« Je l’ai pris à part et je lui ai demandé ‘Pourquoi je ne joue pas plus ?’ », se souvenait hier celui qui est désormais consultant TV.La réponse de Moses Malone a été cash. Le toisant de haut en bas, il lui a asséné ses vérités :
« Tu es gros et fainéant, voilà pourquoi. Tu ne peux pas jouer au basketball si tu n’es pas en forme. »Moses Malone lui a d’abord demandé de perdre 10 pounds (4,5 kgs) et de le retrouver à la salle une heure avant l’entraînement le matin suivant. Pendant un an, il a entraîné Barkley avant et après les entrainements collectifs. En l’espace d’une semaine, il perd 15 pounds (quasiment 7 kilos).
« Donc là, je commence à jouer un petit peut et Moses me dit ‘Perds en encore 10 autres.’ Je descends à 275 (125 kilos) et je suis sur le point d’intégrer le 5 majeur et le big man me dit ’10 de plus. Donne m’en encore 10.’ Une fois qu’il en a eu fini avec moi, j’étais descendu à 255 pounds (115 kilos environ). »Une aide précieuse puisque le Round Mound of Rebound a été titulaire lors des 60 derniers matches de la saison (14 pts et 8 rbds). Surtout, alors que beaucoup se seraient vantés à sa place, Moses Malone a toujours tu son rôle dans le début de carrière de Charles Barkley :
« Il n’a jamais dit ce qu’il a fait pour moi. La plupart des gars, quand ils jouent les mentors pour un jeune joueur comme ça, ils disent à tout le monde ‘Ouais, c’était moi. C’est grâce à moi.’ Pas Moses. Il n’a jamais rien dit à personne. Et c’est la plus belle partie de l’histoire. »Barkley, lui, sait ce qu’il lui doit :
« Je l’ai vu vendredi soir au Hall of Fame. Je l’ai à nouveau remercier d’avoir fait de moi le joueur que je suis devenu, comme je fais à chaque fois. »Si Moses Malone avait la réputation d’être une personne assez difficile d’accès, Charles Barkley a donc rétabli la vérité.
« Je suis honoré d’avoir connu la vraie personne, et non celui que les gens pensaient qu’il était. Quand il arrivait à la salle avec ses coéquipiers, il était l’un des meilleurs gars du monde. Je suis dévasté qu’il soit parti. Il était mon gars. Pour toujours. »