Nowitzki – Ellis, duo de choc
Depuis quelques saisons, le grand (dans tous les sens du terme) Dirk Nowitzki réclame un coup de main. L’Allemand a besoin d’une autre star à ses côtés afin de libérer la pression de ses épaules en attaque. L’association avec O.J. Mayo – que Dirk ne sentait pas trop – a été un échec cuisant. Celle avec Monta Ellis est plus que prometteuse. L’arrière explosif et l’intérieur shooteur forment un duo redoutable sur le pick&roll ou le pick&pop. Ellis profite des écrans de son coéquipier futur Hall Of Famer pour : 1) foncer plus facilement vers le cercle, 2) ressortir la balle sur Dirk si jamais la défense se resserre sur le porteur de balle.« Les défenseurs se doivent de respecter le shoot de Dirk Nowitzki. Mais ils doivent aussi respecter le fait que je suis agressif », explique le néo-Maverick. [superquote pos="d"]"Monta est sensationnel sur les pick-and-roll" Dirk[/superquote] « Monta est sensationnel sur les pick-and-roll. Il attaque le cercle avec agressivité et il ressort la balle sur les shooteurs s’il ne peut pas conclure. C’était fantastique, » racontait d’ailleurs Dirk Nowitzki après la victoire face aux Hawks.Face à ce genre de situation, la défense est prise dans un dilemme qui tourne le plus souvent à l’avantage des deux attaquants, rebaptisé Batman (Nowitzki) et Robin (Ellis) par Derek Harper. Monta Ellis n’est pas venu à Dallas pour occuper un rôle de franchise player, statut qu’il occupait plus ou moins – ou partageait – à Golden State puis à Milwaukee. Alors qu’il devait faire « 60% de tout le boulot » dans ses anciennes équipes, le scoreur peut désormais profiter des espaces laissés par la défense. En effet, Nowitzki attire l’attention ce qui permet à Ellis de nettement moins forcer ses tirs et de laisser le jeu venir à lui. Illustration avec sa « shotcharts » après quatre rencontres. Très maladroit à mi-distance l’an passé, Monta Ellis profite désormais des espaces crées par Dirk Nowitzki pour finir le plus souvent près du cercle (40% de ses shoots ont été pris près de l’arceau). Même si la saison est encore longue, le scoreur des Mavericks tourne pour l’instant à 53% de réussite aux tirs. Il n’a plus atteint ce seuil depuis sa troisième année dans la ligue. Evidemment, on suivra de près l’évolution de ces chiffres tout au long de l’année.
Nouveau contexte, nouvelles performances
Mark Cuban était persuadé que Monta Ellis se sentirait à l’aise à Dallas. Depuis son arrivée, les dirigeants et le staff ne cessent de soutenir l’ancien MIP 2007.« Monta Ellis est un bon passeur, je pense qu’il veut être le complément de Dirk », s’enthousiasmait le proprio excentrique des Mavs avant le début de la saison.De son côté, Rick Carlisle considère Ellis comme le joueur « le plus rapide » qu’il n’a jamais coaché. Bref, que de l’amour et des compliments dans l’univers impitoyable de Dallas. De l’attention auquel le joueur n’est pas insensible :
[superquote pos="d"]" Lorsque vous n’êtes pas heureux quelque part, c’est très difficile de jouer à votre meilleur niveau" Ellis[/superquote] "C’est un nouveau commencement, un nouveau départ, une meilleure organisation, de meilleurs coéquipiers. Cela rend tout le monde meilleur, bien meilleur."Voilà finalement ce qu’il manquait à Monta Ellis depuis quelques années : l’opportunité de jouer dans une franchise un peu plus ambitieuse que celles qu’il a fréquentées jusqu’alors. Sa métamorphose suit son cours mais le lieutenant de luxe de Dirk Nowitzki devra désormais se montrer constant toute la saison. En cas de rechute, il n’y aura pas toujours une franchise comme Dallas prête à lui offrir une telle opportunité de se refaire une réputation…