Vous souvenez-vous de Monta Ellis sous le maillot des Indiana Pacers ? Sinon, il n’y a aucune honte à cela. Le plus récent match de l’arrière à Indianapolis remonte à 2017. Pourtant, la franchise vient seulement de lui envoyer son dernier chèque, cinq ans plus tard.
Arrivé en 2015, Ellis a joué 155 matches peu mémorables avec les Pacers. Sur ces deux saisons, il affiche des moyennes de 11,3 points, 4 passes et 3,1 rebonds sur des pourcentages douteux. Son équipe n’a d’ailleurs jamais dépassé le premier tour des playoffs avec lui. Une aventure plutôt anecdotique.
Pendant l’été 2017, le joueur a été suspendu par la NBA pour cinq rencontres, pour avoir enfreint le programme antidopage de la ligue. Le nouveau président des opérations, Kevin Pritchard — venu pour remplacer Larry Bird — n’a alors pas hésité à faire le nécessaire. Il a froidement décidé de couper Monta Ellis, âgé de 31 ans, à qui il restait deux ans de contrat. On ne l’a plus jamais vu sur les parquets depuis. Son fantôme, lui, a mis plus de temps à s’en aller.
Au-delà du départ d’Ellis, cette intersaison a réellement marqué la fin du projet. Paul George, la star de l’équipe, a été envoyé au Thunder avec Russell Westbrook après avoir demandé son trade. Exit Jeff Teague, venu remplacer George Hill un an plus tôt. Mais après ce grand ménage estival, subsistait encore un souvenir de cette équipe : le contrat de Monta Ellis.
Plutôt que de lui donner directement les 11,2 millions de dollars restant sur son salaire, la franchise a préféré étaler ce montant sur cinq ans. Une pratique très courante en NBA. De 2015 à 2022, les Pacers n’ont donc jamais arrêté de le payer. Ils lui consacraient toujours 2,24 millions dans leur budget chaque saison après son départ.
Au cinquième anniversaire de son licenciement, Indiana s’est enfin libéré de cette obligation. Finalement. Deux projets sportifs différents ont eu le temps de voir le jour sous les yeux du spectre de Monta Ellis. Exorcisés, les Pacers peuvent désormais avancer plus sereinement vers une nouvelle ère.