« J’ai essayé de minimiser l’enjeu mais ce match était extrêmement important. Je ne voulais pas être trop excité », explique le héros de la soirée.Il a su maîtriser ses émotions. Ce match contre San Antonio avait tout d’une rencontre de playoffs et Anthony Davis a brillé, encore une fois. Il a inscrit quelques paniers décisifs et a bloqué un tir de Boris Diaw en fin de match.
« Il nous a guidés des deux côtés du parquet », commente Monty Williams, le coach des Pelicans.Williams a déjà connu les playoffs avec New Orleans. Lors de sa première saison sur le banc de la franchise, le coach a su qualifier une équipe emmenée par Chris Paul et Davis West. Une autre époque. La franchise a changé de nom depuis et elle s’est trouvée un nouveau visage : celui d’Anthony Davis. Revenons-en désormais à l’âge. A 22 ans et après trois saisons NBA, l’ancien premier choix de draft a su guider les Pelicans d’une main de maître au sein d’une Conférence Ouest plus relevée que jamais. Il a non seulement cumulé les statistiques d’exception – 24,4 points, 10,2 rebonds et 2,9 blocks notamment – mais il s’est surtout affirmé comme le patron de sa franchise. Il n’est pas seulement une machine à highlights, il fait gagner son équipe et chacun de ses paniers s’est accompagné des « MVP, MVP » issus des tribunes de New Orleans hier soir. Aucun joueur n’a affiché un PER aussi élevé (31,06) – LeBron James mis à part – depuis Tracy McGrady en 2003. Il est aussi le plus jeune joueur (ah tiens, encore une question d'âge) de l'histoire à cumuler plus de 24 points, 10 rebonds et 2 blocks sur une saison entière. Lorsque l’on fait référence à Anthony Davis, on a souvent les yeux rivés vers l’avenir, vers ce moment inévitable où il prendra le contrôle de la ligue. Il est temps de baisser la tête et de se concentrer sur le présent : il est déjà l’une des têtes d’affiche du basket mondial et il va désormais pouvoir le prouver pour ses premiers playoffs.