La Draft 2023 approche à très grands pas. A quelques encablures du jour J, voici nos 30 choix pour le premier tour, en tenant compte des informations qui sont sorties ces dernières heures.
1- Victor Wembanyama (San Antonio Spurs), Intérieur
Le choix le plus simple depuis longtemps pour une équipe avec le 1st pick. La NBA a les yeux rivés sur Wembanyama depuis de longs mois maintenant et ce sont les Spurs qui vont avoir le privilège de développer l'un des plus gros prospects de l'histoire du basket. Victor va évidemment jouer un rôle-clé d'entrée et Gregg Popovich ne se privera pas de le responsabiliser et de lui donner les clés du camion autour du noyau dur déjà existant avec Keldon Johnson, Jeremy Sochan et Devin Vassell pour ne citer qu'eux. On rêve pour lui d'un début de carrière sans trop d'obstacles et avec une réussite optimale à la manière d'un Tim Duncan il y a un petit bout de temps déjà...
2- Brandon Miller (Charlotte Hornets), ailier
Sur le talent strict, on aurait peut-être choisi Scoot Henderson, mais tout indique que Charlotte a déjà choisi Brandon Miller notamment par peur de faire doublon à la mène avec LaMelo Ball. En termes de qualités pures et dures, Miller est un magnifique prospect qui a montré de belles choses avec Alabama (sauf durant la March Madness...) et a l'arsenal pour briller en NBA. Simplement, on ne peut pas mettre totalement de côté l'extra-sportif et cette affaire qu'il n'a très franchement pas bien gérée bien qu'il ait été disculpé. Si on met ça de côté, Brandon Miller est ce que l'on peut appeler un ailier moderne à la panoplie excitante, entre de superbes qualités athlétique, un shoot extérieur déjà bien tranchant, des onces de playmakings prometteuses et une polyvalence offensive et défensive assez claire. Les Hornets n'ayant pas de joueur indiscutable dans ce registre, il y a tout pour s'y faire une place.
3- Scoot Henderson (Portland Trail Blazers), meneur
Pendant quelques mois, avant le showcase à Vegas notamment, Scoot Henderson a été le seul concurrent de Victor Wembanyama pour le 1st pick. Et même s'il a rapidement été décroché, le meneur de la Team Ignite pense toujours qu'il sera le meilleur joueur de cette cuvée. Cette confiance est une qualité, mais ce n'est évidemment pas la seule. Henderson est une boule d'énergie avec des qualités athlétiques et un morphotype westbrookiens (bien qu'il ait des bras déjà plus musclés que Russ...), mais aussi un vrai potentiel pour briller en défense s'il se concentre sur cet aspect du jeu.
On l'a vu moins à son avantage en G-League ces derniers mois, mais les images de son workout à Portland ont fait leur petit effet. Si les Blazers décident de ne pas trader ce pick, et avec la possibilité que Damian Lillard soit échangé, ce serait une folie de zapper Scoot Henderson, qui transpire la dureté physique et les moves épicés par tous les pores de la peau.
4- Cam Whitmore (Houston Rockets), ailier
Un joueur passé par Villanova, même sans Jay Wright à la tête du navire, c'est forcément une garantie d'avoir goûté à ce qui se fait de mieux en matière de préparation et de développement pour la NBA. Sur l'aile, Whitmore jouit d'une vraie polyvalence des deux côtés du terrain, a de la dynamite dans les jambes et une vraie capacité à bien lire le jeu. Houston aurait tort de ne pas tenter le coup, qu'importe si James Harden revient ou non. Cam Whitmore fera son trou dans tous les cas, surtout une fois qu'il aura rendu son shoot plus fiable. Si Houston passe son tour et mise plutôt sur l'un des jumeaux Thompson, Whitmore pourrait vite devenir un steal de cette Draft.
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5- Taylor Hendricks (Detroit Pistons), ailier
On a placé le joueur de UCF un peu plus haut que dans la plupart des Mock Drafts. Sa capacité à jouer des deux côtés du terrain, à pouvoir évoluer sur les postes 3 et 4 avec une vrai goût du combat et un tir déjà plus que décent, nous fait penser que Detroit ferait une meilleure opération en le sélectionnant qu'en se penchant sur un poste où il y a déjà du beau monde. Le petit bémol est son inexpérience au haut niveau, lui qui n'a pas vraiment eu l'occasion d'affronter les universités les plus référencées lors de sa seule année en Floride. L'urgence n'est pas encore de mise à Detroit où il peut parfaitement s'intégrer au noyau sur lequel Monty Williams tentera de s'appuyer.
6- Anthony Black (Orlando Magic), arrière
Du playmaking, la capacité à se fondre dans un collectif et d'y épouser n'importe quel rôle, un style fluide et divertissant, un surnom tout trouvé ("Black Magic") s'il signe à Orlando, tout nous pousse à imaginer Anthony Black dans ce groupe floridien qui se voudra un peu plus ambitieux la saison prochaine. On sait que le Magic manque surtout de shooteurs et que ce n'est pas la qualité première du joueur d'Arkansas, mais son QI défensif et son package très complet nous semblent adaptés aux ambitions d'une équipe qui visera une qualification pour les playoffs en 2024.
7- Dereck Lively (Indiana Pacers), intérieur
Un petit reach ici pour l'intérieur de Duke, généralement annoncé plus bas dans cette Draft 2023. Les Pacers ont ce qu'il faut au niveau du backcourt, mais ajouter un pivot talentueux dans la rotation ne sera pas du luxe. Indiana veut jouer les playoffs la saison prochaine et les qualités défensives intérieures, la mobilité, la combativité et le flair de Lively peuvent justement coller avec cet objectif, plutôt que de miser sur un joueur qui aura besoin du ballon.
8- Amen Thompson (Washington Wizards), arrière
Le plus coté des jumeaux de la Team Ignite a ce côté "joueur frisson" avec un potentiel de star qui ne peut pas faire de mal à une équipe des Wizards drôlement fade depuis des années. On ne sait pas combien de temps Bradley Beal va rester, mais préparer la suite avec un arrière au potentiel important et à la vitesse foudroyante - parfois trop pour son propre bien - ne paraît pas insensé. Dans la plupart des Mock Drafts, Amen Thompson et son frère son annoncés plus proches du top 5 que du top 10, mais on les voit bien glisser un poil, sans que cela ne présage de leur réussite ou non en NBA. Axe de progression majeur : son shoot.
9- Jarace Walker (Utah Jazz), intérieur
Un intérieur en bois brut, très difficile à faire bouger, déjà performant en défense et assez prometteur en attaque, qui a pris l'habitude d'être dans une équipe compétitive en NCAA. Voilà ce qu'apporterait Jarace Walker à la raquette du Jazz au côté ou en complément de Walker Kessler. On voit très bien le désormais ex-intérieur des Houston Cougars évoluer comme un cinq de "petite" taille en NBA, pour faire profiter l'équipe qui le draftera, ici Utah, de son appétit incessant pour le contre et l'anéantissement des velléités offensives adverses.
10- Ausar Thompson (Dallas Mavericks), arrière
La probabilité que les Mavs tradent ce pick est importante. Mais si on doit jouer le jeu du meilleur fit, ce que peut amener Ausar Thompson, qui partage une partie des qualités de son frère mais avec un profil un peu plus défensif, conviendrait extrêmement bien à Dallas. Regarder les Mavs défendre a été un calvaire la saison dernière et il faut du monde capable d'aller au charbon à côté de Luka Doncic. Comme son frangin, Ausar doit travailler le shoot, mais le produit brut est déjà très intéressant. Est-ce que c'est à Dallas qu'il sera poli ? A suivre.
11- Gradey Dick (Orlando Magic), arrière/ailiers
On l'a dit plus haut, le Magic a besoin de shooteurs. S'il est encore disponible à ce stade de la Draft - ce qui n'est pas garanti - Gradey Dick a le profil parfait. Si le tir à 3 points est la meilleure arme du joueur de Kansas, ce n'est pas tout ce qu'il a en magasin. Avec sa taille (2,03 m), son agressivité et sa faculté à finir près du cercle, Dick est un basketteur complet qui ne devrait pas mettre trop de temps à voir un vrai apport chez les pros. Sa popularité est assurée à l'instant où la télé US évoquera le "Dick Pick" pour parler de sa sélection par l'une des 30 équipes de la ligue.
12- Bilal Coulibaly (Oklahoma City Thunder), ailier
Le Français, coéquipier de Victor Wembanyama chez les Mets, a vu sa cote grandir à la vitesse de la lumière depuis ce match d'exhibition contre l'équipe de Bronny James à Paris. Coulibaly a attiré l'oeil des scouts grâce sa fluidité athlétique, ses excellentes dispositions défensives et sa faculté à progresser très rapidement dans tous les secteurs. On dit qu'il a reçu une promesse pour être pris parmi les lottery picks de cette Draft 2023, mais on l'aurait probablement mis dans ce "top 14" de la Draft même si ça n'avait pas été le cas. OKC, où la jeunesse et le sens de la défense sont des qualités primordiales, serait une très bonne terre d'accueil pour le Francilien.
13- Nick Smith Jr (Toronto Raptors), meneur
Smith a montré d'énormes qualités de playmaker à Arkansas, avec son camarade Anthony Black. Capable de jouer sur les deux postes arrières, il dispose d'un arsenal de dribbles et de moves parmi les plus complets de cette Draft 2023. A Toronto, où Fred VanVleet pourrait quitter les lieux, il trouverait probablement un terrain d'expression intéressant et l'opportunité de se développer. On aimerait le voir plus à l'aise avec son shoot et l'optimisme est de mise de ce côté-là. A l'aise en défense, il sera également un atout de ce côté-là.
14- Keyonte George (New Orleans Pelicans), arrière
A Baylor, Keyonte George a montré qu'il affectionnait les deux tirs les plus recherchés par les coaches en NBA, à 3 points et près du cercle. Attaquant élégant et fluide techniquement, George amènerait du jus au backcourt parfois un peu ronronnant des Pelicans, même si sa taille (1.93 m) sur le poste 2 pourrait inciter les équipes adverses à le cibler. Ce qu'il n'a pas en termes de gabarit, Keyonte George l'a dans les pognes, avec un excellent ball handling, un potentiel de shooteur adroit évident et une sorte de feu intérieur qui plaira forcément à quelqu'un dans la loterie ou au 1er tour.
Après les lottery picks
15- Noah Clowney (Atlanta Hawks), intérieur
D'autres joueurs ont fait plus de bruit à Alabama cette saison, mais Clowney et sa polyvalence à l'intérieur, avec une vraie mobilité et de quoi impacter des deux côtés du terrain, est en train de remonter fort dans la plupart des Mock Drafts. On ne sait pas exactement à quoi ressemblera le secteur intérieur des Hawks à la reprise, avec l'incertitude autour de John Collins notamment, du coup on se dit qu'un profil comme Clowney pourrait leur convenir et pourquoi pas faire son trou.
16- Jalen Hood-Schifino (Utah Jazz), arrière
Un combo guard aux talents multiples, notamment celui de bien sentir le jeu et d'être particulièrement combatif. Le Jazz a besoin de playmaking et d'un joueur capable d'apporter les qualités dont dispose le Hoosier dans sa rotation. Son tir manque de régularité, mais sur les autres aspects du jeu, il mérite sa chance en doublure dans un roster NBA. Utah étant sur un projet de reconstruction progressive, ça peut coller.
17- Jaime Jaquez Jr (Los Angeles Lakers), ailier
Un senior universitaire, un Californien... Forcément, la connexion avec les Lakers fait sens tant ils chercheront avant tout des joueurs de rotation solides et capables de se fondre immédiatement dans le collectif. Jaime Jaquez Jr provoque des mismatchs, défend fort et jouit d'un excellent footwork en plus d'un vrai fighting spirit. Une bonne tête de chouchou des fans, à L.A. ou ailleurs.
18- Brice Sensabaugh (Miami Heat), arrière
Capable d'évoluer sur les deux postes arrière, très fort scoreur avec Ohio State, Sensabaugh apporterait un vrai sens du scoring à une équipe du Heat qui a parfois dû chercher loin ses pourvoyeurs de points. Si Kyle Lowry n'est plus dans l'effectif, un manieur de ballon capable de shooter et de se fondre dans la Heat Culture fera du bien.
19- Dariq Whitehead (Golden State Warriors), arrière
Les Warriors n'ont clairement plus envie de donner trop de responsabilités aux jeunes après l'échec de la stratégie de la saison dernière. Du coup, s'ils ne tradent pas le pick, autant prendre un pari intéressant en misant sur un gros potentiel. Dariq Whitehead est arrivé à Duke avec une belle réputation mais les blessures l'ont empêché d'exprimer pleinement son potentiel. Le garçon est un beau cocktail de très gros talent offensif et de qualités physiques lui permettant d'être, a minima, un défenseur très honnête. Il a fini assez fort avec les Blue Devils, ce qui est plutôt rassurant.
20- Cason Wallace (Houston Rockets), arrière
Les deux arrières les plus en vue du roster des Rockets ne sont pas des joueurs à dominante défensive. Wallace n'est pas seulement un bon défenseur moderne, mais aussi un joueur avec du flair et un sens du shoot. C'est pourtant principalement son arsenal dans sa moitié de terrain qui devrait lui permettre de faire son beurre en NBA, notamment dans une équipe qui va se chercher une identité et des joueurs capables d'incarner le renouveau souhaité par Ime Udoka.
21- Jordan Hawkins (Brooklyn Nets), arrière
A UConn, Hawkins a montré qu'il était un shooteur exceptionnel et un gagnant, puisqu'il a contribué à ramener le titre universitaire chez les Huskies. Les Nets ont un effectif déjà intéressant auquel, si on considère que Joe Harris est en perte de vitesse, il manquera sans doute un peu d'artillerie, ce qui est justement la spécialité de l'arrière de 21 ans.
22- James Nnaji (Brooklyn Nets), intérieur
Un énorme potentiel défensif à l'intérieur qui pourrait se greffer lui aussi au roster coaché par Jacque Vaughn où Nic Claxton est un peu trop seul dans son secteur. Nnaji n'a pas encore eu beaucoup de temps de jeu avec le Barça mais son jeune âge et ce qu'il a montré sur un petit échantillon donnent plutôt confiance pour un développement intéressant à court ou moyen terme.
23- GG Jackson (Portland Trail Blazers), intérieur
On ne sait pas encore quelle direction vont prendre les Blazers, avec ou sans Damian Lillard, mais si le meneur All-Star est tradé et que Portland part sur un reconstruction, le potentiel de Jackson vaut le coup. Intérieur stretch, très jeune, le joueur de South Carolina a le profil d'un diamant brut au jeu très moderne qui ne demande qu'à être poli. Pas sûr que les Blazers soient la franchise idéal pour ça, mais son talent pourrait les décider à tenter le coup.
24- Rayan Rupert (Sacramento Kings), ailier
Le frère d'Iliana a été invité dans la Green Room, ce qui laisse supposer qu'il partira au 1er tour - on lui souhaite - et on comprend pourquoi. Si pour le moment l'ailier français est surtout un très excitant potentiel défensif comme il l'a montré dans le championnat australien, il n'est clairement pas dénué de talent de l'autre côté du terrain et pourrait devenir un two-way player dans quelques années. Sacramento a des ambitions et un profil d'équipe très offensive qui tirerait profit de renforts plus estampillées "D" dans un premier temps. Rayan Rupert est dans ce moule-là.
25- Jett Howard (Memphis Grizzlies), arrière
Les Grizzlies vont passer 25 matches sans Ja Morant et tenter de trouver des alternatives en termes de scoring. Jett Howard, le fils de Juwan, montré de vraies qualités de scoreur et de shooteur sur le poste 3 chez les Wolverines. S'il a pu sembler irrégulier, son arsenal offensif est déjà très en place et à même de lui permettre de contribuer sans souci au plus haut niveau.
26- Sidy Cissoko (Indiana Pacers), arrière/ailier
Un quatrième Français au 1er tour ? Et pourquoi pas ? Sidy Cissoko a montré de belles choses en G-League avec la Team Ignite, notamment en termes d'énergie, d'intensité physique et de qualités athlétiques. La variété offensive est à travailler, mais il y a beaucoup de bonnes choses à tirer de celui qui a fait ses gammes en Espagne avant d'exporter ses talents aux Etats-Unis. Les différentes influences dans son jeu et sa capacité à jouer et défendre sur plusieurs postes en font un prospect intrigant sur lequel les Pacers devraient se pencher.
27- Brandin Podzemski (Charlotte Hornets), arrière
Au cas où LaMelo Ball aurait du mal à éviter les blessures, drafter un joueur avec un jeu créatif et imprévisible comme Brandin Podziemski de Santa Clara pourrait s'avérer utile pour les Hornets. Podziemski est capable de shooter et de driver avec un toucher de balle et des skills qui en font un redoutable finisseur et un dynamiteur que l'on voit bien devenir un 6e homme de qualité à terme.
28- Olivier-Maxence Prosper (Utah Jazz)
Un bon poste 4 des familles qui peut crever l'écran par sa dimension athlétique et les fondamentaux bien en place de son jeu. Le Canadien est un joueur très actif des deux côtés du terrain qui peut apporter beaucoup en sortie de banc si on lui en laisse l'opportunité, comme ça a été le cas à Marquette, qu'il a rejoint après un début de cursus universitaire à Clemson. Sa polyvalence devrait lui permettre d'être pris au 1er tour et pourquoi pas par le Jazz, qui a besoin de role players pour viser plus haut que l'an dernier ?
29- Jalen Wilson (Indiana Pacers), ailier
Les Pacers veulent passer un cap la saison prochaine et l'ajout d'un rookie expérimenté (il a déjà 22 ans) qui a gagné le titre en NCAA en 2022 serait plutôt bien senti. Wilson n'a pas de shoot fiable, mais tout ce qu'il apporte dans les autres compartiments valent largement le coup de lui offrir un spot.
30- Ricky Council IV (Los Angeles Clippers), ailier
L'ailier d'Arkansas a de la dynamite dans les jambes et de quoi apporter un peu d'électricité aux Clippers s'ils parviennent à lui trouver des minutes.