La meute a trouvé son nouveau chef. Tim Connelly, le patron sportif des Denver Nuggets, a accepté l’offre des Wolves, qui lui proposaient les clefs du front office. Une signature qui pourrait transformer la franchise du Minnesota.
Après huit ans à la tête des Nuggets, le bilan de Connelly parle de lui-même. Son plus grand fait d’armes est sans doute la draft de Nikola Jokic, 41e choix en 2014.
Difficile de croire à un coup de chance. En effet, le président de Denver est également responsable de la sélection de Jamal Murray (7e position), Michael Porter Jr (14), Monte Morris (51) et Bones Hyland (26). Son excellente gestion a d’abord permis à la franchise de retrouver les playoffs, puis de devenir l’une des places fortes de la conférence ouest.
Une offre qu’il ne pouvait pas refuser
Pousser Tim Connelly à quitter Denver n’a certainement pas été une chose facile. Sur ses 22 ans de carrière dans les front offices de la NBA, son passage dans le Colorado marque pour l’instant ses meilleures années. En parallèle, les Nuggets ressemblent chaque année un peu plus à un contender. Il était donc très attaché à la franchise pour bien des raisons.
Mais à son retour de Serbie, pour donner à Jokic son trophée de MVP en personne, les Timberolves lui ont fait une offre qu’il ne pouvait pas refuser. Impossible de dire non aux 40 millions de dollars sur cinq ans que lui étaient proposés. Son nouveau salaire, plus du double de ce qu’il gagnait aux Nuggets, fera bientôt de lui l’un des exécutifs les mieux payés de la ligue d’après ESPN.
Denver a fait une contre-offre conséquente pour tenter de garder Connelly. Mais la somme avancée par Minnesota semble au premier abord inégalable. Surtout, le président des opérations basket des Wolves se voit attribuer un privilège rare : des parts de la franchise. Cet élément aurait complètement changé la donne dans les négociations.
Pour rappel, les Nuggets avaient déjà perdu l’un des membres les plus importants de leur front office de la même manière en 2013. Masai Ujiri, à l’époque leur General Manager, s’était laissé séduire par l’offre de 15 millions de dollars sur cinq ans des Raptors. Son départ avait ainsi libéré le siège pour Tim Connelly. Et aujourd’hui l’histoire se répète.
Calvin Booth, son second, devrait le remplacer à Denver selon Shams Charania de The Athletic. Étoile montante parmi les exécutifs, la franchise place une grande confiance en lui.
Faire passer les Wolves de losers à contenders
Au premier abord, un exécutif du calibre de Connelly semblait hors de portée pour les Wolves. Mais Marc Lore et Alex Rodriguez, qui deviendront propriétaires majoritaires de la franchise en 2023, ont l’air prêts à tout pour rendre l’équipe compétitive. Trouver un nouveau président pour leur front office marque une étape importante dans leur projet. Mais ce n’est que la première d’un long chemin.
Construit autour du triple All-Star Karl-Anthony Towns, le groupe a retrouvé des couleurs cette saison. Minnesota a réussi à se qualifier pour ses premiers playoffs depuis 2004 en dehors du run de Jimmy Butler en 2018.
Surtout, l’avenir des louveteaux semble radieux. Les deux contrats max de l’équipe, KAT et D’Angelo Russell, n’ont encore que 26 ans. Surtout, les belles promesses d’Anthony Edwards font rêver les fans de la franchise.
La jeunesse fougueuse de Minneapolis n’est pas sans rappeler celle de Denver il y a quelques années. C’est aussi ce parallèle qui rend l’arrivée de Tim Connelly si intrigante. Les Wolves sont prêts passer à la vitesse supérieure, son rôle en tant que président sera de leur donner l’élan nécessaire.
Sur un marché si peu attractif, le nouveau patron devra rivaliser d’ingéniosité pour renforcer son effectif. La draft et les transferts seront sans doute ses meilleures armes pour cela. Les agents libres se rendent rarement d’eux-mêmes dans le Minnesota et il devra se montrer convaincant. D’Angelo Russell, passé à côté de ses playoffs, serait justement un candidat crédible à un trade. La gestion de son dossier pourrait être la première épreuve de Connelly.
Ce n’est en tout cas plus le problème de Sachin Gupta, vice-président des opérations basket, chargé de toutes les affaires depuis le renvoi de Gersson Rosas l’année dernière. L’ancien numéro un de la franchise a été licencié en raison de son management jugé toxique et d’une relation inappropriée avec une employée sur son lieu de travail.
Euphoriques après la qualif, les Timberwolves en ont-ils fait trop ?