« Ça va arriver », a-t-il expliqué à Mark Woods d’ESPN. « La preuve, on a de plus en plus de gens venus d’Europe qui trouvent des jobs dans le management des équipes NBA. On a même des gens d’autres pays que les Etats-Unis qui sont propriétaires d’équipes, qui sont présidents ou General Managers. On a des assistants coaches et des scouts originaires de nombreux pays différents. »Malgré tout, aucun Européen n’a encore eu l’occasion d’être nommé headcoach d’une team NBA. Ettore Messina, qui avait été un moment pressenti pour prendre le poste de coach des Atlanta Hawks et qui est considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs européens, a préféré rester au CSKA Moscou après son expérience aux Lakers aux côtés de Mike Brown. Selon Fratello, pour que cela se produise, il faudra qu’un club ait confiance à 100% dans le choix du coach et qu’il soit fait pour les bonnes raisons.
« Il faudra un GM qui soit soutenu à 100% par son propriétaire, un GM qui croit et qui ait confiance dans la personne qu’il choisira pour coacher l’équipe et qui soit capable de convaincre son proprio qu’il est à la hauteur. »Par ailleurs, il faudrait sans doute qu’il s’agisse de la bonne équipe et du bon effectif. En Europe, un peu comme en NCAA, ce sont les coaches qui font la loi, alors que la NBA est clairement une ligue de joueurs où ce sont les stars qui règnent. Du coup, pour que la transition se fasse plus facilement, on aurait tendance à penser que ça marcherait plus facilement dans une équipe composée de jeunes joueurs que de vétérans. Avant que les Detroit Pistons ne procèdent à un remaniement de fond de leur effectif, la rumeur d’une éventuelle venue de la légende Zeljko Obradovic était, de ce point de vue, plutôt intéressante. Pour Mike Fratello, la plus grosse difficulté pour un coach venu de l’étranger, serait de pouvoir réussir à mettre en place sa philosophie de jeu suffisamment rapidement. Avec les 82 matches que les équipes jouent par an, le nombre de « vrais » entraînements est limité et la façon de travailler est du coup forcément très différente.
« Avant le début de la saison, tu n’as que 28 jours d’entraînement. C’est rien du tout, surtout si tu rajoutes sept ou huit matches amicaux là-dedans. Si tu ajoutes à cela les jours de voyage et les jours de repos, tu arrives vite à 16 ou 17 jours d’entraînement. Ensuite la saison commence et tu n’as plus trop le temps de mettre les choses en place. C’est dur quand tu joues 82 matches. »De son côté, Mike Fratello ne serait pas contre retourner coacher en NBA si la bonne occasion se présentait. En attendant, il reste concentré sur son travail avec l'Ukraine et sur l'occasion qu'il devrait avoir d'être à la tête de cette équipe lorsqu'elle participera à "son Euro" en 2015.