« Je ne serais pas ici si je ne l’avais pas coaché avant. Il a été très bon quand nous avons collaboré », a confié D'Antoni à l'Orange County Register.Elle est toutefois loin l'époque du Run-and-Gun et le coach de L.A. en est bien conscient. A 38 ans, le meneur canadien a certes toujours sa vista mais plus les mêmes jambes. Difficile alors de penser qu'il pourra résoudre tous les problèmes de Lakers qui alternent le bon et le médiocre depuis le début de la saison.
« Nous avons évidemment beaucoup de problèmes. Il va beaucoup nous aider dans de nombreux domaines, notamment en créant des espaces sur le parquet. Mais son retour ne résoudra pas le manque d’énergie que nous avons eu lors du dernier match. »D'Antoni ne peut plus le cacher. Les Lakers sont en crise et la défaite de dimanche contre Orlando n'a fait que confirmer les doutes. Pris de vitesse par une équipe pourtant largement à leur portée, la bande à Kobe Bryant a sombré au Staples Center. A court de solution, l'assistant de Coach K au sein de Team USA tente néanmoins de positiver tout en reconnaissant les faiblesses d'un collectif vieillissant.
« Ça ne va pas changer. Je ne peux pas arriver ici et rendre les rendre plus rapides. Mais si nous jouons avec plus de concentration et d’énergie, tout ira bien », ajoute-t-il. « Nous devons comprendre que nous ne pouvons pas jouer à moitié. La moitié de notre vitesse ça veut dire le quart. A partir de là, nous avons un problème avec les équipes jeunes et athlétiques. »Avec huit victoires et neuf défaites, les Lakers sont encore loin d'être lâchés et une bonne série les remettraient immédiatement dans le bon wagon. Mais après trois semaines de « D'antonisme », l'heure est déjà au bilan et l'entraîneur à la moustache devient déjà fataliste.
« Nous réalisons où nous en sommes. Nous prenons conscience que nous avons des problèmes structurels que nous ne pourrons pas résoudre, comme l’âge, la lenteur et des petites choses comme cela. Nous passerons au-dessus en étant meilleurs. »Les Lakers espéraient que l'arrivée de Mike D'Antoni relance une franchise qui, sur le papier, avait tout pour réussir. A ce jour, alors que Kobe est obligé de monter au créneau à l'entraînement et que Dwight Howard commence déjà à avoir des idées de départ, Steve Nash n'est quant à lui pas réapparu depuis le 31 octobre. A l'image d'un Pau Gasol incapable de retrouver le niveau qui était le sien cet été à Londres, les Lakers sont dans le dur. Et si le retour de Nash devrait apporter plus sérénité dans la gestion offensive, pas certain que le meneur canadien puisse à lui seul remettre en route une machine déjà en panne après seulement un mois de compétition.