Mike Conley, un retour si précieux

De retour pour le Game 6, le meneur Mike Conley a changé le visage des Minnesota Timberwolves face aux Denver Nuggets.

Mike Conley, un retour si précieux

"Ne me quitte plus jamais." Digne d'une comédie romantique, cette citation est bel et bien de Rudy Gobert. L'intérieur des Minnesota Timberwolves a prononcé cette phrase après le Game 6 remporté face aux Denver Nuggets (115-70). Le destinataire ? Un coéquipier en or : Mike Conley.

Proche depuis leur aventure commune au Utah Jazz, le duo fait désormais le bonheur des Wolves. Dans le collectif de cette équipe, le meneur de 36 ans dispose d'un rôle tout simplement essentiel. Son absence lors du Game 5, en raison de douleurs au tendon d'Achille, a grandement plombé la formation dirigée par Chris Finch.

A l'inverse, son retour a tout changé. Avec une très large victoire inestimable pour les Wolves.

"Bien évidemment, je voulais jouer le dernier match. Mais je ne pouvais tout simplement pas bouger. Ce soir, il n'y avait même pas besoin de réfléchir. J'allais faire mon maximum pour trouver une solution.

Nous sommes tellement meilleurs quand l'équipe se trouve au complet", a estimé Mike Conley face à la presse.

Une véritable perle.

Mike Conley, l'orfèvre à la mène

Et effectivement, avec ou sans lui, Minnesota n'est pas la même équipe. Il représente le maillon d'une chaîne tout simplement indispensable. Dans une formation encore jeune, le vétéran apporte déjà son expérience. Dans la vie du groupe, mais aussi dans la gestion d'un match.

Sans jamais donner l'impression de forcer, il a parfaitement dicté son tempo à la mène sur cette rencontre. Artisan du départ canon des Wolves, il a compilé 13 points (à 5/9 aux tirs), 5 passes décisives et 4 rebonds en 31 minutes.

Pour un joueur présenté comme diminué, il a été tellement précieux. Un apport merveilleux d'ailleurs souligné par Anthony Edwards.

"La différence ? Nous avons Mike Conley de retour, c'est tout. Il est efficace et fait toujours le bon choix", a résumé la superstar.

A la création, il change effectivement tout pour Minnesota. Tout d'abord, grâce à ses qualités qui lui permettent de briller depuis des années. En contrôle, il a toujours le soin de mettre ses coéquipiers en lumière. Quasiment sans jamais gâcher (0 ballon perdu).

Mais aussi avec son intelligence. A 36 ans, malgré le poids des années, l'ancien des Memphis Grizzlies ne reste pas performant par hasard. Son QI basket lui permet de s'adapter. De lire les défenses adverses pour prendre la bonne décision. Puis surtout, il permet aussi de placer Edwards dans son plus bel écrin.

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Permettre à Anthony Edwards de briller

Car si le collectif des Wolves a souffert sans lui au Game 5, c'est aussi le cas d'Edwards. Orphelin de Conley, le leader des Wolves a été l'ombre de lui-même (par rapport à ses standards resplendissants sur ces Playoffs) : 18 points à 5/15 aux tirs avec 4 ballons perdus.

Surtout, il a été bien trop exposé. Au total, il avait touché 102 ballons, un record pour lui cette saison. Pour Edwards, le problème n'est pas de prendre la lumière. Mais d'avoir trop de responsabilités à la création. De trop dribbler. De trop porter la balle.

Cela tombe bien, c'est justement le domaine d'expertise de Conley. Avec le retour de son coéquipier, la superstar de 22 ans a pu être libéré. Pour une copie éblouissante : 64 ballons touchés, 27 points marqués pour 1 seul ballon perdu.

"Mike représente tout pour nous. Il est incroyable à côté d'Anthony afin de le mettre en place, de jouer avec lui, d'être à son oreille tout le temps. Puis c'est un défenseur intelligent. Au final, c'est tout ce qu'on attend d'un meneur de jeu expérimenté et vétéran.

Quand Ant n'a pas besoin de s'occuper de tout à chaque fois, cela nous aide... Mike nous a cruellement manqué l'autre soir", a souligné Finch.

Loin de ses années les plus étincelantes, Conley garde pourtant un bel éclat. Un meneur précis et capable de mettre ses coéquipiers sous leur meilleur jour. De Zach Randolph et Marc Gasol à Gobert et Edwards. Il a toujours su magnifier les diamants autour de lui.

Pour parachever son œuvre, il va devoir participer à la chute du champion NBA au Game 7. Avec toujours la même quête : se forger la plus jolie des bagues.

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Un joueur reconnu mais probablement sous estimé. Probablement comme tous les meneurs "à l'ancienne", qui dirigent, organisent, gèrent le tempo... un régale de basketteur
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