Ce n’était pas du basket mais plutôt une avalanche. Une cascade de points marqués par un seul homme. Mikal Bridges a achevé les Charlotte Hornets à lui tout seul ou presque. Et il n’a eu besoin que de 12 minutes. Les 12 premières de la soirée, au cours desquelles il a inscrit 19 points à 9 sur 9 aux tirs. Une démonstration offensives avec des coupes et des drives vers le cercle conclues par des tirs à mi-distance, souvent contestés et parfois en déséquilibre. Un enchaînement d’actions qui rappelaient l’époque pas si lointaine où Kevin Durant tenait la baraque aux Brooklyn Nets.
Mikal Bridges dropped 33 PTS and 8 REB in the Nets W 🔥 pic.twitter.com/9FJpksq4Zl
— NBA (@NBA) March 6, 2023
Bridges, la pièce centrale récupérée par la franchise new-yorkaise en l’échange de KD, envoyé aux Phoenix Suns en février, ne joue pas dans la même catégorie que son glorieux aîné mais il a pris son rôle avec brio depuis son changement de tunique. Il a terminé avec 33 points dimanche. Sa quatrième sortie à 30 points ou plus – avec même un carton à 45 unités contre le Miami Heat – en 9 rencontres disputées depuis son transferts. Un seuil atteint à seulement 2 reprises en 367 matches dans l’Arizona.
« Je ne savais pas qu’ils avaient ces ’30 balls’ en lui. Je savais qu’il était bon mais je suis juste heureux qu’il puisse montrer à tout le monde ce dont il est capable », témoigne son nouveau partenaire Dorian Finney-Smith.
Le joueur 26 ans est en train de passer un cap en attaque et il a surtout enfin l’opportunité de piocher dans une panoplie de plus en plus intéressante. Il avait déjà fait des progrès à Phoenix mais sans pouvoir vraiment s’affirmer régulièrement comme la première option offensive de l’équipe. Logique, puisqu’il évoluait notamment avec Devin Booker et Chris Paul. Le voilà bien plus responsabilité de ce côté du parquet à Brooklyn, où il affiche 26 points par match à 53% aux tirs et 50% à trois-points.
Mikal Bridges peut-il suivre les traces de Paul George ?
Longtemps présenté comme un « 3 and D », Mikal Bridges tend à détacher de cette étiquette. Il fait la différence balle en main, la caractéristique majeure qui définit les stars de cette ligue. Sachant que c’est aussi l’un des meilleurs défenseurs sur l’homme, ça donne un « two way player » susceptible de grimper dans la hiérarchie des talents. Une évolution à la Paul George serait-elle possible ? L’ailier des Los Angeles Clippers s’était révélé un peu plus jeune (22 ans) mais leur profil présentent quelques similitudes.
Bridges ne deviendra peut-être pas un candidat au MVP comme l’a été PG mais le statut de joueur All-Star ne devrait pas tarder après une ou deux saisons complètes avec les Nets. Pour vraiment confirmer cette progression, il va devoir parfaire sa panoplie tout en apprenant surtout à se montrer efficace quand les défenses vont vraiment commencer à se concentrer sur lui. Pour l’instant, il n’existe pas de schémas pour l’empêcher de scorer soir après soir. C’est la prochaine étape : créer son tir dans ces situations et créer pour les autres. Il va devoir devenir un meilleur playmaker.
S’il y parvient, il pourrait s’imposer à terme comme une potentielle deuxième option très crédible pour une franchise ambitieuse. Si jamais les Nets venait à attirer un autre joueur de grand talent un jour. En attendant, Mikal Bridges sera la pierre angulaire d’un projet qui a déjà vraiment belle allure.