« La plupart des équipes ici sont françaises, il faut s’en rendre compte », souligne Ashley Hamilton, l’un des joueurs majeurs de l’équipe. « Les Français sont favoris, les gens viennent pour les voir gagner. C’est un peu nous contre tout le monde donc il faut se défendre. »
Dès son entrée en lice face aux Young Blood, Midnight Madness a mis les choses au point. En début de match, Matthew Bryan-Amaning (passé par la Pro A) a collé un contre très violent. Les mots qui ont suivi sont interdits aux mineurs mais concrètement, il n’a pas semblé vouloir passer des vacances avec son adversaire. Malgré tout, il faut aussi savoir prendre du recul sur toute cette intensité.« Sur le terrain, nous sommes des ennemis », avoue d’abord Hamilton. « Mais en dehors, nous sommes tous amis. On mange ensemble, on boit ensemble. On passe du bon temps ! Au final, c’est que de l’amour. »
Les petits câlins ont en tout cas attendu la fin du tournoi. Après un huitième de finale maîtrisé, les Anglais ont assuré en quart dans leur style bien à eux. Au moindre panier avec la faute, même le gars en dehors de l’enceinte pouvait entendre « AND-ONE ». Surtout, c’est un état d’esprit propre à toute l’équipe. Ils se jetaient tous sur le moindre ballon qui traînait. Certes, les joueurs sur le terrain parlaient beaucoup. Mais le banc n’était pas silencieux non plus. Le coach mimait tous les gestes des arbitres : marcher, trois secondes dans la raquette, reprise de dribble etc.. Pour jouer contre Midnight Madness, faut savoir rester focus et ne pas tomber dans leur jeu. Sinon, vous êtes condamnés.« Le trashtalk, c’est un vrai aspect de ce jeu », reconnaît Ashley Hamilton. « Il faut savoir être bon là-dedans. Si tu es soft, les gens vont prendre l’avantage sur toi. On est venu pour une raison précise, il faut être intense. »
L’aventure s’est finalement arrêtée en demi-finale face à La Relève. Malgré tout, Midnight Madness aura marqué cette édition du Quai 54. Du jeu, du physique, du trashtalk : ils représentaient tout l’esprit du streetball.