"C'était un match de pré-saison lors de mon année rookie. On était en 90, donc juste avant leur premier Three-Peat. Ils perdaient encore contre Detroit. Je me suis pointé dans ce match comme un n°2 de Draft. Je me foutais de savoir qui était Michael Jordan. Je me disais qu'il était bon, mais qu'il ne fallait pas exagérer. Michael était sur le banc pendant la majeure partie du match. BJ Armstrong a défendu sur moi et je lui ai mis 19 points. J'étais un rookie, évidemment que j'allais faire le fou. Je me suis mis à le chauffer et à courir devant le banc des Bulls".
"Quelques semaines plus tard, on a joué les Bulls pour la première fois en saison régulière à Seattle. J'attendais ça, j'avais bossé et j'étais prêt. [...] Je me suis dit : je leur en ai passé 19 la dernière fois, je peux m'occuper de MJ. Avant le match, tout le monde s'est checké. Michael ne m'a pas serré la main. Il s'est tourné vers Armstrong et lui a dit : 'Laisse-moi m'occuper du putain de rookie'. Tout le monde a pu l'entendre".
"Le match s'est poursuivi. Je me suis mis sur Michael et phil Jackson s'est mis à appeler des systèmes pour Michael. Quatre, cinq, six de suite. Et Michael a marqué a chaque fois, en jouant à un niveau que je n'avais jamais expérimenté. J'ai fini sans marquer le moindre point et MJ a inscrit 33 points. Vers la fin du match, il s'est approché près du banc et de moi alors que ça jouait encore. Puis il m'a regardé fixement : 'Tu vois toute la merde que tu as sorti en pré-saison ? C'est la réalité, ici. Bienvenue en NBA, petit gars'. Il n'avait même pas l'air fâché ou quoi que ce soit. Il mâchait juste son putain de chewing gum..."
Gary Payton a montré bien plus de répartie par la suite et ses duels avec Michael Jordan ont aussi marqué les années 90.