Tom Haberstroh s’interroge : « est-ce que LeBron James chassait un fantôme ? » Le journaliste de Yahoo! Sports évoque évidemment la fameuse et éternelle course au statut hypothétique, subjectif, anecdotique et paradoxalement si important de meilleur joueur de tous les temps. James étant le plus farouche opposant à Sa Majesté Michael Jordan dans ce débat sans fin.
Parmi les (nombreux) arguments en faveur du numéro 23 des Chicago Bulls, et donc en opposition à celui des Cleveland Cavaliers et des Los Angeles Lakers, il y a le trophée de meilleur défenseur de la saison glané par MJ en 1988. Une récompense individuelle qui valide le fait qu’il dominait ses adversaires des deux côtés du terrain. Surtout puisqu’il a terminé meilleur marqueur de la ligue la même année, du jamais vu jusqu’alors. Haberstroh s’est penché sur cette campagne en question. Et le résultats de ses recherches tendent à montrer que le trophée a été « offert » à Jordan.
Déjà, il faut rappeler le contexte. En 87, la superstar a très mal pris le fait de ne recevoir qu’un seul vote pour le trophée de DPOY, finalement reporté par Michael Cooper. S’en suit alors un article de 18 pages dans Sports Illustrated où Jojo se plaint et estime être victime d’un manque de reconnaissance de ses prestations défensives. Un an après, il est l’heureux élu avec 3,2 interceptions et 1,6 block de moyenne par match.
Sauf qu’Haberstroh s’est replongé dans les stats et dans les vidéos de l’époque. Il a constaté une énorme disparité entre les moyennes à domicile et à l’extérieur de Michael Jordan. 4 interceptions et 2,1 blocks à Chicago. 2,1 steals et 1,2 contres loin de l’Illinois. Un gap sans précédent. Encore plus important que celui concernant Jaren Jackson Jr, dernier lauréat du DPOY à avoir été accusé de bénéficier d’un traitement de faveur par la table de marque de sa franchise.
Mais ce n’est pas tout. Haberstroh et un assistant manager d’un club letton, Reinis Lacis, qui a déjà prouvé l’inflation de nombreuses stats des années 90 et 00, ont revisionné en intégralité six matches de Michael Jordan à Chicago lors de la saison 87-88. Là où ils ont compté deux steals pour MJ, le boxscore lui en donnait cinq. Sur les six matches en question, ils ont compilé 12 interceptions du joueur alors que la table de marque lui en a accordé… 28. Il y a un match où il a fini avec 4 steals alors que les Atlanta Hawks, adversaires du soir, n’ont perdu que 3 ballons.
Ce n’est malheureusement probablement pas un exemple isolé. Un ancien de la table de marque des Vancouver Grizzlies a confié récemment qu’il lui a été demandé de gonfler les stats de nombreuses stars à l’époque. Ce n’est même pas sûr que la pratique ait totalement disparu. La différence, en revanche, c’est qu’il n’y avait pas Twitter ou les réseaux sociaux pour repasser derrière en 1988. Tant mieux pour Jordan. Après tout, il n’avait même pas vraiment besoin d’un DPOY pour prouver qu’il était l’un des meilleurs défenseurs de la ligue.
C'est un débat sans fin et chacun a son avis et ses préférences qui ne seront pas remis en cause par ces infos (ce n'est pas comme s'il n'y avait que ce titre pour les différencier).
Ce que je me pose comme question, c'est que restera-t-il de LBJ dans la mémoire collective une fois qu'il aura quitté les parquets et parlera-t-on autant de lui qu'on parle de Jordan ?
Je suis encore surpris de voir des maillots Jordan portés par des jeunes alors qu'il est en retraite depuis un bon moment.
Et quoi qu'il en soit, Lebron au dessus ??
Chacun a le droit d'avoir un avis, mais les mecs qui disent que Lebron est au dessus devrait se dire que 90% des gens sensés se disent que c'est aussi cohérent qu'un mec qui dirait que Kobe est au dessus de Lebron
Les carrières de kobe et LBJ ne sont pas comparables puisque lebron surclasse kobe dans presque toutes les catégories, ce qui n'est pas le cas avec Jordan pour qui les comparaisons sont bien plus équilibrées. bref...