Si vous avez regardé tous les épisodes de "The Last Dance", vous avez sans doute vu George Koehler, que la production a présenté comme le "meilleur ami" de Michael Jordan. L'histoire de la rencontre entre les deux hommes est intéressante et remonte à 1984. Koehler venait de monter son business de chauffeur et conduisait une limousine. Alors qu'il cherchait un passager qui avait sollicité ses services et qui ne s'est finalement jamais signalé, l'ancien employé en hôtellerie est tombé sur le jeune MJ à l'aéroport de Chicago, en provenance de Caroline du Nord.
"Je l'ai reconnu, mais je l'ai appelé Larry Jordan, c'est un bon début, non ? Il m'a répondu que Larry, c'était son frère", racontait George Koehler dans le Chicago Tribune.
Je bossais là-dedans depuis trois semaines et j'essayais de garder la tête hors de l'eau. Donc je lui ai proposé de l'emmener où il voulait pour 25 dollars. Il devait aller à l'hôtel des Bulls vers la rive nord pour son premier training camp. Quand j'y repense, c'est fou à quel point il avait l'air effrayé.
Il n'était qu'un gamin qui sortait de la fac et se retrouvait dans une grande ville où il ne connaissait personne. Les Bulls ne lui avaient même pas envoyé de voiture pour le récupérer à l'aéroport".
Pourquoi Wilt Chamberlain pensait être plus fort que Michael Jordan
Dans ce petit portrait qui date de 1992, Koehler raconte une scène qui rappelle, si besoin, à quel point Michael Jordan était compétiteur en toutes circonstances. Elle remonte à 1986, alors que MJ venait de retirer l'attelle pour soigner une blessure au pied qui l'avait éloigné du terrain pendant des mois.
"Deux heures après qu'il se soit débarrassé de l'attelle, il m'a dit : 'Allez, c'est parti. Un contre un au Deerfield Multiplex'.
J'ai joué au basket et j'ai été coach. Je suis le joueur blanc typique. Je sais shooter, je n'ai aucune détente et je ne suis pas très rapide. Sauf que sa jambe avait été immobilisée pendant des mois. Elle était franchement de la même taille que mon bras. Donc je me suis dit que ce serait comme de jouer contre un handicapé.
Je menais 6 à 3 ou 7 à 3, je ne sais plus. Michael a alors dit : 'OK, ça suffit'. Il a gagné 21-9".
En 1992, Koehler disait déjà que Michael Jordan "arrêterait plus tôt que les gens ne le pensent", en raison de la pression médiatique qu'il devait gérer au quotidien. Il ne s'était pas trompé. "His Airness" raccrochait un an plus tard, avant un comeback en 1995 avec la réussite que l'on connaît.