« Je suis vraiment heureux mec, on dirait qu’il est revenu au meilleur de sa forme, il est à nouveau concentré. Il me fait penser au vieux Mike (Beasley), mec », s’enthousiasme son ami et adversaire de la nuit dernière O.J. Mayo après la performance de Beasley, auteur de 19 points.Oui, Michael Beasley semble avoir retrouvé le droit chemin. Pour l’instant en tout cas. Pat Riley et ses sbires ont tenté le pari de reprendre l’ancien prodige universitaire. Au sein du cadre rigoureux des doubles-champions NBA, le staff espère que le jeune homme – 24 ans – se concentrera uniquement sur son basket.
« Si je ne peux pas prendre du plaisir avec l’amour de ma vie (le basket), avec qui je peux le faire ? », plaisante Michael Beasley.[superquote pos="d"]"On dirait qu’il est revenu au meilleur de sa forme, il est à nouveau concentré." OJ Mayo[/superquote]Justement, du plaisir, il en prend sur le terrain, même s’il ne joue pas beaucoup. En arrivant au sein d’un effectif déjà rôdé, l’ancien joueur des Suns et des Wolves repart à zéro. Il n’a aucun statut, si ce n’est celui de paria. Du coup, Beasley patiente et se contente des minutes que lui accorde son coach Erik Spoelstra, sans broncher. Seul le travail paie.
« Il doit continuer dans cette direction », assure Spo’. « Son éthique de travail est impeccable. Il doit continuer à aller de l’avant et saisir les opportunités qui lui sont données. »A ce rythme, Michael Beasley aura de plus en plus d’opportunités. Le gamin en passe de mûrir a pris part à trois rencontres pour le moment. Pour sa première sortie, Spoelstra lui a accordé 4 petites minutes, le temps pour Mike d’inscrire 6 points et de coller un block. Son temps de jeu a alors doublé pour son deuxième match face à Boston. Intéressant en sortie de banc, Beasley marquera 10 points dans la défaite des siens. Mais son match référence a bien eu lui il y a deux jours, lorsqu’il passait 19 points en 20 minutes à la défense des Bucks.
« Je suis plus concentré », prévient le joueur.Beasley est en quête de rédemption. Il se donne à fond des deux côtés du terrain et ne cherche pas à en faire trop. Il s’est fait même fait enguirlander par LeBron James pour avoir refusé un shoot ouvert à l’entraînement.
« Je veux qu’il reste lui-même. On ne l’a pas fait venir pour qu’il soit un passeur. Bea est un super scoreur, c’est ce qu’il fait de mieux », explique LeBron James.Du coup, le nouveau joker du Heat ne veut pas décevoir ses coéquipiers. Il score à foison et est désormais le quatrième meilleur marqueur de Miami derrière les trois superstars.
« Quand je déçois mes coéquipiers, c’est comme si c’était la fin du monde », assure-t-il.[superquote pos="g"]"Quand je déçois mes coéquipiers, c’est comme si c’était la fin du monde."[/superquote]Les temps changent vite décidément… Miami a déjà gagné sans Michael Beasley et le Heat peut viser le titre même si ce dernier n’était pas au sein de l’effectif. Mais il faut reconnaître qu’il serait idiot de négliger l’apport surprise du banni au sein des doubles-champions en titre. Beasley apporte un scoring précieux en sortie de banc. C’est une arme supplémentaire pour le moins inattendue.
« Durant une carrière NBA, il y a des changements, des hauts et des bas. Ce qui compte, c’est la façon dont vous surmontez tout ça », explique O.J. Mayo.La roue a tourné pour Michael Beasley. Une nouvelle fois. A lui d’en tirer profit pour de bon…