Miami Heat, un navire abandonné en Floride

Le Miami Heat, désormais orphelin de Dwyane Wade et Chris Bosh, a pris une direction assez étrange à l'image des choix de son président Pat Riley.

Jusqu'à la reprise des débats en NBA, le 26 octobre prochain, retrouvez nos présentations de chaque équipe selon l'ordre décroissant de notre power ranking. Place au Miami Heat, franchise bouleversée par le départ de ses deux superstars cet été.

MIAMI HEAT – 22e

Dwyane Wade ne portera pas le maillot du Miami Heat la saison prochaine. Une première depuis le début de sa carrière NBA. Un choc. Chris Bosh, lui non plus, ne jouera plus pour la franchise floridienne. L’organisation a préféré ne pas prendre de risque avec l’état de santé de la star qui lutte encore pour faire son retour sur les parquets malgré sa prise d’anticoagulants. Deuxième choc. Mais pas de surprises. Tout ça, quelque part, c’est le plan. Celui d’un Pat Riley prêt à laisser ses états d’âmes de côté pour reconstruire l’équipe. La conséquence immédiate de ce changement de stratégie s’illustre par le classement attribué au Heat dans ce ranking. Aux portes des finales de Conférence l’an passé, les Floridiens dépasseraient les attentes s’ils venaient à se hisser dans la course aux playoffs cette saison. Mais ça, pas sûr que ce soit inscrit dans le plan. Sans « tanker », les dirigeants ne cracheraient sans doute pas sur l’un des meilleurs prospects de la prochaine draft. En attendant, place aux jeunes, place au jeu rapide et aux paniers inscrits dans tous les sens. Jouer pour le plaisir tout en étant compétitif, comme c’est le cas à Boston, est devenu un critère pour des free agents. La cote montante des Celtics a peut-être inspiré le Heat, dont la transition ressemble un peu à celle opérée par les verts après les départs de Paul Pierce, Kevin Garnett, Doc Rivers et consorts. Ils ont déjà un joueur prometteur en la personne de Justise Winslow mais aussi des jeunes talentueux comme Tyler Johnson ou Josh Richardson. Hassan Whiteside a lui fêté ses 27 ans et il se retrouve bombardé leader d’une équipe en reconstruction. Pas sûr qu’il ait les épaules mais il a déjà le contrat. Les Floridiens feront avec, en attendant de trouver une direction plus précise…

Le facteur X : Justise Winslow

On était tenté de répondre Hassan Whiteside mais Justise Winslow sera au moins aussi important que le pivot du Heat. Sa sélection avec le dixième choix de la draft était un joli coup opéré l’an passé. Il s’est effectivement imposé comme l’un des meilleurs rookies mais le gamin de 19 ans a encore beaucoup de boulot. Physiquement et défensivement, il est déjà au niveau, voire même un peu plus. Mais il va devoir étoffer sa panoplie offensive (8,1 points sur 36 minutes, ce n’est pas beaucoup pour un rookie) et de façon assez conséquente si le Heat veut réellement se maintenir dans le top 8 de la Conférence Est. De sa progression balle en main et aux tirs dépendra pour beaucoup le futur proche du Heat. S’il perce, Miami peut à nouveau se remettre en selle et profiter sur son éclosion pour attirer d’autres free agents prêts à jouer avec une jeune star en devenir. S’il stagne ou évolue sans révéler le potentiel d’un All-Star, les dirigeants devront sans doute trouver un autre bijou à la draft. Pas simple lorsque la franchise navigue sans vrai capitaine entre les eaux profondes du classement et celle des playoffs.

A lire sur le Miami Heat

- Pat Riley et le Miami Heat ne sont plus dans le coup

Le roster

Postes 1/2 : Goran Dragic, Tyler Johnson, Josh Richardson, Beno Udrih. Postes 2/3 : Dion Waiters, Wayne Ellington, Postes 3/4 : Justise Winslow, James Johnson, Luke Babbit, Willie Reed, Derrick Williams. Postes 4/5 : Hassan Whiteside, Josh McRoberts, Udonis Haslem. Cet article vous a été présenté par la gomina Pat Riley, les bouteilles d'eau Hassan Whiteside, les anti-coagulants Chris Bosh et les poms poms Erik Spoelstra.

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