Heat – Spurs : Les 5 clés du Game 3

Voici les ajustements auxquels on peut s'attendre et ceux auxquels on portera particulièrement attention pour ce Game 3 entre le Miami Heat et les San Antonio Spurs.

Heat – Spurs : Les 5 clés du Game 3
La finale NBA débarque à l’American Airlines Arena, le théâtre des cauchemars de Gregg Popovich et des San Antonio Spurs. Le Miami Heat n’a plus perdu dans sa salle – en playoffs – depuis le premier match des finales 2013, soit onze victoires consécutives à domicile. La tâche s’annonce donc compliquée pour les Texans, défaits sur le fil lors du dernier match dimanche soir. Les Spurs sont tombés (98-96) face à un LeBron James en état de grâce (35 pts, 10 rbds) et ils auront à cœur de récupérer l’avantage du terrain cette nuit. On peut compter sur les deux coaches pour réaliser certains ajustements afin de corriger le tir et/ou d’exploiter les failles de leur adversaire. Voici donc cinq clés, cinq faits - parmi tant d'autres - sur lesquels nous avons souhaité attirer votre attention avant le match de cette nuit.

Les Spurs vont jouer davantage sur Tim Duncan

Pour être plus précis, les Spurs doivent chercher à donner le ballon à l’intérieur. Les Texans ont dominé le Heat dans la raquette lors du premier match (48 points inscrits dans la peinture contre 36 pour Miami), s’offrant ainsi des tirs ouverts à l’extérieur. Lorsqu’ils parviennent à servir la balle au poste bas, les éperons s’appuient sur la taille de Tim Duncan et Tiago Splitter pour attirer la défense de Miami et a) conclure près du cercle b) ressortir la balle sur les joueurs démarqués. Cette stratégie a particulièrement bien fonctionné lors du premier match. En revanche, les Spurs n’ont pas réédité la performance dimanche soir. Le Heat a marqué plus de points dans la raquette (44-34) et on avait parfois l’impression que les hommes de Gregg Popovich ne s’appuyaient pas suffisamment sur Tim Duncan. La superstar de San Antonio a démarré le match en trombe avant de peser de moins en moins sur le jeu. Il doit dominer au poste bas, malgré ses 38 ans. Il doit mettre la pression sur la défense intérieure du Heat et ainsi obliger Chris Bosh à dépenser beaucoup d’énergie en défense. Tiago Splitter a lui été maladroit (2 pts) après s’être montré à son avantage lors du Game 1. On peut compter sur Gregg Popovich pour trouver des systèmes afin de mettre rapidement ses deux intérieurs dans le rythme cette nuit.

Les meneurs du Heat doivent mettre la pression sur Tony Parker

Mario Chalmers et Norris Cole n’ont presque pas pesé sur les deux premières rencontres de la finale. Les deux meneurs du Heat n’ont jamais été des menaces particulièrement fiables en attaque mais ils ont pour mission de dérouter l’attaque adverse. Ils forment le premier rideau défensif de la muraille de Miami. Même sans être en réussite aux tirs, Cole et Chalmers sont censés perturber Tony Parker et les autres arrières des Spurs grâce à leur défense très agressive sur l’homme. Le Heat trappe le porteur de balle sur les pick&roll dans l’optique de provoquer des pertes de balle. San Antonio a donc perdu la gonfle à 23 reprises dans le Game 1… et seulement 11 dans le Game 2. Cole et Chalmers doivent donc se reconcentrer en défense afin d’enrayer la machine texane.

Le Miami Heat doit limiter la casse sans LeBron James

+6,4 pts sur 100 possessions avec LeBron James sur le parquet. -37,7 (toujours sur 100 possessions) lorsque la superstar du Heat se repose. Miami prend l’eau sans sa star et on a évidemment pu le constater lors du Game 1 lorsque James est sorti, victime de crampes. Les Floridiens s’appuient essentiellement sur lui pour créer du jeu et l’attaque du Heat est terriblement bancal est prévisible sans le meilleur joueur du monde. Comme on pouvait le prévoir, cette finale repose essentiellement sur LeBron James du côté de Miami. Chris Bosh, Dwyane Wade et les role player du Heat apportent un plus non négligeable lorsqu’ils sont en réussite – en témoigne le tir primé de Bosh – mais tout dépend d’abord de James. S’il n’évolue pas à son meilleur niveau, les Spurs prennent une très sérieuse option. Il a fallu un très grand LeBron pour que Miami sorte victorieux – de peu – du Game 2. Le quadruple MVP monopolisait 40% des possessions du Heat lorsqu’il était sur le parquet. Le jeu repose sur lui mais le Heat va devoir trouver d’autres solutions, surtout si James était gêné par des fautes ou une blessure. On notera également que le banc des Spurs domine celui du Heat à chaque rencontre.

Kawhi Leonard doit éviter d’être gêné par les fautes

Pour la première fois de sa carrière en playoffs, Kawhi Leonard n’a pas pu terminer la rencontre en raison d’un problème de fautes. Comme lors du premier match, l’ailier très talentueux des Spurs s’est rapidement retrouvé en « foul trouble ». Difficile dans ces conditions de défendre efficacement sur LeBron James. Or, Leonard est l’un des hommes essentiel du succès de San Antonio et les Texans ont besoin de son agressivité – offensive et défensive – pour faire la différence face à Miami. Gêné par des fautes dans le Game 1, il a su faire la différence en se réveillant en fin de match lorsque LeBron était sur le banc. Lors du Game 2, il a été obligé de défendre sur d’autres joueurs afin de ne pas écoper d’une nouvelle faute. Résultat, 35 pts pour James. Le réveil de « Sugar K » est attendu.

San Antonio doit revenir à ses fondamentaux

Gregg Popovich a critiqué – à juste titre – le trop plein d’individualisme de ses joueurs à l’issue du deuxième match. Les Spurs ont pourtant fait tourner la balle (26 passes décisives – 30 lors du premier match) mais ils ont parfois déjoué dans les possessions les plus importantes du match. On a encore en tête ce coast-to-coast de Tiago Splitter ou ce tir à trois-points forcé de Tony Parker. Les Spurs ont parfois délaissé leur jeu collectif pour des actions individuelles. On suppose que la gueulante du coach va recentrer les Texans sur leur objectif. On s’attend à du basket champagne ce soir.