"Il faut bouger la balle et mettre les shoots", s'est agacé le pivot. "En quatrième quart, j'ai senti qu'il fallait que je sois plus agressif et mes coéquipiers m'ont trouvé. En première mi-temps, ce n'était pas le cas. Je ne me souviens pas d'une action ou d'avoir eu la balle. Nous savions que c'était l'une de leurs armes. Nous étions préparé mais nous n'avons rien fait. Nous n'avons pas fait ce que nous avions dit".
Car oui, le gourou du Heat ne s'est pas contenté de placer la zone comme une alternance rare. Il l'a utilisé sur 40% des défenses de son équipe. Pendant ce temps, les troupes de Brett Brown se sont entêtés à tirer de loin avec 21 shoots pris à trois points sur les 32 au total face à la zone. En tout, ils n'en ont rentré que 12, soit 38% de réussite. Second Spectrum avance même une différence notable sur les tirs pris par Philly en terme de distance. Contre l'individuelle, ils ont tenté leur chance en moyenne à 3,7m du cercle (26/58 aux tirs). Un chiffre qui tombe à plus de 6m sur la zone !"Je pense que nous y avons trop pensé. Nous avons été bons sur la zone cette année puisque nous sommes la 5e attaque. Cela nous a mis sur les talons et nous n'avons pas répondu comme je l'aurais pensé. Ça s'est même ressenti sur notre propre défense. Cela nous a enfoncé des deux côtés du terrain. Dans le jeu, nous avons mis la balle à l'intérieur mais nous étions à 12/39 à trois points", a souligné Brett Brown.
Des statistiques qu'il faut mettre en correspondance avec le contexte. Au total, les Sixers ont pris plus de shoots face à la zone du Heat que... durant toute la saison ! Mais Miami est un spécialiste en la matière. C'est la troisième fois cette saison qu'ils mettent un terme à l'invincibilité d'un gros à domicile, après Toronto et Milwaukee, qui n'ont respectivement perdu qu'un et deux matches en tout dans leur salle. Et la zone faisait déjà partie du playbook, certes de manière moins présente. Les voilà tous prévenus en vue des playoffs.