Heat : Vers la fin de l’ère Jimmy Butler et une reconstruction ?

La saison 2024-25 pourrait bien être la dernière de l’ère Jimmy Butler, avant une reconstruction totale du Miami Heat.

Heat : Vers la fin de l’ère Jimmy Butler et une reconstruction ?

Et si cette saison marquait la fin du Heat tel que nous le connaissons? Si c’était la dernière avant une grande reconstruction? L’ère Jimmy Butler semble arrivée à son terme, et l’équipe pourrait s’effondrer dès l’été 2025.

L’épée de Damoclès qui plane au-dessus de cette équipe, c’est le contrat de Jimmy Butler. Avec une player option de 52,4 millions de dollars pour la saison 2025-26, l’ailier pourrait devenir agent libre l’été prochain et quitter la franchise. Ce qui inquiète, c’est que Butler aurait pu signer une extension de contrat cet été. Or, il a choisi de ne rien faire avant la prochaine intersaison, remettant ainsi son destin et celui de la franchise entre ses mains.

Pour Butler, cette décision est logique et ne signifie pas nécessairement qu’il souhaite quitter l’équipe. Le contrat qu’il aurait pu signer cet été (113 M$/2 ans) est simplement bien moins avantageux que celui auquel il sera éligible au Heat l’année prochaine (243 M$/4 ans). Ce choix restera financièrement judicieux même s’il opte pour un départ vers une nouvelle franchise (171 M$/3 ans). Mais cela ajoute indéniablement du suspense aux projets de l’équipe.

L’incertitude encore accentuée par les déclarations de Pat Riley, le président de Miami, qui a laissé entendre que les blessures fréquentes de Butler pèseraient dans les négociations. Le «parrain» s’est même permis une pique à ce sujet à la fin de la saison dernière. Pendant l’été, les deux hommes n’ont pas vraiment échangé sur l’avenir de leur collaboration, et tout cela commence à ressembler fortement à une rupture.

Le problème Jimmy Butler

«Je n’ai plus besoin de m’asseoir et d’avoir ces discussions avec Butler», a expliqué Riley à Anthony Chiang du Miami Herald. «C’est un homme très intelligent […] Je ne voudrais pas le perdre à la prochaine free agency. Il aura la possibilité de sortir de son contrat et nous aurons la possibilité de prolonger. J’essaie donc de nous sortir toutes ces idées de la tête parce qu’il s’agit de vivre le moment présent et de jouer au basket.»

Le message du dirigeant n’est pas particulièrement rassurant. Et bien qu’il souhaite écarter ces discussions pour la saison, le sujet reste central.

Le cas du contrat de Jimmy Butler est d’autant plus complexe que le joueur est difficile à évaluer. À son meilleur niveau, il mérite sans conteste le maximum. Cependant, depuis son arrivée à Miami, il n’a joué plus de 60 matches en une saison qu’une seule fois. L’année dernière, une blessure au ligament collatéral interne lors du play-in l’a empêché de participer aux playoffs.

Butler a beau avoir mené le Heat à deux finales NBA, les doutes sont légitimes. La star vient de fêter ses 35 ans et il n’y a aucune raison de s’attendre à ce que ces problèmes disparaissent. On peut même craindre que ses performances commencent à décliner. Investir une somme considérable sur un tel joueur représente un grand risque, peut-être même plus important que de le laisser partir.

Sans compromis de l’un des deux camps, il y a fort à parier que le sextuple All-Star ira chercher son chèque ailleurs. La free agency 2025 ne regorgeant pas de stars capables de le remplacer, c’est l’ensemble du projet sportif de la franchise qui serait menacé par son départ. Une reconstruction pourrait même s’avérer nécessaire.

L’ambition ultime de Jimmy Butler

Vers une reconstruction totale au Heat

Le Heat ne se résume pas à Jimmy Butler. Bam Adebayo et Tyler Herro sont aussi des rouages essentiels de la machine d’Erik Spoelstra. De plus, l’équipe dispose de joueurs prometteurs et d’un socle solide de role players. Cependant, le vide laissé par le départ de l’ailier serait sans doute trop important pour que Miami puisse s’en remettre.

La franchise a déjà perdu de son éclat. Ces dernières années, elle a perdu de nombreuses pépites qui avaient contribué à ses succès inattendus (Max Strus, Gabe Vincent, Caleb Martin…). L’effectif actuel semble déjà faible. Alors, sans son meilleur joueur, il semble bien trop limité pour être réellement compétitif, malgré le génie de Spoelstra.

«Ils doivent savoir que cette année sera cruciale pour eux», a prévenu Pat Riley, qui a cependant précisé que des résultats insatisfaisants ne seraient pas nécessairement synonymes de «changements massifs». Il faut se rendre à l’évidence : si Butler s’en va, il est probable que la franchise doive envisager de tout recommencer.

La NBA fonctionne par cycles. On épuise ses assets pour rester compétitif pendant plusieurs années, puis on recommence à les accumuler pour reconstruire. Le Heat n’a déjà plus tous ses premiers tours de draft. Il n’a vraisemblablement pas assez de ressources pour acquérir une nouvelle star dans un transfert, et une telle transaction mettrait son avenir à long terme en péril. Alors, c’est le début d’un nouveau cycle qui s’impose.

Rien n’est inéluctable là-dedans. Surtout pour une franchise aussi imprévisible que Miami. Néanmoins, un regard froid et rationnel de l’effectif, des contrats des joueurs et de leur âge suggère qu’il faut se préparer à tourner une page en Floride. C'est l'ordre des choses.

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