Portés par la performance historique de Nikola Jokic et Jamal Murray, les Nuggets ont repris l’avantage dans la série (2-1). Denver s’est imposé sur le score de 94-109 sur le parquet de Miami ce mercredi. Voici les 5 chiffres clés du Game 3 des Finales NBA.
32/21/10 pour Nikola Jokic, 34/10/10 pour Jamal Murray
Nikola Jokic est-il un joueur de playoffs ? Il est le premier à compiler au moins 30 points, 20 rebonds et 10 passes en Finales NBA, si cela peut répondre à la question. Une performance héroïque avec le naturel qu’on lui connaît et une propreté toujours aussi étonnante : 12/21 aux tirs. Ces statistiques n’ont été alignées qu’à cinq reprises dans l’histoire des playoffs : par Wilt Chamberlain en 1967, Kareem Abdul-Jabbar en 1970, puis le Serbe à trois reprises.
Le double MVP a été parfaitement secondé — si c’est bien le terme — par Jamal Murray. Le meneur a lui-même signé un match épique avec 34 points, 10 rebonds et 10 passes décisives à 12/22 aux tirs.
C’est la première fois que deux coéquipiers inscrivent chacun un triple-double à au moins 30 points, que ce soit en saison régulière ou en playoffs. Il n’y a qu’un autre tandem qui est parvenu à réaliser chacun un triple-double en playoffs : Stephen Curry et Draymond Green en 2019, avec une accumulation statistique moins importante. « De loin leur meilleure performance en tant que duo au cours de leurs sept années ensemble », confirme Michael Malone, leur coach, de manière assez indéniable.
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60-34 : la domination de Denver dans la raquette
Depuis le début de la série, Denver domine largement la bataille à l’intérieur. Ce match en a été l’exemple le plus flagrant. Nikola Jokic et ses coéquipiers ont inscrit 60 points dans la peinture, contre 34 pour Miami. Les premiers l’ont fait avec une efficacité impressionnante dans cette zone (30/48 aux tirs, dont 20/29 au cercle), tandis que les seconds ont eu plus d’occasions, mais bien moins de réussite que d’habitude (17/46 aux tirs, dont 8/23 au cercle).
Cette domination s’étend à tous les secteurs. Les visiteurs ont collecté 58 rebonds, 25 de plus que les locaux. Ils sont parvenus à récupérer le ballon sur 39,3 % de leurs tirs manqués sur demi-terrain — une énorme proportion. Ce travail leur a permis d’inscrire 14 points sur les secondes chances, le double de leurs adversaires. Le bilan est sans équivoque.
17/46 dans la peinture pour Miami, mais aussi 17/46 en dehors
Les chiffres sont parfaitement équilibrés, mais ils ne sont pas bons pour le Heat. Les hommes d’Erik Spoelstra ont fait preuve de la même maladresse dans la raquette qu’en dehors : 17/46. Leur adresse à trois points, qui leur a permis de remporter le match 2, a nettement chuté dans cette rencontre : 11/35.
Avec une telle maladresse, appuyée par la défense solide des Nuggets, la victoire était tout simplement hors de portée. Les Floridiens ont pourtant eu de belles opportunités, mais n’ont pas réussi à les convertir. Une réminiscence de la défaite du Game 1.
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45 tirs pour Jimmy Butler et Bam Adebayo, seulement 7 passes décisives
À eux deux, Jimmy Butler et Bam Adebayo ont inscrit 50 points, soit plus de la moitié du total de leur équipe. Contrairement à celui de Denver, le tandem de Miami affiche toutefois une adresse suspecte (18/45), à l’image de tout le collectif.
Ils illustrent également le manque de circulation du ballon de leur équipe, qui s’est énormément appuyée sur eux. Leurs 7 passes décisives — à tempérer en raison du manque de réussite de l’équipe — paraissent légères par rapport à leur volume et leurs minutes. Les deux stars ont dû se sentir bien seules ce soir. Leurs coéquipiers, qui ont pris à peine plus de tirs qu’elles (47), aussi.
22-15 : les points marqués sur lancers francs
Les Nuggets ont inscrit 22 points sur la ligne des lancers, contre 15 pour le Heat. 27 tentatives d’un côté, 19 de l’autre. Un chiffre qui fait évidemment une grosse différence au score final.
Proportionnellement, les premiers ont décroché 27,8 lancers pour 100 possessions selon Cleaning The Glass. Une statistique dans la moyenne haute. Les seconds sont à 16,3, un chiffre plutôt faible. La différence s’explique notamment par la forte pression exercée sur le cercle par Denver et le faible danger que représentait Miami.