Le tir décisif de Chris Bosh
[youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=UFUSFtYslCY[/youtube]Le tir décisif de Ray Allen
[youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=-YI8vnyc2Cs[/youtube] La majorité des joueurs du Miami Heat sont réputés pour leur qualité de shooteurs. Mario Chalmers aurait très bien pu prendre l'un de ses deux tirs, voire même les deux. Il tourne à 38,5% de réussite à trois-points depuis le début des playoffs. Avant d'arriver en NBA, il avait notamment arraché la prolongation en finale NCAA (face aux Tigers de Memphis emmenés par John Calipari et Derrick Rose) en plantant l'un des paniers à trois-points les plus marquants de l'histoire récente du championnat universitaire. Et pourtant, il n'a pas hésité à faire la passe en plus afin d'offrir un tir plus ouvert à l'un de ses coéquipiers. Les joueurs du Miami Heat – et ceux des San Antonio Spurs – ont cette capacité à faire tourner la balle jusqu’à un coéquipier complètement démarqué. Un tel mouvement en attaque nécessite des joueurs conscients qu’ils doivent laisser leur ego de côté. Il y a l’envie de faire la passe en plus et d’obtenir le meilleur tir possible.« Personne n’est égoïste. Lorsqu’on a un bon tir, on le prend. Sinon, on cherche une autre solution. On essaye de faire bouger la balle », expliquait Mario Chalmers après la large victoire du Miami Heat en ouverture des demi-finales de Conférence.A Miami, la balle va d’un point A à un point B, un point C, etc. Le but étant d’éliminer tous les tirs contestés. Les joueurs d’Erik Spoelstra convertissent 48,8% de leurs tentatives depuis le début des playoffs. Seuls les San Antonio Spurs font mieux (49,3%). On retrouve exactement le même duo de tête concernant l’adresse à trois-points (le Heat est à égalité avec les Pacers, 38,7%, mais les Floridiens shootent beaucoup derrière l’arc que les joueurs d’Indianapolis). [youtube hd="0"]https://www.youtube.com/watch?v=GyFe9lbeI_4[/youtube] Le constat était encore plus saisissant cette nuit, lorsque les Brooklyn Nets ont tenté en vain de jouer l’isolation pour Joe Johnson à tout va dans le quatrième QT. L’arrière new-yorkais a certes mis des points (34 au total) mais LeBron James – l’un des meilleurs défenseurs de la NBA – a rapidement su trouver les ajustements nécessaires pour empêcher le All-Star de marquer sur chaque action. A l’inverse, il est beaucoup plus dur de s’adapter au jeu offensif du Heat. Pourtant, après le premier match de la série, Jason Kidd estimait « qu’il n’est pas possible de battre les joueurs de Miami en un-contre-un ». Lorsque les Nets ont fait tourner la balle durant la série, ils ont inscrit une pluie de trois-points (15/25 dans le Game 3). C’est également en faisant circuler la gonfle que Joe Johnson a inscrit un trois-points important à quelques secondes de la fin du match. Et pourtant, Brooklyn s’est quand même reposé sur les qualités individuelles de sa star dans les moments chauds. Pas le Heat. LeBron a la puissance pour attaquer le cercle sur chaque action et marquer 40 points ou plus à chaque match. Mais Miami n’aurait sans doute pas le même succès. Remporter un titre NBA est quelque chose de plus grand que soi. Cela nécessite un dépassement de sa propre personne. Mario Chalmers l’a compris. Le Heat aussi.