Lundi, la cour suprême des Etats-Unis a déclaré le Professional and Amateur Sports Protection Act anticonstitutionnel. Sans entrer dans les détails, en gros, ça ouvre la porte à la légalisation des paris sportifs dans tout le pays. Pas vraiment une surprise, mais on se demande logiquement quel impact ça pourra avoir sur les athlètes. Metta World Peace a donné un éclairage sur le type d’histoires et de pression que peut subir un sportif quand de l’argent est en jeu.
« Je peux voir les problèmes avec les paris, j’ai été approché quand j’étais au collège », a expliqué Metta World Peace en promotion pour sa biographie à paraître. « J’ai été approché quelques fois pour balancer des matches. Y a eu une fois intéressante, ils sont venus me voir dans mon quartier et ils m’ont dit ‘Hey, j’ai 35.000 dollars pour toi.’ J’ai dit genre « OK? C’est cool, je vais prendre 35.000.’ Ils m’ont dit ‘On a juste besoin que tu perdes un match.’ Donc là, je leur ai dit ‘Allez vous biiiiiiiiiiiip.’ Mais ça m’a traversé l’esprit. 35.000 dollars pour balancer un match ? Pas mal.
Mais c’est ça le problème. Ils trouvent ces gamins qui n’ont pas beaucoup d’argent et ils les attaquent. Et si j’avais été le gamin qui avait eu un peur, genre ‘OK, je vais le faire’ ? C’est le problème que j’ai avec les paris, parce que ces gars qui font des paris, ce sont des brutes qui peuvent t’intimider, certains d’entre eux. Ils vont forcer des gamins à faire des trucs, et quand ce gamin essaie d’aller en NBA, ils ont un dossier sur toi. »
La NCAA, pour ce type de raisons, est bien évidemment contre la légalisation généralisée des paris sportifs. De son côté, la NBA, longtemps réfractaire quand David Stern était à sa tête, est désormais pour. Pour une double-raison. Parce que les millions de dollars misés illégalement chaque année sortiront de « l’obscurité » et le marché sera donc plus simple à réguler d’une part. Et surtout parce qu’Adam Silver pousse pour que 1% de tous les paris sur la NBA lui soit rétribué.