Rien ne garantissait que Danny Green, transféré aux Memphis Grizzlies cet été, pourrait rejouer cette saison. Gravement blessé au genou, l’arrière ne savait pas réellement à quoi s’attendre cet été. Il a finalement fait son retour ce mercredi, bien plus tôt que prévu, face aux Blazers.
Initialement, il espérait pouvoir reprendre le cours de sa carrière après le All-Star Break. Ce scénario semblait déjà optimiste pour un joueur de 35 ans, touché aux ligaments du genou. Pourtant, le sniper était bien en tenue, hier, pour défier Damian Lillard et sa bande.
En 10 minutes de jeu, le tireur d'élite n'a marqué que 3 points, à 1-4 derrière la ligne. Il a, au passage, ramassé 4 rebonds et 1 interception dans la défaite des siens. La performance n'a rien de mémorable, mais on ne pouvait rien attendre de plus au retour d'une si grave blessure.
Pouvoir compter sur un joueur comme Green est déjà une excellente nouvelle pour les Grizzlies. Tireur de renom (40% à trois points en carrière), il arrivera certainement à trouver quelques minutes de jeu dans la rotation de Taylor Jenkins à terme. Avec des standards statistiques en baisse depuis quelques années et le poids de l’âge ainsi que de sa dernière blessure, son impact sur le terrain reste toutefois à déterminer. Mais c’est avant tout en dehors que le vétéran a quelque chose à apporter à cette jeune équipe.
Draymond Green titille encore les Grizzlies…
L’arrière a accumulé une grande expérience dans ses 13 années en NBA, auréolées de trois titres. D’abord en 2014, avec les Spurs, pour glaner sa première bague à 26 ans. Transféré à Toronto avec Kawhi Leonard en 2018, il a également contribué à l’unique titre de champion de l’histoire des Raptors. Aux Lakers ensuite, en 2020, où il a enchaîné avec un ultime triomphe aux côtés de LeBron James.
Les Sixers n’ont pas connu le même succès que ses trois équipes précédentes. Malgré de très belles saisons régulières, Philadelphie n’a pas réussi à dépasser le stade des demi-finales de conférence pendant ses deux ans en Pennsylvanie. C’est justement ce qui l’a mis, avec sa blessure, sur la route de Memphis. Dans un groupe jeune, mené par le talentueux Ja Morant, son ancienneté est plus que la bienvenue.
"Il a eu un impact considérable. C’est le professionnel ultime. Il a déjà noué d’excellentes relations avec ses coéquipiers. C’est le fit parfait", a confirmé Taylor Jenkins, le coach de l'équipe, au San Antonio Express News.
Deuxième de la conférence Ouest, avec un bilan de 32-18, les Grizzlies nourrissent de grandes ambitions pour cette année. Memphis, orphelin de Steven Adams depuis peu, a toutefois perdu six de ses sept derniers matches. Peut-être qu'une présence aussi expérimentée que celle de Danny Green permettra de rectifier, ne serait-ce qu'un peu, la trajectoire.