"Notre cœur battait bien fort quand nous avons pris tous ces risques", explique le GM, Chris Wallace, à ESPN. "Mais nous n'avions pas d'autres choix que de les prendre. Il semble que la majorité d'entre eux ont très bien marché."[superquote pos="d"]"Notre cœur battait bien fort quand nous avons pris tous ces risques"[/superquote]Outre le transfert de Marc Gasol, les dirigeants ont offert 45 millions sur cinq ans à Mike Conley en 2010. S'en est suivie une pluie de critiques. Aujourd'hui, le meneur drive la franchise vers les finales de conférence, le tout à 17,6 pts, 4,8 rbds et 7,6 passes de moyenne. Le jeune joueur se rappelle encore de l'époque où les fans boudaient les Memphis Grizzlies :
"On gagnait à peine 20 matches et on arrivait pas à remplir la salle. C'était dur. J'allais voir les matches de l'université de Memphis et je ne pouvais pas croire que c'était la même arène. Je ne savais pas à quoi ressemblait le Fedex Forum à guichets fermés."Maintenant, Mike Conley sait. Le public de Memphis sait se montrer très bruyant lorsqu'il s'agit de pousser son équipe. D'ailleurs, les Grizzlies sont toujours invaincus à domicile durant les playoffs (5 victoires). En cinq saisons, la franchise a flirté avec les sommets de la conférence Ouest, donné des frayeurs aux équipes séduisantes et bien plus "hype" que sont les Clippers ou le Thunder. Mais pour la première fois de leur histoire, ce sont les Memphis Grizzlies qui découvriront les finales de Conférence.
"Je suis très fier de l'ensemble de notre staff", renchérit Chris Wallace. "Lionel Hollins a pris l'équipe au commencement et en a fait un candidat au titre. C'est rare que le coach qui débute le processus soit celui qui termine."Pourtant, Lionel Hollins est bien là pour mener sa troupe de soldats. Les Memphis Grizzlies pratiquent un basket collectif, autour d'un effectif solide et complet. Et lorsque le beau jeu n'est pas au rendez-vous, les coéquipiers de Marc Gasol s'appuient sur leur défense de fer (trois joueurs cités dans les deux premiers cinq défensifs de la saison) pour faire la différence. Jusqu'où iront-ils ? La franchise peut se mettre à rêver de finale NBA et pourquoi pas d'un coup à la Detroit Pistons version 2004. Pour les cols bleus, pas question de s'enflammer :
"Je ne regarde pas en arrière. Je pense toujours qu'il faut travailler aujourd'hui et que les résultats s'en feront ressentir le lendemain. Il n'est pas encore temps d'ouvrir le champagne. Le processus n'est pas encore arrivé à son terme."Chaque chose en son temps...