Imaginez que vous êtes pris au piège, entourés d’une bande de loubards et que vous êtes obligés de vous battre. Mais avec un twist : petit privilège, vous avez le droit de choisir lequel des malandrins aura le luxe de vous cogner. Ça, c’est un peu le principe de la défense NBA en playoffs. Même les meilleures d’entre elles – et les Minnesota Timberwolves comme les Dallas Mavericks en font partie – ne peuvent pas stopper tout le monde. Alors elles font des choix. Elles misent sur le ou les joueurs adverses qui ne frapperont pas trop fort.
Revenons dans la situation de départ. Il faut bien tendre le bâton à un gus. Et bien pour ce Game 1 des finales de Conférence, Chris Finch, Micah Nori et le coaching staff ont décidé de filer la matraque aux deux types les plus costauds et les plus méchants : Luka Doncic et Kyrie Irving. Les loups ont pris le pari que les deux superstars ne mettraient pas assez de points pour les achever. Spoiler : ça n’a pas fonctionné. Les deux guards de Dallas ont compilé 63 des 108 points pour aller chercher la première victoire dans le Minnesota.
Alors comment les Wolves ont décidé de mettre les deux artistes devant leurs responsabilités ? Quoique, non, d’abord, petite parenthèse : bien évidemment qu’ils ne les ont pas « laissé » scorer. Irving avait Anthony Edwards sur le dos et Doncic se coltinait Jaden McDaniels. Pas une mince affaire en théorie. Bref. Revenons à la stratégie. Finch a demandé à Rudy Gobert de « drop », c’est-à-dire de reculer et de couvrir le cercle quitte à offrir de l’espace devant lui, sur les picks-and-roll impliquant le Slovène.
Parmi les autres options possibles, il y a par exemple le fait de prendre rapidement à deux le porteur de balle (« trap » ou « blitz), ce qui force généralement le playmaker à lâcher la gonfle pour son pivot. L’aide peut alors venir des coins pour empêcher l’accès au panier. Ce qui ouvre généralement des tirs ouverts dans les corners à trois-points.
Le Oklahoma City Thunder a fait souffrir (enfin, toutes proportions gardées) Luka Doncic et Kyrie Irving lors de la série précédente. Mais avec un prix à payer : PJ Washington et Derrick Jones Jr ont eu de nombreuses opportunités derrière l’arc dans les coins et ils ont fait payer. Les deux ont fait preuve d’adresse et la franchise texane est passée en six manches malgré les difficultés de ses deux stars.
L’équipe de Minneapolis a voulu prendre la position opposée en la jouant analytique : 3 vaut plus que 2. En offrant des tirs à mi-distance, elle a pu verrouiller en partie la menace à trois-points. Les Mavericks ont tenté leur chance de loin à seulement 25 reprises, pour 6 petits paniers. Par contre, Doncic a enchaîné les jump shots dans la zone intermédiaires dans le money time. Il a mis 15 de ses 33 points dans les 12 dernières minutes.
Les Wolves ont tout de même changé leur approche sur le tard. Trop tard peut-être. Ils ont fini par faire prises-à-deux sur les combinaisons entre les guards et les intérieurs. Il est fort possible qu’ils misent plus souvent là-dessus lors du Game 2. En forçant par exemple des situations de 4 contre 3 en faveur de Dallas mais avec un big man obligé de créer du jeu depuis le poste haut après avoir posé son écran. Daniel Gafford n’a probablement pas le profil pour le faire.
C’est pourquoi Derick Lively devient si important. Le rookie a fini avec 9 points (4 sur 4 aux tirs) et 11 rebonds lors du premier match. C’est lui qui était sur le terrain en fin de partie. Il a de meilleures mains mais surtout une meilleure vision du jeu et il est plus précis dans ses passes. Il ne serait pas étonnant qu’il passe encore plus de temps sur le parquet lors des rencontres suivantes. Il en sera l’un des facteurs X, tout comme les Washington, Jones et autres Josh Green si jamais Minnesota décide de confier enfin la batte de baseball à des mecs un peu moins balaises que Doncic et Irving.
L'intensité défensive
les matchups
la santé des joueurs
les ajustements des staff
on vas se frotter les mains
Perso je pense que c'est la défaite dont les Wolves avaient besoin pour redescendre de leur nuage et rentrer dans cette nouvelle série.
Aussi, tout le monde a pu constater qu'Anthony Edwards étaient très loin de ses standards, comme si qque chose le gênait physiquement. Une partie 'normale' de sa part et les performances des deux lurons seraient passées inaperçues. Les loups se sont auto-sabotés (seul McDaniels a joué la partie avec le bon niveau d'intensité).
Encore une fois, vu le niveau de jeu médiocre affiché par des Wolves trop laxistes et passifs hier soir, je ne vois pas comment les Mavs peuvent les battre sur une série en 7 matchs.