« Marty a commencé à mettre sa vie au service du basket au moment où la ligue faisait ses premiers pas. Son travail en tant que General Manager et, ensuite, en tant que directeur du scouting NBA a aidé les équipes à comprendre l'importance du scouting. L’implication de Marty, pas uniquement pour la NBA mais pour le basket dans son ensemble, a été extraordinaire et nous lui en serons toujours reconnaissant », a rappelé David Stern pour NBA.com.Blake a démarré au début des fifties, soit aux prémices de la NBA. Il voit déjà le sport comme un divertissement, un spectacle auquel le public veut assister. En 1954, il devient General Manager des Atlanta Hawks, à 27 ans. Il quitte son poste au début des années 1970 et monte sa société de Scouting, Marty Blake & Associates. Il prépare, pour une demi-douzaine d’équipes NBA, des rapports évaluatifs sur les joueurs universitaires et aide les franchises à préparer la draft. Son entreprise fonctionne à plein régime et bientôt ses rapports deviennent accessibles à toutes les équipes de la ligue, en accord avec la NBA. C’est d’ailleurs lui qui met en place le premier camp pré-draft en 1982, accompagné de Matt Vinick.
« Marty connaissait quelqu’un à Chicago et nous a dégoté une salle. Nous avions réservé les hôtels, commandé les maillots, tout préparé pendant un an. Nous avions invité Tex Winter, coach de Long Beach State à l’époque. Au dernier moment, Dwight Anderson, un arrière de Kentucky qui devait venir jouer nous lâche. Nous avons demandé à Tex s’il ne connaissait pas un joueur. Il a répondu qu’il avait un bon arrière qui jouait pour lui, vivant à Chicago. Nous l’avons appelé, c’était Craig Hodges. Plus tard, il gagnait des titres avec les Bulls », se remémore Matt Vinick, désormais vice-Président en charge du calendrier NBA.A son actif également, l’éclosion du Portsmouth Invitational Tournament (PIT) comme un tournoi de référence pour juger les jeunes potentiels. Dans les années 1970, il rameute tous les GMs et scouts de la ligue pour venir jeter un œil à des joueurs tels que Dave Cowens ou John Lucas. Plus tard, ce sera pour observer John Stockton, Scottie Pippen et Dennis Rodman, des joueurs issus de petite fac repérés par Blake. A son palmarès, on peut aussi ajouter les choix de draft judicieux de Lenny Wilkens et Pete Maravich à l'époque où il officiait à Atlanta. Ou encore celle de Dino Meneghin et Manuel Raga en 1970, premiers joueurs de ligues étrangères à connaître l’honneur de la draft. Mais la NBA n’était pas encore prête. Un visionnaire, on vous dit.