Marine Johannès : une joueuse à l’ADN NBA

Passionnée de NBA depuis le plus jeune âge, Marine Johannès a très vite pris l’habitude de s’inspirer des plus grands. Normal quand on a MJ comme initiales…

Marine Johannès : une joueuse à l’ADN NBA
Alors que l'équipe de France féminine est en route pour les quarts de finale de la Coupe du Monde FIBA 2018, c'était l'occasion idéale de revenir sur l'entretien que nous avait accordé Marine Johannès dans notre REVERSE numéro 66. REVERSE : Une question toute bête pour commencer, mais comment est-ce que tu es tombée dans le basket ? Marine Johannès : Petite, j'ai fait un peu tous les sports, mais une fois que j'ai essayé le basket, j'ai tout de suite été à fond dedans ! C'était les années où Tony Parker rentrait en NBA, c'était un peu l’événement du basket français. Moi j'ai tout de suite été fan de Kobe et de Jordan, et je lisais plein de magazines et depuis ça n'a pas changé. REVERSE : C'est le fait de jouer au basket qui t'a menée à la NBA ou l'inverse ? Marine Johannès : J'ai commencé par jouer et, tout de suite après, je me suis mise à acheter des magazines, à regarder des vidéos, etc. REVERSE : Est-ce que tu te rappelles des premiers matches que tu as pu voir ? Marine Johannès : Je me souviens que j'avais une cassette VHS d'un match San Antonio contre Boston, je la regardais en boucle ! Après, j’avais pu récupérer celle du All-Star Game. Voilà en gros pour mes premiers souvenirs. REVERSE : Autour de toi, il y avait d'autres passionnés de basket ? Marine Johannès : Je suis la seule basketteuse. Même si les autres membres de ma famille sont assez sportifs, ils n'étaient pas du tout dans le basket. REVERSE : Et parmi tes copines ou coéquipières de l'époque, il y avait d'autres filles qui étaient aussi mordues de NBA que toi ? Marine Johannès : J'étais vraiment celle qui était le plus à fond dans le truc NBA. En plus on jouait avec des gars, c'était une équipe mixte donc j'avais plus tendance à jouer avec les gars qu'avec les filles. J'étais celle qui était le plus dedans.
 
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REVERSE : Tony Parker, Kobe, Michael Jordan, c’était donc tes premières grosses références ? Marine Johannès : Oui, franchement, j'étais fan d'eux et, ensuite, comme je savais que je n'allais pas faire 2 m, j'aimais beaucoup les meneurs ou les arrières comme Stephon Marbury, Jason Williams ou Jason Kidd. Ensuite, il y a eu des ailiers comme Vince Carter, T-Mac sur lesquels j'ai bien accroché aussi. REVERSE : Il y en a dont tu t'inspirais pour modeler un peu ton jeu ? Marine Johannès : Je ne me souviens plus du titre, mais j'avais un DVD sur lequel il n'y avait que des cross ou des passes décisives et je pense que c'est un peu ça qui a inspiré mon jeu. Je l'ai regardée tellement souvent cette vidéo que ça m'a sans doute influencée. REVERSE : En plus de la NBA, tu suivais aussi les championnats européens, de filles ou de garçons ? Marine Johannès : Ça a d'abord été la NBA, mais ensuite je me suis intéressée à la LFB. J'ai vu quelques matches à Mondeville. Comme j'ai commencé à Pont-l’Évêque, j'allais parfois voir quelques matches avec mes parents. J'y allais souvent quand elles jouaient Bourges ou Valencienne, parce que je savais que c'étaient de grands clubs. REVERSE : Est-ce qu'il y a un match en particulier qui t'a profondément marqué ? Marine Johannès : Je n'avais pas trop l'occasion de voir des matches en direct à la télé, c'était plus par le biais des cassettes. Je me souviens que quelqu'un m'avait donné la VHS d'un match Bourges contre Valenciennes et je pense que c'est ça qui m'a donné envie de continuer et peut-être, plus tard, de devenir basketteuse professionnelle. Il y avait Edwige Lawson, Ann Wauters et bien sûr Céline Dumerc, Cathy Melain... c'était ces années-là. REVERSE : Les comparaisons avec Stephen Curry, tu trouves ça flatteur ou c'est gonflant à force ? Marine Johannès : Bah, c'est très gentil (rires), mais ça me gêne un peu parce que je n'aime pas être mise en avant. Pour moi, Stephen Curry c'est l'un des meilleurs joueurs du monde à l'heure actuelle donc ça me gêne.