2008, la leçon à LeBron James
Le King n’avait pas de couronne, encore des cheveux mais il était déjà le meilleur joueur du monde. Et il avait une revanche à prendre. Quelques mois auparavant, les Spurs l’avaient privé d’une bague après son premier trip en finales. Une rouste, en plus. Un coup de balais humiliant pour la jeune superstar. James était déterminé à faire payer. Il a donc planté 39 points avec 9 passes. Mais il est tombé sur un os. Un bel os argentin. 46 points de Manu Ginobili pour donner la victoire aux Spurs. Prends ça, gamin.
2010, le mode MVP activé
Le Magic, les Lakers et les Cavaliers, tous candidats au titre, ont mordu la poussière contre les Spurs en mars 2010. Ça, c’est la faute à Gino. Avec en point d’orgue cette humiliation infligée aux Celtics, un autre prétendant, sur leur parquet. Le TD Garden a mangé une sérieuse défaite : 94-73. 28 points et 7 passes pour le sixième homme de luxe de San Antonio avec en prime un énorme block (regardez les highlights, vraiment) sur Kevin Garnett. Sinon, 22 pions à 51-44-88 avec 4 rebonds et 6 passes sur le mois pour El Manu.
2011, 33 points avec un bras cassé
Contexte : Manu Ginobili s’est pété le bras lors du dernier match de la saison régulière. Quelques jours plus tard, il faisait son retour pour aider des Spurs malmenés au premier tour des playoffs par le huitième de la Conférence Ouest, les Memphis Grizzlies. L’arrière a retardé l’élimination des siens en inscrivant 33 points lors du Game 5. SA est sorti dans la foulée. Mais quel homme.
2012 et 2014, le bourreau du Thunder
Oklahoma City et San Antonio se sont livrés à quelques affrontements épiques en playoffs. Le Thunder l’a emporté en 2012 et les Spurs ont pris leur revanche en 2014. Mais il y a un point commun entre les deux séries : des performances majuscules de Manu Ginobili. Les Games 1 et 5 de 2012 par exemple avec des duels de sixièmes hommes légendaires avec James Harden. 26 points en ouverture de la série puis 34 dans une défaite. Visiblement inspiré contre OKC, il a enterré les espoirs de sacre de Kevin Durant, Russell Westbrook et compagnie deux ans après en sortant un match à 19 points et 7/9 aux tirs lors du Game 5.
2014, la finale rêvée contre Miami
Quelle apothéose. Cruellement battus par le Heat l’année précédente, les Spurs ont réussi l’exploit d’aller au-delà de la douleur mentale laissée par la finale perdue (avec un panier miraculeux de Ray Allen dans le Game 6, faut-il le rappeler) en 2013. Avec un Ginobili rajeuni qui a étalé les matches de sa classe. Un énorme dunk dans le match 4 puis 19 points pour plier l’affaire dans le Game 5. Champion.