Bien évidemment, après seulement 1 match de saison régulière, la moindre analyse peut paraître précipitée. Mais pour Malcolm Brogdon, il s'agit en réalité d'une simple confirmation. Car avant même ses débuts officiels avec les Boston Celtics, on avait annoncé la couleur : il s'agit, discrètement, de l'un des coups de l'été.
Car sur cette intersaison, la franchise du Massachussetts a donc réussi à récupérer l'arrière en provenance des Indiana Pacers contre Daniel Theis, Aaron Nesmith, Nik Stauskas, Malik Fitts, Juwan Morgan et un choix de Draft en 2023. Un prix vraiment très faible à payer pour un joueur de la qualité de Brogdon.
Sur le papier, l'ex-joueur des Milwaukee Bucks avait le profil parfait pour renforcer le finaliste malheureux de l'an dernier. Un bon gestionnaire capable d'apporter des points en sortie de banc. Et dans les faits, la magie opère déjà...
Malcolm Brogdon déjà dans le rythme
Face aux Philadelphia Sixers (126-117), Brogdon a parfaitement tenu son rang en sortie de banc. Son apport statistique a été excellent : 16 points (à 7/11 aux tirs), 4 passes décisives et l'un des meilleurs différentiels de la partie (+9). Des débuts également amplement réussis au niveau de l'impact.
Car le natif d'Atlanta ne s'est pas contenté de noircir la feuille des stats. Très clairement propulsé en leader de la "second unit", il a assumé ce statut pour dicter le jeu sans Jayson Tatum et Jaylen Brown. Et pendant que le banc des 76ers montrait ses limites (10 points au total !!!), celui des Celtics faisait la différence avec Brogdon et Grant Williams.
Un changement majeur pour cette équipe, pénalisée par la faiblesse de ses remplaçants l'an dernier.
"Ma première officielle en tant que Celtic ? C'était vraiment génial mec ! Il s'agit d'un rêve de pouvoir jouer pour cette organisation. De mettre ce maillot. En plus, de pouvoir le faire après le décès de Bill Russell, de pouvoir l'honorer de cette manière, c'est une bénédiction", a confié Malcolm Brogdon face à la presse.
Sur cet été, le joueur de 29 ans a choisi de rejoindre les Celtics. En effet, les Pacers lui ont laissé le choix de sa future équipe et il a notamment snobé les Toronto Raptors pour débarquer dans le Massachussetts. Une décision intéressante et ambitieuse après une carrière trop souvent freinée par les blessures.
Mais aussi une vraie chance pour Boston.
Avec Malcolm Brogdon, les Celtics inquiètent la NBA…
Un small-ball qui fonctionne
Car Brogdon a donc le profil parfait pour combler les lacunes de cette formation. Les Celtics avaient besoin d'un meilleur gestionnaire en sortie de banc ? Brogdon. Les Celtics avaient besoin d'un apport au niveau du scoring en sortie de banc ? Brogdon. Mais cerise sur le gâteau : il propose aussi une nouvelle arme à cette équipe.
Car sans Robert Williams, forfait pour la moitié de cet exercice, Boston a adapté son jeu. Avec ainsi un accent plus important sur le small-ball et les transitions rapides. Sur cet aspect, les 76ers ont véritablement vécu un enfer. Un 24-2 pour les Celtics sur les points marqués sur des contre-attaques.
Et faut-il vraiment dire quel joueur permet à cette formation d'accélérer le tempo (avec ou sans les titulaires) ?
"Sans Rob en ce moment, nous utilisons une équipe plus petite afin de mettre plus de rythme. On joue sur nos forces pour profiter des attaques rapides", a reconnu Tatum.
"Le groupe de l'an dernier avait une vision précise de l'approche à avoir pour cette saison. Il voulait améliorer la vitesse de leur jeu. Et nous, les gars en sortie de banc, nous voulons être en mesure de pousser le tempo quand les titulaires peuvent compter sur Tatum et Brown, deux des meilleurs gars de la NBA en isolation.
Je pense qu'il s'agit de l'une de nos plus grandes forces : la 'second unit' peut prendre le relais et accélérer le rythme", a expliqué Brogdon.
Et sur cette première rencontre, Philadelphie n'a clairement pas tenu le choc. Cette tendance va-t-elle se confirmer sur la durée ? On le pense... En tout cas, si son corps le laisse tranquille, Malcolm Brogdon a clairement les qualités pour produire, avec constance, de telles copies.
Pour une équipe du standing de Boston, récupérer un joueur de ce niveau contre quasiment rien représente un vol. Et les autres franchises de la NBA risquent de s'en mordre les doigts...
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