Luol Deng est sur le point de signer une saison décisive

Après une fin de saison terriblement difficile au cours de laquelle il a craint pour sa vie, Luol Deng s’apprête à débuter avec les Bulls la dernière année de son contrat.

Luol Deng est sur le point de signer une saison décisive
Mardi, cela fera 500 jours que Derrick Rose n’a pas participé à un match de basket officiel. Si la date de son retour demeure encore un mystère, les fans des Chicago Bulls (et de basket en général) croisent les doigts pour voir enfin le MVP 2011 refouler le parquet du United Center, que ce soit lors des matches de pré-saison, qui débuteront le 16 octobre face aux Pistons, ou pour le lancement de la saison, le 31 octobre, face aux Knicks. Son comeback aurait des allures de flashback, 18 ans (déjà !) après le retour de Sa Majesté Michael Jordan, face aux Pacers de Reggie Miller.

Le retour de Jordan, après 21 mois passés loin des terrains de basket

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=n1LeVCwyHas[/youtube]   Le retour de D-Rose redonnerait évidemment de l’espoir à toute une ville, effaçant au passage les douloureuses images de sa blessure aux ligaments croisés du genou gauche, le 28 avril 2012, dans les dernières secondes du match 1 du premier tour face à Philly. A y regarder de plus près, il servirait également la cause de son lieutenant Luol Deng, qui rentrera la saison prochaine dans la dernière année de son contrat de six ans (signé en 2008, pour 71 millions de dollars) avec les Bulls - le Britannique sera donc unrestricted free agent en juillet 2014. A 28 ans, l’ailier d’origine soudanaise va entamer une « contract year », le genre de saison où un joueur se doit de « produire », de briller, s’il veut rempiler avec sa franchise, ou séduire d’autres GM's en quête d’un guerrier au profil polyvalent, « couteau suisse » offensif et défenseur dévoué et dur au mal (l’an dernier, il a notamment joué avec une fracture du pouce…), tout ce qui caractérise le jeu de Luol Deng.

UN SHOOT A RETROUVER

Chouchou de Tom Thibodeau, qui voit en lui la « Glue » (dans le cas présent, le « ciment » semble être une traduction raisonnable) de son effectif, Luol Deng aura probablement l’occasion de réussir une belle saison 2013-2014. Les raisons de cet optimisme sont nombreuses. D’abord, et on l’a évoqué plus haut, D-Rose devrait revenir aux affaires. Même si de nombreuses inconnues subsistent sur son état de forme, on ose espérer que le franchise player de bientôt 25 ans (il les aura le 4 octobre) redeviendra l’arme offensive n°1 du roster, retirant par la même occasion à Deng cette pression de « devoir » scorer à chaque match. Il y a donc fort à parier qu’en présence de Rose, Deng retrouvera son mojo offensif, en d’autres termes que lui, le grand fan des Gunners d’Arsenal, jouera de nouveau les canonniers efficaces. Les stats le prouvent : en 2011 et 2012, Deng shootait avec une précision différente selon que Rose soit sur le parquet (45,4% FG, 37% à 3-pts) ou non (41,4% FG, 31,7% à 3-pts).

Le clip réalisé lors de sa sélection au All-Star Game 2013 mettait en lumière son impact offensif

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=htOXNE4eEbk[/youtube]   Compte tenu de son talent, le Britannique – dans un rôle qui rappelle quelque peu celui de Scottie Pippen après la première retraite de Jordan - s’en était plutôt bien sorti dans le rôle du scoreur par défaut (16,5 pts de moyenne la saison dernière, devant Boozer, 16,2), même si ses pourcentages au shoot ont chuté de manière inquiétante, et ce depuis deux saisons. Voilà une autre clef du problème : depuis l’arrivée de coach Thibs aux manettes des Bulls, en 2010, Deng, joueur au volume de jeu considérable, a passé en moyenne davantage de temps sur le parquet que n’importe quel autre joueur dans la ligue.
  • 2010-2011 : 39,1 minutes par match (4e en NBA).
  • 2011-2012 : 39,4 (1er en NBA).
  • 2012-2013 : 38,7 (1er en NBA).
Ajoutez à cela une campagne des Jeux Olympiques avec l’équipe nationale britannique l’été dernier, et vous comprendrez sans doute beaucoup mieux comment l’efficacité au shoot de Deng a pu passer de 46,6% en 2009-2010 à 41,2% et 42,6% lors des deux derniers exercices. A titre de comparaison, entre 2005 et 2010 (donc si l’on met de côté sa saison rookie), soit lors des années pré-Thibodeau, le 7e choix de la draft 2004 aura joué en moyenne 35,4 minutes, shootant à 47,9% (et 33,3 à 3-pts) sur ces cinq saisons. Evidemment, il est difficile de shooter avec précision lorsque l’on cavale non-stop, et qui plus est lorsque l’on a pour mission de faire déjouer chaque soir le gros client adverse, donc l’habitué des matches à 25 points minimum (James, Durant, Melo, Bryant…).

Voici un bel aperçu du travail multi-tâches de Luol Deng

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=38g0dmsZFOo[/youtube] D’autres facteurs laissent à penser que Deng, All-Star en 2012 et 2013, réussira sa dixième saison NBA. D’abord, en s’offrant les services du vétéran Mike Dunleavy Jr. (33 ans le 15 septembre, 10,5 pts à 42,8% à 3-pts l’an dernier avec Milwaukee), les dirigeants des Bulls ont plutôt réalisé un joli coup, sachant que leurs lignes arrières ont été amputées par les départs conjugués de Marco Belinelli (Spurs), Richard Hamilton (libre) et Nate Robinson (Nuggets). L'apport de Dunleavy devrait permettre de faire souffler davantage encore Deng. Ensuite, le break salutaire de Joakim Noah cet été au Cameroun lui a permis de revenir revigoré à la fois physiquement et psychologiquement, ce qui tend à favoriser son impact sur la saison à venir des Bulls. Enfin, l’éclosion spectaculaire de l’arrière Jimmy Butler (24 ans le 14 septembre), lui aussi très précieux en défense sur les meilleurs scoreurs extérieurs de la ligue, devrait convaincre coach Thibodeau d’offrir davantage de temps de jeu à l’ex-pépite de Marquette. Pour Deng, cela signifie également un gain de précieuses minutes de repos sur le banc de touche.

Le talent défensif de Butler, face à LeBron James, lors des derniers playoffs

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=LHwMkn6tvnE[/youtube]   Lorsque Butler a été titularisé par Thibodeau au poste d’arrière, donc à compter du 24 mars, il a shooté à 52,9% à 3-pts (19/36). Compte tenu de tout un tas de paramètres (fatigue accumulée, blessures au pouce et au poignet), Luol Deng n’a pas pu profiter du rush de son jeune coéquipier. Imaginez ce que cela pourrait donner la saison prochaine, quand Rose et Butler seront également ciblés par les défenses adverses… Au passage, notons que si les Bulls signent une extension de contrat à Deng, ce dernier, alors âgé de 32-33 ans, pourrait passer le flambeau à Butler au terme dudit contrat. Le timing serait plutôt bon (Butler sera dans ses années fastes, autour de 28 ans) et cela semblerait être une stratégie pertinente de la part des dirigeants de Chitown. [superquote pos="d"]L’éclosion de Butler pourrait aussi constituer une échappatoire pour les dirigeants des Bulls[/superquote]Cependant, l'éclosion de Butler pourrait aussi constituer une échappatoire pour les dirigeants des Bulls, compte tenu du contrat de Deng. A 14 millions l'année pour le Britannique, contre 1,1 millions pour Butler, il apparaît légitime de se demander si les dirigeants de Chicago ne feraient pas mieux de trader Deng pour obtenir un joueur à un autre poste. Le pari pourrait sembler risqué, car Butler manque évidemment d'expérience, mais ses statistiques (8,6 pts à 46,7%, 4 rbds et 1,4 assist et 1 steal en 15 minutes la saison passée) et sa bonne défense font réfléchir : Deng signe "seulement" le double en termes de statistiques pour 13 fois le salaire de Butler. Par ailleurs, le profil de Luol Deng s'avère être très intéressant pour n'importe quel prétendant immédiat au titre, ou pour une équipe souhaitant faire de la place dans son salary cap pour l'été prochain. Les Chicago Bulls pourraient par exemple tenter de s'adjuger les services d'un All-Star en devenir au poste 4 (une fois que Boozer sera parti, il est sous contrat jusqu'en 2015) ou alors un vrai bon shooting-guard pour jouer le titre dès cette année (+ un bon tour de draft).

UN PHYSIQUE A PRESERVER

Alors, finies les saisons marathons pour Deng ? L’an prochain, son temps de jeu devrait descendre autour de 34-35 minutes par match. Reporté sur une saison, ce sont plusieurs heures d’énergie sauvegardées pour les playoffs. Ce ne serait pas du luxe... Parce que Thibodeau doit préserver le physique de son protégé, torturé ces derniers mois par des blessures en pagaille. Ainsi, le Britannique avait failli manquer les playoffs 2012 en raison d’une sérieuse blessure au poignet, lui qui joue avec une déchirure d’un ligament du poignet gauche depuis deux ans (il a encore refusé d'être opéré cet été, ndlr). Il a indiqué fin avril, notamment pour répondre aux critiques acerbes et infondées de certains fans déplorant son absence lors de la dernière série face au Heat, avoir joué la saison dernière avec un pouce fracturé, ce qui tend aussi à expliquer son manque de régularité au shoot (de mi-janvier à mi-mars, son shoot a d’ailleurs décliné très fort. Serait-ce lié directement à cette fracture ?). Enfin, le guerrier Deng avait dû déclarer forfait pour les deux derniers matches contre BK et pour la demi-finale face à Miami, en raison de sérieuses complications consécutives à une ponction lombaire censée établir le diagnostic d’une méningite suspectée.
« Mon corps n’a pas bien réagi à la ponction lombaire. J’ai eu de graves effets secondaires, qui ne m’ont pas seulement empêché de jouer au basket, mais qui ont aussi réellement mis ma vie en danger », expliquait des semaines plus tard le joueur, lors d’une action « NBA Basketball without Borders » menée au Ghana.   « Quand j’ai dû traverser cette épreuve, le basket est devenu secondaire. (…) Ma famille était très inquiète. Je ne veux jamais revivre une expérience similaire. »

Un reportage de CC TV.News sur la visite de Deng au Ghana

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=Ha7wlsc5fhc[/youtube]

Le Britannique aura même esquissé quelques pas d’azonto

[html]%3Ciframe%20src%3D%22%2F%2Finstagram.com%2Fp%2FdDtGEYGvOl%2Fembed%2F%22%20width%3D%22612%22%20height%3D%22710%22%20frameborder%3D%220%22%20scrolling%3D%22no%22%20allowtransparency%3D%22true%22%3E%3C%2Fiframe%3E[/html]   Avant l’inquiétant épisode du printemps dernier (qui lui a fait perdre près de 7 kg à l’époque), éreinté par la maladie et, sans doute aussi, par des mois de compétition sans réelle interruption, Luol avait fait de son mieux lors des cinq premiers matches du premier tour disputé face à Brooklyn, rectifiant le tir après une entame insipide (6 pts à 3/11 lors du game 1, puis deux double-doubles - 15-10 et 21-10 – lors des matches 2 et 3). Au passage, l’ancien Blue Devil avait quand même trouvé le temps et l’énergie pour mettre Gerald Wallace à terre. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=Ayn2niAbXYE[/youtube]   Cet automne, le sympathique Luol sera, c’est à souhaiter pour lui et son équipe, de nouveau opérationnel après cette fin de saison délicate. Pour des raisons légitimes, le joueur a zappé l’Eurobasket (il avait déjà fait part de son choix lors du dernier All-Star Game), et hormis ses différentes actions estivales (il a un camp basket à Londres et se montre très impliqué dans le domaine caritatif - cf. sa fondation, notamment), on imagine qu’il a pris du temps pour reposer son corps et refaire le plein d’énergie avant de se lancer dans une saison charnière, au cœur de sa carrière. Une certitude : les Bulls auront besoin de leur capitaine à 100% s’ils veulent réaliser une saison régulière pleine, et surtout rivaliser en playoffs avec Miami, le champion en titre, et avec d’autres candidats déclarés aux finales de conférence (Indiana, Brooklyn, New York). Si la baisse de son temps de jeu ne casse pas trop son rythme offensif, il pourrait bien afficher les mêmes statistiques que la saison passée (16,5 points, 6,3 rebonds et 3 assists), avec des pourcentages plus en phase avec son talent. Aussi, afficher davantage d’agressivité, lui qui n’a provoqué la saison dernière en moyenne que 3,8 lancers francs par match. Il pourrait aussi avoir plus souvent l’occasion de tuer des matches, comme en ce jour de mars 2013 où il a avait mis fin, bien épaulé par Carlos Boozer (21-17 !) et Jimmy Butler (17-4-4), à la série d’invincibilité du Heat.

Un résumé de ses 28 points à 10/22, 7 rebonds, 5 assists et 2 steals en plus de 44 minutes

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=D_B4dhE3d_E[/youtube]  

On se souvient aussi de ses 33 points à 13/18 lors d’un succès face aux Knicks, le 11 janvier dernier au Madison

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=K91AuvVLoik[/youtube]   Enfin, Luol Deng aura tout loisir de remplir pleinement son rôle de poison défensif, dans un registre de dissuasion (il oblige souvent son adversaire à forcer son tir ou à passer la balle) que ses statistiques – comme quoi, les stats… - ne traduisent pas forcément (1 steal et 0,6 block en carrière). Ne nous y trompons pas : on parle sans doute là du meilleur défenseur en un-contre-un de la ligue… Bref, Deng est attendu comme le fer de lance d’une rotation d’ailiers séduisante : lui en guise de titulaire, Dunleavy en deuxième rideau, le rookie Tony Snell, 20ème choix de la draft, dans le rôle de l’élève, et pourquoi pas Jimmy Butler, par instants (avec un backcourt Rose-Hinrich, par exemple), pour venir prêter main-forte.

DES MINUTES AU POSTE 4 ?

Certains analystes, comme Ricky O’Donnell de SBNation voient aussi en lui un potentiel ailier-fort, dans un rôle que Jeff Green et Harrison Barnes occupent parfois, respectivement aux Celtics et aux Warriors. L’idée serait de compenser l’absence d’un back-up probant de Joakim Noah au poste de pivot (Thibs aura offert seulement 11 minutes à Nazr Mohammed l’an passé), afin de diminuer son temps de jeu, donc la probabilité qu’il soit victime d’autres blessures. Ainsi, à l’instar du rival Miami, Chicago pourrait parfois jouer small-ball, avec Taj Gibson ou Carlos Boozer en guise de pivot et Deng au poste 4. O’Donnell explique notamment qu’au regard de son gabarit (2,03 m, presque 100 kg), de son envergure, de sa précision près du panier (autour de 57% l’an passé) et de son adresse à 3-pts (on ajoutera à cette liste la puissance naturelle de l’intéressé), Deng constituerait une menace plus que crédible dans la raquette.

La vidéo qu’O’Donnell utilise pour étayer sa thèse

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=zvAT68u4eyg[/youtube]  

UNE LONGÉVITÉ RARE

Qu’il soit ailier ou ailier-fort, Deng trouvera toujours le moyen d’apporter sa pierre à l’édifice, lui qui symbolise plutôt bien le renouveau des Bulls, ayant connu huit campagnes de playoffs en neuf saisons à Chicago. Sa longévité au sein de la même franchise constitue d’ailleurs un phénomène rare, et nul doute que beaucoup de fans des Bulls espèrent déjà voir Deng terminer sa carrière dans l’Illinois, et voir sa loyauté récompensée par un maillot retiré au plafond du United Center. On n’en est pas encore là, parce que rien ne dit, d’abord, que Deng s’entendra avec les dirigeants du club pour rempiler à court (la deadline pour signer une extension est au 31 octobre) ou moyen terme. Des tas de scénarii peuvent encore voir le jour, avec une problématique simple : les dirigeants des Bulls ont indiqué vouloir conserver leur capitaine, mais pourront-ils concilier leur volonté de rester sous le seuil de la luxury-tax, tout en respectant la valeur marchande de Deng ? Selon des dirigeants interrogés par Adrian Wojnarowski de Yahoo ! Sports, celle-ci se situerait entre celle d’Andre Iguodala, qui a signé un contrat de 4 ans et 48 millions avec Golden State, et celle de Josh Smith, qui a trouvé un accord avec Detroit pour 56 millions sur 4 ans. Voici lesdits principaux scénarii possibles :
  • Une simple extension avant le 31 octobre, soit jusqu’en 2017 maximum au regard de son statut de vétéran (c’est-à-dire 4 saisons maximum, donc la saison prochaine  + 3 ans), auquel cas il touchera de toute manière son salaire de 14,3M en 2013-2014.
  • Deng ne signe pas son extension: il devient donc unrestricted free-agent en juillet 2014, auquel cas les Bulls peuvent lui offrir une année maximum de plus que les autres (car ils ont ses Bird Rights, Deng ayant effectué ses 3 dernières années chez eux sans être coupé). Ce serait donc un nouveau contrat pour lui, à Chicago ou ailleurs.
  • Un « extend-and-trade » : dans ce cas, les Bulls lui font signer son extension avant le 31 octobre avant de le transférer dans la foulée. Le contrat est, dans ce cas, limité à 3 ans (donc la saison prochaine + 2 ans).
  • Un transfert, qui devra être réalisé avant février. Les forums des fans de Chicago sont d’ailleurs très divisés sur le choix de trader Deng ou non, même si, compte tenu de sa dévotion et de sa loyauté, le non l’emporte plutôt largement.
Disons-le, au passage : il apparaît à l’heure actuelle difficile d’imaginer « Lou » (c’est ainsi que l’appelle Thibodeau, notamment) sous un autre jersey que celui de Chicago, tant il symbolise, à l’instar de Noah et Butler, le « fighting spirit » des Bulls. Il serait même complètement Den-Den-Den-Den-Deng, pour paraphraser Nuttea, de s’en séparer. En plus, Luol sait planter des game-winners à la Jordan (sur Russell), bras gauche en renfort.

Son game-winner face aux Raptors de Landry Fields

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=2aSlc7LUayY[/youtube] Finalement, il n'y a pas que le comeback de D-Rose qu'on attend avec impatience. Celui du Lieutenant devrait valoir son pesant d'or.