Au bout du suspense et au terme d’un match d’une grande intensité, les Mavericks ont laissé échapper une victoire qui leur tendait les bras dans le Game 4 face à OKC, revenu à 2 partout. Aux commandes les ¾ du match, Dallas a manqué de jus sur la fin, dépassé par le talent d’un grand Shai Gilgeous-Alexander, auquel ni Luka Doncic ni Kyrie Irving n’ont su répondre dans le money time. Une contre-performance qui illustre les problèmes du tandem texan en playoffs, et qui risque de coûter cher aux protégés de Mark Cuban, qui perdent, en plus du match, l’avantage du terrain dans la série.
9 points à 4 sur 11 aux tirs pour Kyrie Irving. 18 points à 6 sur 20 et 7 pertes de balle pour Luka Doncic. Dire que les deux stars de Dallas se sont ratées au plus mauvais moment relève de l’euphémisme tant ils ont manqué à leur équipe lundi soir face au Thunder. Car tout était réuni pour que les Mavs fassent le break dans cette confrontation face aux hommes de Mark Daigneault. Sur les ailes d’un P.J. Washington une fois de plus très inspiré (21 pts et 12 rbds), et à la faveur d’une défense remarquable, illustrée notamment par les 13 contres assénés cette nuit (4 pour Jones Jr, 4 pour Lively, 3 pour Gafford), une simple copie standard d’un des deux leaders aurait suffi à propulser les Mavericks aux portes de la finale de conférence.
Et ce n’est hélas pas la première fois que les deux stars manquent à l’appel dans ces playoffs. Car si certains peuvent se targuer de gonfler leurs stats en post season, à la manière de Kevin Durant ou Jimmy Butler, pour ne citer qu’eux, force est de constater que ce n’est pas le cas des deux larrons cette année. Gêné par des blessures au genou et à la cheville, et par la défense très rugueuse de Lu Dort & Co, Luka tire clairement la langue face au Thunder. Le top scorer 2024 shoote à moins de 39% (31% à trois points) pour 22,0 points de moyenne seulement sur la série (26,7 sur ces playoffs), contre 33,9 en saison régulière (48,7% aux tirs dont 38,2% derrière l’arc, record en carrière). Une baisse de régime considérable pour celui qui vient de terminer 3ème à l’élection du MVP 2024, juste derrière son bourreau du soir, Shaï Gilgeous-Alexander.
Même constat pour Kyrie Irving, très loin face à OKC de ses standards de saison avec 15,0 petits points de moyenne seulement (21,9 sur ces playoffs) contre 25,6 en SR. Et si son trou d’air au scoring lors du Game 2 (9 points à 3 sur 11), compensé par beaucoup de création et de justesse (11 asts pour 2 turnovers seulement), n’a pas empêché les siens de l’emporter, sa rechute cette nuit s’est cette fois payée cash. Plus inquiétant encore, le MVP du Mondial 2014 avec Team USA, s’est complètement effacé lorsque le match se jouait, avec aucun tir pris dans les trois dernières minutes de la rencontre. Une stat inquiétante pour un joueur clutch, habitué à prendre ses responsabilités dans les moments fatidiques.
Espérons pour Dallas que sa paire de All-Stars retrouve des couleurs, sans quoi les Mavericks, aussi admirables d’abnégation et de cœur soient-ils, pourraient bien voir leurs rêves de finales de conférence s’envoler. Et regretter longtemps le douloureux échec de la nuit dernière… Premiers éléments de réponse jeudi à 3h30 du matin lors du Game 5, sur le parquet d’Oklahoma City.
Les stars sont toujours jugées sur les résultats de leur équipe, les éliminations et victoires. C'est à la fois normal et injuste. Pour briller et gagner il faut jouer collectivement, on ne peut pas reprocher à Kyrie de (bien) joueur collectivement tout le match et de ne pas prendre les derniers tirs, si aucun ballon n'est dans ses mains en fin de partie. Comme le dit Alex, le vent tourne, la victoire aussi, et c'est à Kidd et Doncic de donner la balle à Kyrie quand il faut la lui donner.
Je ne dis pas ça pour tacler BS (we love you) mais pour rappeler que la routourne finit toujours par tourner et que sur une longue saison, la vérité d'un match n'est pas celle de l'année passée et de la fin de la série. (même s'il y a du vrai dans l'article)
Je n'ai pas vu tout les matchs de la série, mais après celui de dimanche soir j'aurai pu écrire un papier pour dire que le jeu d'Oklahoma était vraiment dégueu et ne s'en remettait qu'à SGA, que Daignault était surcôté (le hack-a-Lively?), trop d'erreur de jeunesse etc...