Quels sont les gagnants et les perdants de la loterie ?

Les boules ont rendu leur verdict lors de la loterie : les Philadelphie Sixers ont récupéré le premier choix de la draft. Zoom sur les gagnants et perdants de la soirée.

Quels sont les gagnants et les perdants de la loterie ?
La loterie pré-draft est la première étape d'un long marathon menant jusqu'au coup d'envoi de la prochaine saison NBA en octobre prochain. Le tirage des boules effectué hier soir aura certainement une influence - plus ou moins directe - sur les événements qui dicteront le cours de la saison pour certaines franchises.

Les gagnants

Les Philadelphie Sixers

Troisième choix en 2014, troisième choix en 2015. Ils l'ont enfin fait. Les Philadelphie Sixers ont hérité du premier choix pour la première fois en trois saisons complètes marquées par un «tanking» de classe mondiale. Il a donc fallu 47 victoires et 199 défaites pour que la franchise de Pennsylvanie mette finalement la main sur le Graal. Les plus ironiques souligneront que, dans cette quête, les Sixers ont manqué Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns, deux prospects cinq étoiles, pour piocher en premier l'année où la cuvée est considérée comme particulièrement pauvre, notamment en potentielles superstars. Brandon Ingram semble tout de même avoir le profil idéal pour compléter le groupe déjà en place à Philadelphie et combler le vide à l'aile. Le prodige passé par Duke est parfois comparé à Kevin Durant, sans pour autant avoir le même potentiel, et il est désormais le favori pour être appelé en premier par Adam Silver. S'ils n'ont finalement pas récupéré le pick des Los Angeles Lakers (deuxième choix), les Sixers auront le luxe de sélectionner trois joueurs au premier tour puisqu'ils possèdent également le vingt-quatrième et le vingt-sixième choix.

Les Los Angeles Lakers

[superquote pos="d"]Boston, Philadelphie et Phoenix ont trois choix au premier tour ! [/superquote]Ils auraient pu perdre leur pick mais les Angelenos ont désormais le loisir de choisir ce qu'ils en feront : le conserver et drafter la star de la cuvée non sélectionnée par les Sixers ou transférer le choix de draft dans l'espoir de récupérer un joueur confirmé. Au vu de l'effectif actuel, Brandon Ingram serait sans doute un meilleur «fit» que Ben Simmons. La place de titulaire à l'aile a été libérée à la retraite de Kobe Bryant et les Lakers ont besoin de shooteurs à associer aux monopolisateurs de ballons que sont D'Angelo Russell et Jordan Clarkson. L'adresse extérieure est justement le point fort d'Ingram et le point faible de Simmons. Le prodige australien présente tout de même l'avantage de pouvoir à peu près tout bien faire sur un terrain de basket et Luke Walton pourrait en faire une version plus athlétique de Draymond Green. Seul hic, Julius Randle, un autre jeune joueur talentueux, évolue déjà au poste d'ailier-fort. Un transfert du pick n'est pas à exclure. Jim Buss a promis aux fans un retour en playoffs dès 2017, ce qui semble impossible sans l'arrivée d'une ou plusieurs stars cet été. Le choix haut placé fait figure de monnaie d'échange idéal dans le cadre d'un trade impliquant un joueur confirmé.

Les Boston Celtics

Atteindre les playoffs en flirtant pendant longtemps avec la troisième place de la Conférence Est avant de piocher dans le top 3 de la draft NBA est un privilège particulièrement rare. Un luxe dont jouissent les Boston Celtics cette année. En pleine ascension depuis deux saisons, la franchise du Massachusetts a une opportunité pour passer au niveau suivant. En récupérant le choix des Brooklyn Nets, négocié dans le cadre du transfert de Paul Pierce, Kevin Garnett et consorts vers la grosse pomme, les Celtics disposent d'un pick haut placé et donc de la possibilité de draft un solide prospect. Le nom de Dragan Bender circule déjà du côté de Boston, et c'est logique au vue de l'absence d'un titulaire stable sur le poste quatre. Mais le jeune homme n'est pas prêt pour le plus haut niveau et les dirigeants semblent déterminés à inscrire l'organisation aux sommets de la Conférence Est dès maintenant. Selon ESPN, les Celtics pourraient plutôt miser sur l'un des arrières talentueux disponibles parmi Buddy Hield, Jamal Murray ou Kris Dunn. Avery Bradley, Isaiah Thomas et Marcus Smart occupent pourtant déjà une grande place dans le backcourt... alors, info ou intox ? Il n'empêche qu'avec trois choix au premier tour (3, 16 et 23), les Celtics sont armés pour s'aligner sur n'importe quel échange pouvant impliquer un All-Star (Jimmy Butler ? DeMarcus Cousins ? Blake Griffin ?).

Les Phoenix Suns

Les Suns ont retrouvé le sourire depuis l'éclosion du jeune Devin Booker et les dirigeants vont pouvoir l'associer à un autre joueur talentueux. Ils ont mis la main sur le quatrième pick mais disposent eux aussi, comme les Sixers et les Celtics, de trois choix au premier tour : le quatrième donc mais aussi le treizième et le vingt-huitième.

Les Toronto Raptors

Finalistes de Conférence, les Toronto Raptors ont en plus hérité d'un choix de draft dans le top 10 (neuvième pick) grâce au transfert d'Andrea Bargnani vers les New York Knicks. Elle est pas belle la vie ?

Les perdants

Sam Hinkie

[superquote pos="d"]Les Sixers ont chopé le premier choix quelques mois après la démission de Sam Hinkie... [/superquote]Pauvre Sam. L'ex GM des Philadelphie Sixers a mis en place un plan diabolique pour permettre à sa franchise de récupérer une superstar capable de ramener un jour l'organisation au sommet de la NBA. Il voulait Andrew Wiggins. Il voulait Karl-Anthony Towns, qui est peut-être déjà aujourd'hui l'un des quinze meilleurs joueurs NBA. Il n'a pas eu le luxe de piocher en premier lorsque les deux prodiges se sont présentés. Et il a démissionné quelques semaines avant que son équipe hérite enfin du gros lot. Foutus Colangelo.

Les New York Nets

Vu que les Knicks et les Nets sont aussi nuls les uns que les autres, autant les réunir. Plus sérieusement, on savait déjà qu'aucune des deux franchises de la grosse pomme piocherait au premier tour cette saison. Mais c'est toujours plaisant de le rappeler et de pointer du doigt le management catastrophique de deux des plus grands marchés de la ligue.