Avant les matches de dimanche, 138 fois une équipe s’est retrouvée avec une avance de 27 points ou plus cette saison. Et cette équipe s’est imposée à 138 reprises. Jusqu’à ce que les Los Angeles Lakers viennent défier les statistiques. Portés par un Anthony Davis des grands soirs (30 points, 15 rebonds), ils ont réussi un comeback héroïque pour battre les Dallas Mavericks sur le fil (111-108). Une troisième victoire de suite et la quatrième en cinq rencontres pour la franchise californienne depuis son lifting à la deadline.
Menés 21-48 à 7 minutes de la mi-temps, en ratant notamment leurs 15 premières tentatives à trois-points, ils ont renversé la tendance en faisant preuve de caractère et de combativité. C’est le comeback le plus fou de l’équipe hollywoodienne depuis une victoire contre les… Mavericks, déjà, en 2002. Ce succès va sans doute faire beaucoup de bien au moral du groupe. Gagner en remontant un tel écart insuffle un vent de confiance aux joueurs. Ça donne presque l’impression de pouvoir renverser n’importe quelle situation du moment qu’ils s’appliquent et jouent dur.
« Ils ne se sont jamais découragés », apprécie le coach Darvin Ham au sujet de ses hommes. « Ils étaient frustrés mais pas abattus. »
C’est exactement l’état d’esprit espéré par LeBron James quand il avait qualifié les 23 derniers matches de la saison comme « les plus importants de sa carrière. » Le King est en mission pour éviter une nouvelle saison sans playoffs. Et ses coéquipiers sont concernés. Notamment les nouveaux. Jarred Vanderbilt, par exemple, a été l’un des héros de la soirée. L’intérieur de 23 ans a compilé 15 points, 17 rebonds et 4 interceptions en défendant avec acharnement sur Luka Doncic. Pour la première fois depuis longtemps, les Lakers ont un ailier polyvalent capable d’aller au charbon et d’impacter le jeu de plusieurs façons différentes.
« J’ai juste essayé de mettre de l’intensité. Je savais que l’on aurait besoin de ça. Je voulais amener de l’énergie pour changer le momentum », confie l’intéressé.
Le niveau d’efforts de cette équipe des Lakers n’a rien à voir avec celui de celle alignée avant les changements opérés à la mi-saison. Ça défend mieux, ça court. L’ensemble est plus cohérent. Bref, ça marche mieux. Et voilà maintenant que Los Angeles peut sérieusement se mettre à envisager les playoffs.
Les Californiens ne sont encore que douzièmes mais ils ne sont qu’à 3 victoires de la sixième place détenus justement par les Mavericks. Sauf blessure – et James s’est fait mal hier – ils ont les arguments pour accrocher le play-in et les playoffs. L’équipe semble sur une meilleure dynamique que les Portland Trail Blazers, les New Orleans Pelicans, le Utah Jazz ou les Minnesota Timberwolves par exemple. Elle semble aussi mieux armée.