Pourquoi les Lakers vont droit dans le mur

En déclin, les Lakers s’accrochent à un espoir fragile. Avec seulement des changements mineurs cet été, l’équipe mise sur un miracle pour la saison 2024-25.

Pourquoi les Lakers vont droit dans le mur

D’une équipe qualifiée in extremis pour les playoffs à un champion NBA, il n’y a qu’un pas. Quelques signatures mineures et un changement d’entraîneur suffiront à tout régler. Du moins, c’est ce qu’espèrent les Lakers.

Le cerveau humain a un potentiel de guérison remarquable. Pendant la saison, l’équipe traversait une crise, mais elle a prudemment refoulé ce souvenir dans un tiroir de sa mémoire et en a jeté la clé. Elle pense ainsi avoir remédié au problème en draftant Dalton Knecht et Bronny James cet été, et en persuadant JJ Redick de mettre son podcast en pause pour s’essayer au coaching.

Les Lakers s’en remettent, en somme, aux dieux du basket pour les sauver. Après tout, LeBron James leur a démontré que la logique fait parfois des exceptions. À l’approche de ses 40 ans, l’ailier fait toujours partie des meilleurs joueurs de la planète — le prolonger a d’ailleurs été la seule manœuvre significative de l’intersaison. La franchise espère sans doute échapper elle aussi au bon sens. Et qui sait, peut-être que ça fonctionnera.

L’unique raison d’être de cette équipe est le succès immédiat. Elle a été construite comme cela, et seule une nouvelle bannière de champion serait considérée comme une issue satisfaisante. Autrement, ces dernières saisons n’auront été qu’une perte de temps. Pourtant, les changements paraissent trop minimes pour faire de cette équipe un véritable prétendant au titre. Los Angeles semble foncer droit dans le mur avec l’espoir de passer au-dessus, mais avec bien plus de chances de se le prendre en pleine figure.

JJ Redick dévoile le cinq majeur des Lakers pour la saison 2024-25

JJ Redick, coach inexpérimenté et sauveur improbable

L’effectif est resté sensiblement le même que l’année précédente et, puisqu’il ne regorge pas vraiment de jeunes à fort potentiel, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il s’améliore de lui-même. Le seul changement suffisamment important pour permettre à la franchise d’espérer que cette saison sera différente, c’est l’entraîneur. L’Histoire a démontré qu’un bon coach peut faire toute la différence.

Seulement, un certain scepticisme plane sur le casting de JJ Redick dans le rôle de l’homme providentiel. Et pour cause, l’ancien joueur découvre tout juste sa nouvelle fonction. Il n’a jamais été assistant, encore moins entraîneur en chef. Ce serait déjà remarquable qu’il n’ait pas besoin d’une période d’adaptation, et carrément miraculeux qu’il parvienne à révolutionner positivement le jeu de l’équipe à ses débuts.

Qui plus est, Redick ne semble pas vraiment avoir l’intention de bousculer le chantier laissé par Darvin Ham. Invité dans «The Lowe Post» d'ESPN, le coach rookie a d’ores et déjà annoncé qu’il conserverait le même cinq majeur que la saison passée. Un choix compréhensible, puisqu’il s’agissait de loin de leur meilleur lineup de 2023-24 (+6,6 de différentiel selon Cleaning the Glass) et que celui-ci a terminé l'exercice sur un bilan de 23 victoires pour 10 défaites. Mais un choix inquiétant, puisque c’est ce même cinq qui a été dominé par les Nuggets au premier tour des playoffs (1-4), affichant un manque d’efficacité flagrant.

Un entraîneur peut certainement apporter bien plus qu’un simple changement de rotation. Cependant, celui-ci s’est contenté de promettre plus de trois points et de rebonds offensifs. Des engagements vagues, et prévisibles quand on sait que Los Angeles figurait parmi les plus petits volumes dans ces deux catégories statistiques la saison dernière.

On ne peut écarter la possibilité que Redick se révèle être un tacticien hors pair, capable de tout réparer par son ingéniosité. C’est ce dont l’équipe aurait besoin pour passer d’une formation moyenne des deux côtés du terrain (15e offensive rating et 17e defensive rating sur la saison 2023-24) à un champion. Mais il serait téméraire de miser là-dessus.

Depuis 2020, une fenêtre qui se referme pour les Lakers

Il n’y aurait pas de honte pour les Lakers s’ils ne parvenaient pas à décrocher un titre avec cette équipe. Au contraire, s’ils y arrivaient, ce serait un véritable exploit. La franchise s’efforce de maintenir sa fenêtre de titre ouverte, elle s’acharne, mais s’essouffle. Son sacre de 2020 semble déjà lointain, trop pour croire que la victoire est encore atteignable avec les mêmes fondations, désormais surmontées d’un édifice bien plus fragile.

Du groupe qui a fait leur succès dans la bulle d’Orlando, il ne reste que les deux leaders, LeBron James et Anthony Davis, dont le talent exceptionnel maintient le projet à flot. Les autres artisans de leur réussite sont partis, soit après avoir pris une nouvelle dimension, soit parce qu’ils avaient trop vieilli.

L’effectif a été progressivement renouvelé avec les moyens du bord, mais l’équipe a perdu son essence. Sans réelle continuité ni coup d’éclat à la free agency, chaque saison les éloigne un peu plus de leur succès passé. Les cadres vieillissent, les jeunes s’en vont, les vétérans se recyclent… La fin, qui pointait déjà son nez en 2022 lorsque les Lakers n’avaient pas réussi à se qualifier pour les playoffs, semble désormais imminente. La NBA évolue par cycles, et même les plus grandes franchises n’y échappent pas.

Reste à voir si James et Davis peuvent transcender cette logique et permettre à leur équipe de passer, contre toute attente, au-dessus de l’obstacle. Pour l’instant, on ne peut que les regarder foncer, tête baissée, droit vers ce mur qui se rapproche inexorablement.

Zach LaVine, vraiment la meilleure option pour les Lakers ?

En effet, hormis un miracle, il serait étonnant qu'ine équipe qui a peiné à se qualifier pour le play-in ces deux dernières saisons puisse espérer le titre sans changements majeurs.
Si LBJ et AD restent en forme, la qualification en post-season est envisageable mais l'effectif n'est pas assez conséquent pour viser le titre.
Mais les lakers restent dans leur mode de fonctionnement, pas vraiment de projet à long terme ou de formation et miser sur l'attrait de la ville et de la franchise pour attirer une star et rouvrie une fenêtre.
Répondre