C’est avec un nouveau visage que les Lakers se sont présentés, ce mercredi, face aux Pelicans. Métamorphosé après la trade deadline, l’effectif des champions NBA 2020 s’est montré rassurant avec une large victoire à domicile (120-102). Pour la première de son cinq majeur post-deadline, Los Angeles affiche finalement une vraie gueule d’ange.
Le baptême de feu était déjà passé pour D’Angelo Russell, Malik Beasley et Jarred Vanderbilt, que nous avions pu voir en action sur les deux rencontres précédentes. Paradoxalement, c’est le plus ancien pensionnaire de l’institution californienne qui s’est fait attendre. LeBron James, de retour de blessure, a enfin pu accueillir ses nouveaux coéquipiers comme il se doit.
Après trois matches d’absence consécutifs, l’ailier de 38 ans s’est d’ailleurs voulu rassérénant par rapport à sa cheville. Rien de sérieux, rien d’alarmant, "juste quelque chose qui devait se calmer", a garanti l’intéressé à Mark Medina de NBA.com. Si James a joué moins de 30 minutes pour la première fois de la saison, c’est par sécurité, par confort, mais aussi parce qu’il le peut désormais. Son équipe, qui a récupéré trois nouveaux titulaires sur le marché des transferts, a sans doute un peu moins besoin de lui à présent.
"C’était notre premier match ensemble. C’était bien d’éloigner Bron de la balle pour qu’il n’ait pas à tout faire. (D’Angelo Russell) peut porter la balle. […] D-Lo peut nous soulager tous les deux grâce à sa capacité à scorer, son playmaking et sa capacité à diriger une équipe", confirme Anthony Davis, après ce premier succès.
Le nouveau lineup des Lakers apparaît bien plus cohérent et plus efficace que celui qui a débuté la saison. "J’ai trouvé que nous avions une attaque bien équilibrée et que nous avons été excellents en défense", se réjouit le coach Darvin Ham. Trouver une forme d’harmonie, tant dans le cinq majeur que sur le banc, était une nécessité aux yeux du technicien.
Cette recherche devient sans doute plus simple avec un meneur comme Russell, à l’aise balle en main et derrière la ligne à trois points. De même avec Malik Beasley, le "laser" qui manquait à cette équipe, et le "couteau suisse" Jarred Vanderbilt, pour reprendre les termes de LeBron James, qui s’est dit satisfait de la trade deadline de la franchise. Sur le papier, toutes les pièces du puzzle sont réunies.
Sur le terrain, l’alchimie semble se créer plus rapidement que prévu. Il faudra bien sûr du temps au roster pour réellement apprendre à se connaître, mais les premiers résultats demeurent encourageants.
"C’est juste facile. […] J’ai toujours voulu être dans une position où, si je coupe, je peux récupérer le ballon. Je suis généralement le gars qui fait la passe aux gars ouverts. Donc, avec LeBron sur le terrain, sachant ce qu’il est capable de faire, c’est comme si nous avions un autre meneur de jeu sur le terrain", témoigne D’Angelo Russell.
Les Lakers n’auraient pas pu faire mieux à la trade deadline
Face aux Pelicans, les cinq titulaires ont ainsi terminé la rencontre avec un plus-minus positif (entre +10 et +18), trois d’entre eux scorant plus de 20 points. Parmi eux, LeBron James (21 points, 6 rebonds et 6 passes) peut évidemment continuer d’être lui-même. Anthony Davis (28 points, 10 rebonds et 5 passes) semble, quant à lui, avoir trouvé ses marques instantanément.
Chez les nouveaux arrivants, D’Angelo Russell (21 points, 7 passes) paraît bien en place. Vanderbilt se fait déjà remarquer par ses efforts défensifs. Le seul bémol reste le tir à trois points, en témoigne le 2-7 de Beasley à longue distance.
Los Angeles n’a réussi que 27% de ses shots derrière la ligne, un chiffre qui ternit leur prestation. James a notamment manqué ses 5 essais, tout comme Mo Bamba — dont les 5 tentatives en 16 minutes sont sans doute plus intrigantes que l’absence de tir primé. Heureusement, pour cette fois-ci, leur adversaire n’a pas été meilleur à ce petit jeu. S’il persiste, ce problème pourrait toutefois leur coûter cher sur la fin de la saison.
"C’était bien ce soir, mais nous aurons 23 matches de plus pour voir ce que ça donne", relativise ainsi Davis. 13e de l’Ouest avec un bilan de 27-32, les Lakers sont encore loin d’avoir décroché un ticket pour les playoffs. Rattraper leur retard dans la dernière ligne droite sera une mission particulièrement ardue, même avec leurs nouvelles recrues. L’erreur n’aura pas sa place dans ce sprint final.
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