En revenant aux Lakers sept ans plus tard, D’Angelo Russell espérait effacer la déception de son premier passage. Cela semblait acquis avant les playoffs, pendant lesquels il est loin d’avoir brillé. Le meneur voit malgré tout ses quelques mois à Los Angeles comme un « succès total ».
« Je ne peux pas me plaindre de quoi que ce soit », a-t-il assuré mardi en conférence de presse. « Si ce n’est du fait que la balle n’est pas rentrée quand je le voulais. » Un détail qui n’en est pas vraiment un et qui soulève de véritables questions sur la free agency à venir de Russell.
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« J’adorerais rester ici », a-t-il affirmé pour sa part, reconnaissant toutefois que la NBA « est un business ». Ce business, malheureusement pour l’ancien All-Star, oublie rarement une série à 6,3 points de moyenne à 32,3 % aux tirs et 13,3 % à trois points. Ses Finales de conférence, lors desquelles il a été relégué sur le banc dans les moments cruciaux, remettent en cause sa place dans le collectif angelino.
La continuité aux Lakers ?
« Nous sommes extrêmement fiers de ce groupe », a souligné Rob Pelinka, GM des Lakers, devant la presse. « Nous sommes allés en Finales de Conférence, nous avons l’un des meilleurs bilans de la ligue après la trade deadline. Conserver cette continuité sera très important. »
La continuité sera effectivement le mot d’ordre de l’été pour Los Angeles, notamment en ce qui concerne les re-signatures d’Austin Reaves et de Rui Hachimura, deux révélations de la saison. Mais s’étendra-t-elle à D’Angelo Russell ? Rien n’est moins sûr.
À la trade deadline, LeBron James n’a rien caché de sa déception de ne pas avoir récupéré Kyrie Irving. Le meneur des Wolves apparaissait alors comme un très beau lot de consolation, mais il se pourrait qu’il n’ait jamais vraiment permis au « King » d’oublier son ex, avec qui il a gagné un titre en 2016. Plus clairement : James ne serait « pas fan » de Russell, selon Sean Deveney de Heavy Sports. Et la menace de la retraite de l’ailier, un levier puissant, pourrait bien pousser les Lakers à exaucer ses souhaits les plus déraisonnables.
Pourquoi LeBron James ne va pas prendre sa retraite
À 27 ans, « D-Lo » n’acceptera certainement pas de contrat au rabais, ce qui n’arrange pas son cas. Il sort d’une saison à 17,8 points et 6,2 passes de moyenne, à 46,9 % au tir, dont 39,6 % à trois points, qui devrait lui rapporter un joli chèque cet été. Si la direction de la franchise des doutes sur sa fiabilité et que le leader de l’équipe exige un autre meneur, sa re-signature au prix fort paraît peu probable.
Les choses étaient pourtant bien parties quand, à son arrivée, il était question de négociations immédiates. Pelinka avait même parlé de « pré-agency » et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. D’Angelo Russell et les Lakers sont maintenant revenus à la réalité, avec toutes les incertitudes que cela implique.