Le soufflet est vite retombé pour Lonnie Walker IV. Le jeune homme, signé par les Los Angeles Lakers pendant l’intersaison après un début de carrière aux San Antonio Spurs, a commencé très fort. 18 points par match à 51% aux tirs et 44% à trois-points sur les 11 matches disputés en novembre par exemple. Mais il brillait au moment où son équipe se cherchait et enchaînait les défaites. Elle s’est trouvée depuis, notamment suite aux transferts effectués en février. Entre temps, Walker a peu à peu perdu des minutes et même carrément sa place dans la rotation suite aux arrivées de Jarred Vanderbilt et Malik Beasley et à l’avènement d’Austin Reaves.
Son temps de jeu n’a cessé de baisser, jusqu’à atteindre 5 petites minutes de moyenne sur les 2 rencontres du mois d’avril, et ses statistiques aussi. Il est devenu un homme du bout du banc des Angelenos. Mais en NBA, il faut savoir rester prêt. C’est ce que répètent sans arrêt les joueurs. Parce qu’une opportunité peut se présenter d’un jour à l’autre et il est essentiel de savoir la saisir.
Quasiment passé inaperçu contre les Memphis Grizzlies, l’arrière de 24 ans n’a joué que des bouts de matches (avec même deux Did Not Play) avant de fouler un peu le parquet lors du garbage time de l’ultime blowout infligé à Ja Morant et à ses coéquipiers en fin de série. C’est encore une fois le match plié, mais cette fois-ci en défaveur de Los Angeles, qu’il a pu retrouver quelques minutes : 12 au total, pour 9 points malgré une large défaite contre les Golden State Warriors dans le Game 2.
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Mais Darvin Ham a aimé ce qu’il a vu. Il a donc doublé le temps de jeu du bonhomme sur le Game 3. 24 minutes, pour 12 points à 4 sur 6, un différentiel de +10 et un succès retentissant des Lakers cette fois-ci. De quoi pousser le coach à continuer à aller dans ce sens. Il a bien fait. Lonnie Walker « Game » IV a été le facteur X de son équipe la nuit dernière. Si L.A. est aujourd’hui à une victoire de sortir les champions en titre et de retrouver les finales de Conférence, c’est grâce à lui.
Lonnie Walker IV is the first Laker to have 15+ points off the bench in the 4th quarter of a Playoff game since...
Kobe Bryant, who scored 17 points on May 8, 1997 v the Utah Jazz.
Exactly 26 years ago, to the day. pic.twitter.com/OWBRghVoMI
— NBA History (@NBAHistory) May 9, 2023
Il a marqué 15 points, tous inscrits dans le quatrième quart-temps. Presque autant que l’ensemble des Warriors (17) dans le money time. En confiance malgré sa renaissance tardive, Walker a rentré de nombreux tirs importants, dont celui pour repasser devant à moins de 2 minutes du buzzer final. Il ne s’est pas contenté d’attendre que la balle lui vienne entre les mains. Il a parfois provoqué en dribbles, il a agressé le cercle et il a aussi conclu à mi-distance. En patron. En plus de tous ses paniers cruciaux, il a aussi arraché un rebond défensif déterminant suite à une tentative ratée de Stephen Curry à 15 secondes de la fin. Il n’a pas non plus craqué sur la ligne des lancers-francs dans la foulée.
Ce sont toutes ces petites (petites mais grandes !) performances qui finissent aussi par peser à ce stade de la compétition. Chapeau à Darvin Ham d’avoir senti que Lonnie Walker IV pourrait faire la différence. Et bravo évidemment au joueur, qui a su se montrer. Il doit maintenant continuer sur cette lancée. Parce qu’en NBA, tout peut aller très bien dans un sens comme dans un autre. Il est bien placé pour le savoir.
Lonnie Walker IV is celebrated by his @Lakers teammates after his 15-point 4th quarter!
Lakers now lead the series 3-1... they can advance with a Game 5 win on Wednesday, 10pm/et on TNT. pic.twitter.com/0Z81Pj7dOa
— NBA (@NBA) May 9, 2023