Les Spurs, c’est quand même dingue

Les San Antonio Spurs ont un bilan positif contre toutes les franchises NBA. Mieux encore ? Leur domination n'est pas prête de prendre fin.

Les Spurs, c’est quand même dingue
Il existe des dizaines et des dizaines de statistiques qui démontrent, le faut-il seulement, le caractère unique des exploits réalisés par les San Antonio Spurs depuis presque deux décennies maintenant. La franchise texane est un modèle - tout sports confondus - de régularité, de fidélité et d'excellence. Elle a inspiré les autres organisations de la ligue et continue de le faire. Elle a décroche cinq titres en l'espace de quinze saisons et est encore une fois en course pour une nouvelle bague. Mais la victoire contre Portland hier soir, et ses conséquences, est peut-être ce qui symbolise le mieux la domination des éperons depuis l'arrivée de Tim Duncan : les Spurs ont désormais un bilan historique positif contre TOUTES les franchises NBA. Toutes. Lakers, Celtics, Warriors, Bulls. Toutes ont connu des hauts et des bas depuis vingt ans. Pas les Spurs. Ils se sont maintenus au plus haut niveau et ont continué à récolter plus de 50 victoires par saison même lorsqu'ils traversaient eux-mêmes une période de "transition" (à l'échelle de la franchise bien sûr). On répète souvent que leurs performances sont encore plus folles car elles ont été réalisées avec le même coach, les mêmes cadres... Mais c'est justement parce qu'ils ont misé sur la continuité, sur la personnalité des hommes et pas seulement sur le talent des joueurs, en osant les changements tout en conservant la même base que les Spurs en sont arrivés là. Si les autres équipes de la grande ligue essayent de plus en plus de fluidifier le jeu de d'artiller derrière l'arc, c'est d'une part grâce (ou à cause, selon le point de vue) des Golden State Warriors de Stephen Curry mais aussi des San Antonio Spurs, dont le basket altruiste a ébloui la planète basket, notamment lors des finales 2014 pendant le démontage dans les règles du trio magique du Miami Heat. La victoire contre Portland reste une parmi tant, tant, tant d'autres. Une victoire presque classique pour les joueurs de Gregg Popovich. Des remplaçants impliqués, un Tony Parker bien dans ses baskets, un LaMarcus Aldridge de mieux en mieux intégré et un Kawhi Leonard taille patron. C'est justement l'émergence de ce dernier qui laisse penser que la domination des Spurs est loin d'être terminée. L'arrivée du taiseux mais terriblement efficace ailier longiligne a permis aux dirigeants de tourner à nouveau la tête vers l'avenir. Un "second souffle dans le dos de la franchise", pour reprendre les mots du GM. Avec Leonard et Aldridge, les Texans ont au moins cinq saisons de plus au plus haut niveau. Mais la suite, c'est aussi la rencontre à venir contre les Golden State Warriors, machine à détruire des défenses de la Conférence Ouest lancée vers un autre record historique. Pour rester les meilleurs, il faut parfois battre... les meilleurs du moment. Les éperons sont prêts. A vrai dire, ils le sont depuis vingt ans.