Le chantier était pourtant immense chez les Sixers au sortir de la saison 19/20. Seulement 6e de l’Est, la franchise de Pennsylvanie avait souffert tout l’exercice régulier avant de se crasher au premier tour, sorti piteusement 4-0 par Boston.
Exit donc Brett Brown, Doc Rivers et surtout Daryl Morey, l’ancien architecte des Rockets, sont successivement venus pour redresser la barre. Morey a su se délester des contrats encombrants d’Al Horford et Josh Richardson pour rétablir un équilibre dans l’équipe.
Elton Brand avait fait fausse route à l’été 2019 en misant sur la taille pour se séparer de JJ Redick, élément indispensable au spacing. Résultat, jamais la bande à Joel Embiid semblait perdu sur le terrain, incapable de trouver les automatismes et surtout une alchimie de jeu.
Alors, se retrouver en tête de la conférence Est seulement un an après a des allures de petit exploit. Surtout avec la concurrence des Nets, Bucks ou encore Heat, dernier finaliste.
"C’est un accomplissement. Je ne veux pas minimiser ça mais j’ai dit aux gars de profiter de ce moment dans un premier temps. Mais dans un second temps, ce n’est juste qu’une partie de ce que nous voulons", a laché Doc Rivers après la victoire contre Orlando.
Cette première place signifie donc que les Sixers auront l’avantage du terrain a minima jusqu’aux finales de conférence. Pas du luxe quand on sait lorsqu’on s’apprête à disputer une place pour les Finals contre Brooklyn et Milwaukee.
Depuis plusieurs saisons, et même dans la fiasco de l’an passé, la forteresse de Philly était difficilement prenable. Cette année, la formation de Pennsylvanie va terminer avec le meilleur bilan NBA à la maison avec 27 victoires pour 7 revers.
"Être en tête de la conférence et avoir l’avantage de terrain aide vraiment beaucoup car nous sommes vraiment dominants à domicile. Nous perdons rarement ici. Ça compte énormément d’avoir ce statut de tête de série numéro 1", souligne Embiid.
Reste maintenant à passer ce cap pour enfin offrir à Joel Embiid et Ben Simmons leur première finale NBA de leur carrière.
MVP Race : Joel Embiid peut-il le faire ?