Les Denver Nuggets redescendent petit à petit de leur petit nuage après avoir décroché leur premier titre NBA cette saison. Paradoxalement, c’est maintenant que le plus dur commence. Les dernières équipes à avoir réussi le doublé figurent parmi les meilleures de l’Histoire : les Golden State Warriors de Stephen Curry et Kevin Durant (2017, 2018), le Miami Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh (2012, 2013), les Los Angeles Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant (2000, 2001, 2002) et encore avant ça les Chicago Bulls de Michael Jordan et Scottie Pippen (1996, 1997, 1998).
La franchise du Colorado peut-elle s’inscrire dans cette liste prestigieuse et boxer dans cette catégorie ? Ses principaux concurrents sont déjà passés à l’offensive : les Boston Celtics viennent d’ajouter Kristaps Porzingis et les Phoenix Suns mettent sur pied une « super team » avec Bradley Beal associé à Devin Booker et Kevin Durant.
Kristaps Porzingis à Boston, Marcus Smart à Memphis !
Les dirigeants des Nuggets ne sont pas inactifs non plus. Ils ont l’air bien conscients de la tâche qui les attend et ils ont commencé à s’activer dans l’ombre. Ils avaient déjà récupéré un futur premier tour de draft (2024) pendant les finales et ils ont redirigés ce pick vers les Indiana Pacers pour acquérir deux atouts potentiellement sous-estimés : les 29e et 32e choix de la prochaine draft. Denver envoie le 40e en plus du futur premier round.
Ça peut sembler anodin, et ça sera éventuellement anodin. Mais piocher intelligemment permet souvent aux meilleures équipes de se renforcer pour « moins cher » étant donné que les contrats rookies sont plafonnés. C’est quasiment une obligation pour les franchises qui restent longuement au sommet. Christian Braun (21e choix en 2022) en est la preuve : il a été très précieux durant ces playoffs et encore plus en finales. Il y a des coups à faire en fin de premier tour et au début du second.
Les Nuggets peuvent aussi attacher ces deux picks et essayer de récupérer un joueur de rotation en échange. C’est une autre option. En tout cas, en deux transferts assez simples, ils se sont offerts de la flexibilité. Le signe d’une organisation qui travaille bien et qui n’a sans doute pas fini de renforcer son effectif.