Les notes des finales NBA : Les San Antonio Spurs

Tony Parker, Tim Duncan, Gregg Popovich et d’autres membres des San Antonio Spurs se sont distingués durant les finales NBA. Pour qui le bonnet d’âne ou la récompense ?

Les notes des finales NBA : Les San Antonio Spurs

Gregg Popovich : 6,5/10

Difficile de noter Gregg Popovich. A l’image d’un LeBron James qui banalise la performance sportive, le coach des San Antonio Spurs est un tellement bon technicien que son niveau d’excellence en devient la norme. On devrait enchaîner les superlatifs pour parler de lui, de la manière dont il construit ses équipes, dont il développe ses stars, dont il invente des joueurs qui seraient à peine dans le roster d’autres équipes, dont il opère des ajustements brillants, etc.. Mais finalement, on le prend pour acquis. En revanche, quand il fait une erreur, forcément on le remarque bien plus. C’est un peu ce qui s’est passé dans ces Finales. D’une équipe vieillissante sur laquelle personne n’aurait misé un dollar en début de saison, Pop a fait une machine de guerre qui n’est passée qu’à une vingtaine de secondes d’un nouveau titre. Mais on risque de se demander longtemps pourquoi il n’a pas fait faute avant que Ray Allen n’enclenche le tir de l’égalisation dans le Game 6. Et à juste titre. Car, si Boris Diaw est venu expliquer que faire faute sur le tir exposait à une action à 4-pts ou à trois lancers-francs, il y avait moyen d’envoyer Mario Chalmers sur la ligne des lancers à une douzaine de secondes de la fin alors qu’il dribblait dans l’aile. Pour autant, il ne faudrait pas que cette décision – bien plus culturelle que stratégique – occulte le reste. Oui, les Spurs seraient peut-être bien champions NBA si Pop avait eu sur cette action une philosophie plus européenne du coaching. Mais ils ne perdent pas le titre là-dessus uniquement : déjà ils ne perdent qu’un match sur les 4 opportunités qu’ils ont de prendre ce Game qui leur fait défaut ; ensuite ce serait oublier les autres défaillances dans ce match (lancers manqués, pertes de balles, etc.), comme dans les autres défaites. Et si cette décision (encore une fois en est-elle vraiment une vu c’est un acquis pour 99% des coaches US ?) pèse lourd au final, le reste – et surtout la moyenne globale – de son coaching sont de très haute facture. Loin devant ce qu’auraient fait la plupart des techniciens à sa place. Et entre sa mythique conf’ de presse d’avant-Game 7 (voir vidéo) et la classe avec laquelle il a salué Spoesltra, LeBron ou encore Wade après le match, Pop aura également marqué ces Finales en dehors des rencontres. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=90AVPAGqw48[/youtube]