L'équipe de France nous a causé quelques soucis cardiaques contre la Turquie samedi, mais les Bleus ont assuré l'essentiel. Les hommes de Vincent Collet se se sont qualifiés pour les quarts de finale après une prolongation et des émotions pas faciles à gérer.
Voici le bulletin de notes des Tricolores sur cette partie où l'air est devenu difficilement respirable en deuxième mi-temps...
Miraculés et sauvés par Gobert, les Bleus filent en quarts !
Rudy Gobert : A
En voyant les Bleus insister sur Rudy Gobert au poste en attaque après plusieurs échecs, on commençait à imaginer les tweets moqueurs et/ou agacés sur sa palette offensive et son côté unidimensionnel. Fort heureusement, le garçon a du mental et pas seulement.
En plus d'un double-double de mastodonte (20 points, 17 rebonds, 28 d'évaluation), Rudy a été clutch. Sa défense dans le 4e quart avait déjà été précieuse, mais on retiendra évidemment plus sa claquette héroïque à 2 secondes du buzzer pour envoyer le match en prolongation.
Il ne s'est pas arrêté là, puisque durant l'overtime on l'a vu manger sur la tête des Turcs en attaque et prendre un rebond offensif précieux. Il a certes manqué deux lancers à la fin de l'overtime, mais il mérite quand même les remerciements de la nation.
Terry Tarpey : A
Pour rester sur la thématique de l'hommage national, on va commencer à réclamer une statue pour le capitaine du Mans. Tarpey n'a joué que 13 minutes, mais a été ultra précieux lorsque les Bleus ont eu besoin de lui. Deux actions vont rester. Son poster sur Cedi Osman en première mi-temps et, surtout, son interception sur Korkmaz sur la balle de match en faveur des Turcs en prolongation.
La belle histoire continue !
C'est de la folie avec George Eddy : " L'interception de Terry Tarpey...Terry TarpeyyyyyyyyyyYYYYYY" 💥🤩⚡
Quelle fin de match incroyable 👏👍#eurobasket #FRAbasketball 🏀 pic.twitter.com/OwQFbfJOGJ
— CANAL+ Sport (@CanalplusSport) September 10, 2022
Thomas Heurtel : B+
Encore une belle ligne de stats (13 points à 50%), 7 passes, 4 rebonds et 1 interceptions. Heurtel n'a pas fui les responsabilités lorsque les Bleus étaient dans le dur et cela compense en partie les pertes de balle (5) fâcheuses qu'il a commises. Il est toujours sur la bonne dynamique des derniers matches et il semblerait bien qu'on aura droit au meilleur visage du meneur jusqu'à la fin du tournoi.
Amath M'Baye : B-
Il avait à coeur de briller contre son futur coach et des adversaires qu'il a souvent dû affronter dans le championnat turc. Son scoring a fait du bien, particulièrement en première mi-temps, avant qu'il ne se montre plus discret.
Guerschon Yabusele : B+
Quasiment le meilleur français en première mi-temps, comme depuis le début du tournoi. Même en ne marquant "que" 9 points, il a donné des maux de tête aux Turcs avec une panoplie offensive variée. On a moins vu le Dancing Bear par la suite, probablement aussi pour ne pas forcer sur la blessure qui l'a empêché d'être de la partie contre la Slovénie. Il finit tout de même avec 3 passes décisives, une interception et un +/- positif (+3).
Evan Fournier : B-
Des tirs trop longs, des pieds en dehors des limites du terrain... Evan n'arrive toujours pas à être pleinement lui-même alors que l'on sent qu'il veut tout faire pour que son équipe s'en sorte. Au final, ses 13 points, 6 rebonds et 3 passes à 5/13 sont très loin d'être indignes et il a provoqué sans relâche. C'est juste qu'avec le statut et le niveau qui sont les siens désormais, on en attend toujours plus.
Timothé Luwawu-Cabarrot : B+
TLC a fait une superbe première mi-temps où on l'a totalement retrouvé sur le plan de l'intensité défensive et de l'adresse. Il est notamment allé coller un block splendide à Osman, pour compléter une ligne intéressante : 9 points, 6 rebonds, 3 passes et 1 interception. Agacé par les fautes, il a pris sa cinquième en prolongation, ce qui a permis à Vincent Collet de faire entrer le porte-bonheur Terry Tarpey.
Vincent Poirier : B
Sur les quatre minutes où on l'a vu sur le terrain, il a réussi deux bons moves dont un main gauche près du cercle et a eu le temps de marquer 6 points. Il avait certes deux fautes au compteur assez rapidement, mais on ne l'a pas vu davantage, ce qui est un peu dommage.
Moustapha Fall : C
Efficace sur son premier passage avec deux paniers faciles et quatre rebonds, il fait partie de ceux qui étaient sur le terrain lors du naufrage dans le 3e quart-temps. Ce n'est pas de sa faute, bien entendu, mais on ne peut pas éluder son +/- de -11 (le moins bon côté français) sur 10 minutes de jeu et ses 3 pertes de balles.
Elie Okobo : C
Il a malheureusement fait partie du line-up qui a le plus pris le bouillon dans le match, sans pouvoir compenser par une efficacité offensive en retour (0/3). Il a quand même réussi à délivrer deux passes décisives.
Andrew Albicy : B-
A nouveau dans le cinq, "Swaggy Drew" n'a pas dérogé à ses principes en défendant aussi fort qu'il le pouvait sur les arrières adverses, sans néanmoins pouvoir endiguer le comeback turc en deuxième mi-temps. Les Bleus ayant eu pas mal de difficultés dans la remontée et l'utilisation du ballon, on n'aurait pas été contre le voir plus longtemps dans ce registre. Il finit avec 2 points, 1 rebond, 1 passe et 2 interceptions.
George Eddy : A
On a regardé le match sur Canal et quel plaisir d'entendre à nouveau la voix de Mister George pour commenter les Bleus ! George a été fidèle à lui-même, avec quelques punchlines bien senties, saupoudrées d'une mauvaise foi satisfaisante sur des décisions arbitrales. On a râlé, vibré et célébré en même temps que lui.
Son "Même le kiné de la Turquie pourrait marquer à 3 points !", était si vrai...
Luka Doncic : A
Le génie slovène était dans les tribunes pour observer le match avant que ne débute le sien contre la Belgique. Cette fois, il a eu la décence de ne pas arbitrer le match des Bleus.
Vincent Collet : B-
On ne note pas du tout son coaching, on n'oserait pas. Par contre, c'est nous ou il a cru que son équipe avait gagné après le panier de Rudy Gobert et il a commencé à aller serrer la main du banc turc ?
Joel Embiid : D
Alors comme ça on est réveillé pour mater Tiafoe-Alcaraz (match de barjot) à l'US Open mais on ronpiche quand il faut regarder ses futurs coéquipiers en équipe nationale ? Pas bravo monsieur, pas bravo.