Attention, ceci n'est pas une théorie du complot ou une accusation formelle. Enfin, juste un peu... Vous avez sans doute lu les déclarations lapidaires de Rudy Gobert sur l'arbitrage, après celles non moins lapidaires de Fred VanVleet, et les joueurs sont de plus en plus nombreux à critiquer les traitements de faveur dont les équipes des gros marchés bénéficient. En jetant un coup d'oeil au différentiel des Los Angeles Lakers en matière de lancers francs tirés et de lancers francs concédés, on se dit que la grogne va aller crescendo...
On peut toujours invoquer des styles de jeu différents, moins axés sur le drive pour certains, plus agressives vers le cercle pour d'autres, pour tenter d'expliquer certaines disparités. Mais là...
Les Lakers ont le différentiel le plus élevé de toute la NBA avec +428 (2027 obtenus, 1599 concédés). L'écart avec le deuxième de ce classement, Sacramento, est aberrant. Les Kings sont à +205 (1941 obtenus, 1736). Les autres équipes du top 5 sont à +174 (Miami), +154 (New York) et +139 (Orlando). Los Angeles est donc à la fois l'équipe qui obtient le plus de lancers en NBA et celle qui en concède le moins.
Certes, le groupe coaché par Darvin Ham dispose de joueurs qui ont toujours provoqué des fautes dans leur carrière et dont le jeu explique en partie cette particularité. Sauf qu'avec de tels écarts, difficile de ne pas se dire que, consciemment ou non, il existe un biais qui leur est favorable.
Dans le "bottom 5", on trouve les Warriors, bons derniers, qui n'ont jamais fait leur beurre avec les lancers et affichent un effrayant -402. Rudy Gobert pourra aussi pointer du doigt le fait que les Wolves sont l'équipe contre laquelle les officiels sifflent le plus de lancers en NBA (2016) et sont mêmes les seuls à avoir atteint et dépassé la barre des 2000.
On peut très bien réussir sa saison en étant en négatif sur ce différentiel, puisque les Nuggets sont par exemple à -40, mais pointent en tête de la Conférence Ouest. Ca n'empêchera pas de se demander si la ligue, via ses arbitres, n'oeuvre pas pour qu'une équipe comme les Lakers, avec son pouvoir médiatique, évite une absence pure et simple du play-in. Ce n'est pas la seule explication, puisque les Lakers sont globalement bien meilleurs depuis la deadline, mais on ne peut pas passer ce paramètre sous silence.