La deadline des trades en NBA est dépassée et il est temps de se pencher un peu sur ceux qui ont le mieux ou le moins bien négocié ce sprint final d'après nous.
Les Portland Trail Blazers : perdants
On ne peut pas dire que les Blazers ont été inactifs. Il y a même eu du mouvement avec les arrivées de Matisse Thybulle, Cam Reddish, Kevin Knox, Ryan Arcidiacono et une palanquée de tours de Draft. Mais ça ressemble plutôt au marché d'une équipe en reconstruction et qui sait qu'elle peut prendre son temps avant d'être compétitive. Pas d'une franchise dont le franchise player a 33 ans et mérite d'être mieux entouré pour récompenser sa fidélité.
Les pertes sont en plus assez impressionnantes avec les départs de Josh Hart et Gary Payton II (qui n'aura joué que 10 matches avant ce retour à l'expéditeur). On a du mal à comprendre ce qui, aujourd'hui, peut permettre à Portland de faire mieux dès cette saison... Les seuls gagnants côté Blazers sont sans doute Shaedon Sharpe et Nas Little, qui vont voir leur temps de jeu grimper en flèche.
Les Los Angeles Clippers : gagnants
Certes, les Clippers ont envoyé leur shooteur le plus fiable, Luke Kennard, à Memphis, mais ce qu'ils ont récupéré pour améliorer leur effectif est quand même très satisfaisant. Mason Plumlee a montré de bonnes choses à Charlotte et sera un valeureux remplaçant à l'intérieur, Bones Hyland va amener sa folie dans un rôle à la Lou Williams/Jamal Crawford avec la bouteille en moins et Eric Gordon revient à la maison, libéré de la prison déprimante de Houston. Si Gordon retrouve le plaisir de jouer, même à 34 ans, son apport global peut être déterminant en sortie de banc.
Il faut maintenant valider ça avec l'arrivée d'un meneur sur le marché des buy-out.
John Wall : perdant
Il y a quelques semaines, John Wall avait balancé toute sa rancoeur au moment d'évoquer son expérience aux Rockets. Les Clippers, pas plus émus que ça, l'ont envoyé à Houston dans le cadre du trade d'Eric Gordon. On sait que Wall va être coupé avant de poser un pied au Texas, mais quand même... Surtout que maintenant, on peut se demander si l'ancien n°1 va trouver preneur, même sur le marché des buy-out...
Les Los Angeles Lakers : gagnants et perdants
Oui, sur le papier l'équipe s'est renforcée de manière significative, tout en se débarrassant de tous les éléments qui avaient irrité sa majesté LeBron ne donnaient pas satisfaction ou n'étaient plus satisfaits. Récupérer D'Angelo Russell, Malik Beasley, Jarred Vanderbilt et Rui Hachimura, en lâchant Patrick Beverley, Russell Westbrook et Thomas Bryant, c'est plus qu'honnête. Par contre, l'aveu d'échec et le temps perdu sont incontestables. En bouleversant l'effectif, Pelinka oblige Ham à retrouver une alchimie alors que les Lakers sont 13e à l'Ouest et n'ont plus que 26 matches pour refaire leur retard...
Le récapitulatif COMPLET de tous les mouvements de la deadline
LeBron James : gagnant et perdant
Rob Pelinka a été actif et LeBron est probablement aux anges de ne plus avoir à faire semblant de bien s'entendre avec Russell Westbrook et Patrick Beverley. En ça, cette deadline est satisfaisante pour lui. Par contre, malgré le volume et la qualité honnête des joueurs arrivés, le "King" n'a pas eu LE joueur qu'il voulait, à savoir Kyrie Irving.
Les Phoenix Suns : gagnants
On l'a abordé dans l'analyse du trade de Kevin Durant. Même si on demande quand même à voir si la mayonnaise va prendre tout de suite et si Phoenix va se remettre en un éclair de la perte des précieux Mikal Bridges et Cam Johnson, c'est assez fou de se dire que KD, Devin Booker et Chris Paul vont jouer ensemble ces prochains mois et que James Jones n'a pas eu à sacrifier Deandre Ayton.
Les 2e tours de Draft : gagnants
On ne sait pas trop ce qui s'est passé, mais les 2nd round picks sont devenus la saveur du moment. Toutes les transitions ou presque ces derniers jours et dans le sprint final ont impliqué plusieurs 2e tours de Draft et on a parfois vu des packages de cinq se former pour boucler une transaction. Si vous n'avez pas d'idée pour la Saint-Valentin, songez à un 2e tour de Draft pour madame ou monsieur, c'est apparemment très tendance.
Evan Fournier : perdant
A moins que Tom Thibodeau ne revoit sa position et décide de lui offrir plus que des "coups d'un soir", comme Evan l'a bien décrit l'autre jour, ou qu'un buy-out est négocié,l'arrière des Bleus se retrouve coincé dans une situation où il risque de chauffer le banc pendant quelques mois. Il y a pire que d'être coincé à New York, qui est la ville de ses rêves, mais sportivement c'est quand même déprimant.
Les Dallas Mavericks : perdants
Oui, Kyrie Irving est arrivé et c'est intrigant tant Doncic et lui sont pétris de talent balle en main. Mais au-delà de ça et des questionnements sur son intégration, les Mavs n'ont pas remplacé Dorian Finney-Smith, qui était une pièce essentielle à l'aile. On aurait aimé les voir plus actifs jeudi, plutôt que de se frotter les mains devant les highlights du premier match de Kyrie. On reverra notre jugement s'ils parviennent à trouver un joueur solide sur le marché des buy-outs, mais ça ne sent pas forcément très bon.
Le Miami Heat : perdant
Peut-être qu'on se trompe et que Miami a bien fait de ne... rien faire. Mais la saison du Heat n'est déjà pas flamboyante et on espérait un peu de sang frais et d'action. Résultat : rien de significatif, si ce n'est d'avoir bazardé Dewayne Dedmon.
Les Bulls et les Raptors : à déterminer
Sur le papier, n'avoir rien fait pour ces deux équipes que l'on disait proche du lifting total est étonnant. Attendons tout de même de voir si les Bulls et les Raptors n'ont pas bien fait de rester sages et d'attendre que des choses se décantent d'ici l'intersaison. Certaines équipes pourraient s'avérer plus agressives et prêtes à faire des offres plus juteuses pour faciliter la reconstruction inévitable de ces deux groupes.
Les Minnesota Timberwolves : gagnants
Mike Conley n'a plus ses cannes de 20 ans, mais en termes de leadership, de QI basket et de défense, les Wolves y gagnent vraiment au change par rapport à D'Angelo Russell. Avec un meneur plus gestionnaire, on pourrait voir un Anthony Edwards encore plus à son aise.
Gary Payton II : gagnant
Les Warriors n'avaient pas les moyens de le garder l'été dernier malgré son rôle intéressant dans la reconquête du titre. Après une blessure et 10 matches sous le maillot de Portland, le voilà de retour à Golden State et avec un contrat plus rondelet.