L’équipe de France a livré une bataille acharnée, ce samedi, en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. Devant son public, à Bercy, elle a regardé les États-Unis dans les yeux. Mais la marche était encore trop haute. Battus 87-98, les Bleus devront se contenter de la médaille d’argent.
C’est le quatrième titre de vice-champion olympique pour la France, après 1948, 2000 et 2021. À chaque fois, ce sont les Américains qui les ont arrêtés à un pas de l’or. Après tout, pour Team USA, la victoire est presque automatique. La meilleure équipe du monde compte désormais 17 médailles d’or. Mais cette fois, le match pour l’or est loin d’avoir été une formalité.
La finale s’est déroulée dans une ambiance électrique. Le public a poussé la France, première équipe à disputer une finale à domicile depuis les États-Unis en 1996. La tension était palpable, avec plusieurs accrochages. Et surtout, la rencontre a été âprement disputée.
Dans le sillage de Victor Wembanyama, les Bleus ont rêvé
Encore dans le match après le premier quart-temps (15-20), les Bleus de Victor Wembanyama ont poussé les stars américaines à se surpasser. Grâce à un dunk de Bilal Coulibaly dans le deuxième quart-temps, ils ont montré que Team USA devrait jouer 40 minutes de son meilleur basket pour l’emporter.
Le dunk de Guerschon Yabusele au-dessus de LeBron James symbolise parfaitement cette adversité. L’ailier français s’est élevé au-dessus du meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, qui tentait de provoquer le passage en force, pour écraser le ballon dans l’arceau. Une action qui restera gravée dans les mémoires, malgré l’issue de la rencontre.
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Toujours aussi régulier, Yabusele a été un pilier pour la France avec ses 20 points (6/14 aux tirs). Quant à Wembanyama, discret en attaque depuis le début de la phase finale, il s’est réveillé au meilleur moment. Avec 26 points (11/19 aux tirs), accompagnés de 7 rebonds et d’actions de grande classe, il a terminé comme meilleur marqueur de la finale à seulement 20 ans.
Dans un jeu rapide, plus proche de celui qui est pratiqué en NBA, la star de l’équipe a sérieusement mis en difficulté la défense américaine. Son tir a ramené l’équipe hôte à trois points, à trois minutes de la fin, ravivant l’espoir. Jusqu’au bout, les Bleus ont eu leur chance.
France-Team USA : ce qu’on a aimé et ce qu’on n’a pas aimé
Symbole du talent américain, Stephen Curry refroidit Bercy
Le problème, c’est que chaque remontée de la France trouvait une réponse immédiate de Team USA. 40 secondes après le tir de Wembanyama, l’écart est passé de -3 à -8 avec un tir de Stephen Curry suivi de deux lancers francs de Kevin Durant. Ce scénario a rythmé toute la rencontre.
À la fin du match, ce schéma avait même un visage : celui de Stephen Curry. Le meneur, pour sa première campagne olympique, a éteint chaque élan d’espoir français. Meilleur marqueur des États-Unis avec 24 points, il en a inscrit 18 en seconde mi-temps, ne manquant qu’un seul de ses sept tirs à trois points. Dans les dernières minutes, il a marqué 12 points consécutifs, scellant ainsi le sort de la rencontre.
Une performance monstrueuse, inévitable, à l’image de son tir à trois points insensé au-dessus de Nicolas Batum et Evan Fournier. Une véritable douche froide à 40 secondes du buzzer.
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Le meneur des Warriors enchaîne un nouveau shoot invraisemblable pour offrir l'or aux USA 🇺🇸
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Derrière lui, trois de ses coéquipiers se sont aussi démarqués. LeBron James (14 points, 10 passes décisives et 6 rebonds) a encore été le maestro de l’équipe. L'apport de Kevin Durant et Devin Booker (15 points) s'est montré essentiel dans cette finale.
« C’est leur talent incroyable qui a fini par faire la différence », a admis Vincent Collet, le sélectionneur de l’équipe de France au micro de France TV. « Je pense qu’on a fait un grand match, mais malgré tout entaché de petites erreurs. » Les sept lancers francs manqués par ses joueurs (10/17), notamment, ont pesé lourd.
Néanmoins, avoir tenu tête à Team USA pour une seconde finale olympique consécutive est déjà un grand accomplissement pour les Bleus. Alors que beaucoup les voyaient s’arrêter en quarts de finale, cette médaille d’argent peut être célébrée comme une victoire. Le rêve n’a pas été réalisé, mais la réalité reste magnifique.