L'équipe de France féminine a débuté son tournoi olympique par une prestation pas loin d'être parfaite contre le Canada (73-54). Alors que l'on pouvait redouter le secteur intérieur et l'expérience des Canadiennes, les Bleues s'en sont tranquillement accommodées. Menées à la fin du 1er quart-temps, les filles de Jean-Aimé Toupane sont passées en mode tornade par la suite. Défensivement, d'abord, avec un 2e quart-temps dans lequel elles n'ont concédé que 2 (!) petits points, tout en en inscrivant 23 pour prendre le contrôle de la partie. Derrière, on a vu un partage du ballon (les 11 joueuses utilisées ont marqué), de la défense, une bonne circulation de balle et de la sérénité contre un adversaire qui avait la tête sous l'eau dans la dernière partie du match.
"Le mot d'Aimé c'est ça, la défense avant tout. On s'est bien préparées, on a montré aujourd'hui qu'on était très bien. On a partagé le ballon et ça a fait un bon résultat. Ca fait tellement longtemps qu'on parlait de ce match, c'était interminable, que c'est vraiment top. On a va avoir un gros match contre le Nigeria", a déclaré Marine Johannès (7 pts à 3/11), qui a débuté la rencontre sur le banc, au micro d'Eurosport.
Grâce à cette victoire, construite collectivement, les Bleues prennent la tête de leur poule devant le Nigeria, qui avait créé la sensation un peu plus tôt en battant l'Australie. Au rayon des prestations individuelles, deux joueuse se sont détachées : Marième Badiane, souveraine à l'intérieur avec 13 points et 6 rebonds, et Gabby Williams, femme à tout faire sur le parquet du Stade Pierre-Mauroy. La joueuse du Fenerbahçe a compilé 12 points, 8 passes, 5 interceptions et 3 rebonds.
On a pu assister aux débuts olympiques de quelques unes des joueuses les plus prometteuses de l'équipe de France, à savoir Leila Lacan, récemment draftée par le Connecticut Sun en WNBA, intéressante à la création (7 points, 4 passes) et l'intérieur Dominique Malonga, 18 ans, qui a eu le temps d'inscrire 7 points. Au rayon des interrogations, une seule joueuse n'est pas entrée en jeu : Iliana Rupert, pourtant considérée à la base comme l'une des cadres techniques de ce groupe.
Les Françaises ont shooté à 43% et ont provoqué 23 pertes de balle (contre 10 pour elle) chez leurs adversaires, pour se mettre en confiance à trois jours du deuxième match, lui aussi important, face au D'Tigresses du Nigeria.