3- Kermit Washington
Kermit Washington n'était pas un enfant de choeur, mais il était parvenu à rester relativement en dehors des radars de la vilainie jusqu'à ce fatidique mois de décembre 1977. Alors joueur des Lakers, Washington se mêle à une bagarre qui vient d'exploser sur le terrain lors d'un match contre les Rockets. En voyant Rudy Tomjanovich se précipiter vers le regroupement, l'intéressé le voit comme une menace et lui balance le plus effroyable coup de poing de l'histoire du sport. Le futur coach de Houston et de Team USA s'éclate le crâne contre le sol et frôle la mort de très près.
Tomjanovich ne se remettra jamais vraiment de cette blessure et la réputation de Kermit Washington est très rapidement hors de contrôle dans le mauvais sens du terme. La presse le dépeint quasiment comme un criminel de guerre, certaines publications réclamant son exclusion de la NBA et son passage devant un tribunal. Les Lakers le tradent immédiatement à Boston. Malgré cette infâme moment, Washington retrouve petit à petit de la crédibilité sportive et il sera notamment All-Star en 1980, ce qui n'empêchera absolument pas la majorité des fans de le détester cordialement jusqu'à la fin de sa carrière.
Peut-être convaincu qu'il avait l'étoffe pour le rôle de grand méchant, Kermit Washington est condamné à 6 ans de prison en 2018 après avoir plaidé coupable dans une histoire d’évasion fiscale et d’usurpation d’identité. Pour couronner le tout, il doit également rembourser une somme de 970 000 dollars pour avoir utilisé les donations faites à une association caritative pour payer ses vacances, son shopping… et les opérations de chirurgie esthétique de sa petite amie. La très grande classe…
2- John Brisker
Trop peu connu du grand public parce qu'il a partagé son temps entre l'ABA et la NBA, John Brisker n'en est pas moins une légende de la vilainie et du comportement de sale con. La réputation de fouteur de merde de John Brisker était tellement établie dans les années 70 que lorsque son équipe de Pittsburgh se pointait en ville, certaines équipes comme le Jazz engageaient des boxeurs professionnels positionnés autour du terrain au cas où Brisker décide de vriller, ce qui arrivait une fois sur deux au bas mot.
L'intéressé détient le record de l'expulsion la plus rapide ABA et NBA confondues, pour un coup de coude de terroriste après 2 minutes de jeu dans une partie. Brisker a ensuite tenté trois fois de revenir sur le terrain pour se battre avant que la police ne parvienne à le maîtriser. L'un de ses coéquipiers à Pittsburgh disait de lui : "on ne pouvait jamais vraiment savoir si John n'allait pas sortir un gun et tirer sur tout le monde".
Comme beaucoup de grands méchants, sa vie s'est achevée dans des conditions mystiques. Parti en Ouganda pour faire du business, il se serait retrouvé en bisbille avec le pouvoir local et n'a plus donné signe de vie depuis 1978. Son corps n'a jamais été retrouvé et John Brisker a été déclaré mort par défaut quelques années plus tard.