9- Ron Artest
Comme beaucoup de types qui sont passés pour des gros durs et des grands méchants pendant leur carrière, Ron Artest, aka Metta World Peace, aka Panda's Friend, est en fait un écorché vif et un garçon sensible. On le voit bien depuis qu'il a raccroché et qu'il livre des bribes de son histoire et de son parcours si particuliers. A l'époque, par contre, on ne se souciait pas tellement de savoir ce qu'il y avait sous la carapace.
On voyait simplement un pitbull phénoménal en défense et prêt à péter une durite en même temps que des dents à chaque petite étincelle. Tout le monde a évidemment en tête la bagarre à Auburn Hills entre les Pacers et les Pistons, avec Ron Artest fonçant dans le public pour casser des bouches. La suspension gigantesque qui en a découlé a entaché sa réputation et l'a un peu fait passer pour un joueur incontrôlable sur lequel prendre un risque financier était inconsidéré.
Il a petit à petit repris le cours de son chemin avec le succès que l'on sait chez les Lakers notamment. En son temps, en tout cas, Metta était l'un des joueurs que l'on n'aurait clairement pas aimé croiser dans une ruelle sombre à une heure tardive.
8- Latrell Sprewell
New York l'a adulé pendant un temps, probablement autant pour son talent que pour son caractère siphonné. Sprewell était tout sauf un gentil et beaucoup de ses actions pendant et après sa carrière accréditent cette thèse. Il y a bien sûr cet étranglement de son coach PJ Carlesimo en 1997 qui lui a valu une suspension de 68 matches, mais ce n'est que l'incident le plus médiatisé. Latrell Sprewell a déclenché quelques bastons, usé de mots peu amènes pour faire vriller des adversaires, mais aussi fait le bandit en ramenant un gun à l'entraînement pour menacer un coéquipier avec lequel il était en froid.
Le public l'a proprement détesté en fin lorsqu'il s'est pointé devant la presse pour expliquer son refus d'un contrat à 21 millions de dollars proposé par les Wolves parce qu'il avait besoin de plus pour "nourrir sa famille". Le karma a frappé, Sprewell aussi (une histoire de violence conjugale sur un bateau) et on a progressivement oublié le joueur merveilleux qu'il était au profit d'un type instable et totalement ruiné une fois l'argent glané dans sa carrière dilapidé. L'ancien joueur des Warriors a ainsi dû avoir recours à du crowdfunding pour subvenir aux besoins médicaux de sa petite-fille, gravement malade.