6- Sean Elliott
Sean Elliott n’est pas la légende des Spurs la plus connue du grand public, mais l’empreinte qu’il a laissée n’est vraiment pas à sous-estimer. L’ailier arizonien, 3e pick de la Draft 1989, aurait pu ne laisser qu’un bon souvenir fugace (une demi-finale de conférence), après quatre bonnes premières années à San Antonio au côté de David Robinson, jusqu’à son trade vers Detroit pour faire venir le trublion Dennis Rodman au Texas. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu à Motown et qu’après des difficultés sportives et de santé (un problème au rein), le colis Elliott a été renvoyé à l’expéditeur pour reprendre et embellir son histoire avec les Spurs.
Le comeback a été gagnant au-delà de toute espérance. Devenu All-Star pour la deuxième fois en 1996, il monte progressivement en régime et en performance malgré les blessures. L’année du premier titre, en 1999, Sean Elliott réalise un game 2 héroïque en finale de Conférence contre Portland, en inscrivant un game winner mémorable à 9 secondes de la fin à 3 points malgré la défense de Rasheed Wallace. Un exploit, surnommé "Memorial Day Miracle", qui met San Antonio sur les bons rails jusqu’en Finales NBA face à New York, pour un sacre face aux Knicks.
Après le titre, Elliott est contraint de subir une transplantation du rein pour soigner la pathologie qui s’est empirée. Il rejouera deux saisons, avant de mettre un terme à sa carrière en 2001, respecté et adoré par les fidèles de la franchise. Son numéro 32, retiré en 2005, flotte en compagnie de ceux des autres gloires de la franchise à l’AT&T Center.