LeBron James avait un message à envoyer
C’est simple, pour la première fois de la saison, l’ailier des Lakers a dépassé la barre des 40 points. Et quand LBJ évolue à ce niveau, la franchise californienne ne perd pas. Sur cet exercice, les hommes de Frank Vogel affichent un bilan de 18 victoires pour 0 défaite quand James marque 30 points ou plus. Et très rapidement, on l’a senti vraiment concerné sur cette rencontre. Dès les premières minutes, il a donné le ton avec un dunk en puissance devant Jrue Holiday. Il a encore fait lever la foule quelques minutes plus tard en profitant d’un caviar d’Alex Caruso pour s’offrir quasiment un poster sur Josh Hart."Je répétais à AC que j’arrivais au milieu. Donc c’était à lui de voir comment il voulait me la donner. Et il l’a fait parfaitement, entre ses jambes, et je savais que je devais monter. Je n’avais pas vu Hart. Mais une fois qu’AC m’a donné le ballon et s’est écarté, je l’ai vu et je n’avais pas le choix de finir l’action", a raconté LeBron James pour le LA Times.
Si cette action représente l’un des highlights de la soirée, elle ne résume absolument pas la performance du King. En plus de son côté all-around (8 rebonds, 6 passes décisives dont une magnifique pour Kyle Kuzma), James a surtout endossé le costume de scoreur sur cette partie. Pour marquer les esprits et surtout porter son équipe à la victoire. Son coup de chaud dans le troisième quart-temps a été ainsi particulièrement impressionnant. Sur une série, il a marqué 15 des 17 points inscrits par son équipe. Sur ce passage, James a profité du laxisme défensif des Pelicans pour les punir à longue distance avec 3 tirs primés (5/11 sur le match)."J’ai simplement lu la défense adverse. Ils passaient en-dessous des écrans. Toutes les équipes ont fait ça contre nous cette année, donc je voulais les faire payer. J’ai été capable d’en marquer plusieurs et donc j’ai pu être agressif par la suite", a-t-il expliqué.
Car malgré ce moment fort de la part du King, les Pelicans n’ont rien lâché. A ce moment-là, Brandon Ingram a pris le jeu à son compte de l’autre côté du parquet et les débats étaient très serrés à l’approche du money-time. Obligé d’enfiler à nouveau le bleu de chauffe, James a encore fait le boulot. Mais cette fois-ci, il a réalisé un chantier monstre dans la raquette. Profitant des passes de Caruso ou de son avantage physique sur Holiday, il a attaqué sans cesse le panier. Une stratégie gagnante et une performance donc complète pour LBJ.Caruso through the legs ➡️ LeBron through the stratosphere 😱😱😱
(📺: TNT ) pic.twitter.com/hVU1IHxo0u — Los Angeles Lakers (@Lakers) February 26, 2020
Zion Williamson, une star en apprentissage
Et Williamson dans tout ça ? Pourquoi évoquer la performance de James sans parler de lui ? Tout simplement car les deux hommes n’ont quasiment jamais été en opposition directe sur cette rencontre. Le Laker évolue majoritairement dans un rôle de meneur cette saison et n’a donc pas souvent croisé la route du prodige face à lui. Il s’agissait donc plutôt d’un duel à distance entre les deux hommes. De son côté, le talent des Pelicans devait se frotter à Anthony Davis, Dwight Howard, JaVale McGee ou encore Markieff Morris. Et autant le dire tout de suite, il a fait des dégâts ! Après un début de partie totalement raté de la part de son équipe, Williamson s’est rapidement mis en action après le rappel d’Alvin Gentry sur la touche : les Pelicans doivent courir pour être performant. Et dans ses conditions, Zion s’éclate ! Malgré quelques signes de fatigue avec la répétition des efforts, il a été omniprésent dans la peinture pour faire payer le moindre oubli ou retard aux intérieurs adverses."Le gamin est vraiment spécial. Il joue un basket exceptionnel. Je pense qu’il va continuer à progresser en prenant de l’expérience. Le jeu moderne lui correspond parfaitement avec le rythme rapide, beaucoup d’espaces. Ils essaient de remonter le terrain comme les Suns à l'époque où Steve Nash courait sur le terrain pendant ces 8 premières secondes. Donc, ça marche parfaitement et dans notre sport, il y a tellement de possessions maintenant, il y a tellement d'espaces que c'est parfait pour son jeu. Il fait donc preuve d'un talent exceptionnel dans ce domaine", a noté LeBron James.
Mais comme James, Williamson a démontré sur ce match qu’il avait plus d’une corde à son arc. Car sa performance (29 points, 6 rebonds, 3 passes décisives) ne se résume pas à des courses et des dunks. Même si Ingram reste l’option offensive numéro 1, l’ancien de Duke a également eu l’opportunité de jouer ses duels. Et que ce soit contre Howard, McGee, Morris ou Davis, il n’a jamais hésité. Jamais reculé. Et surtout, il a su s’adapter. Contre Morris et Davis, le jeune homme de 19 ans avait l’avantage en puissance et a souvent enfoncé son défenseur. Face à McGee et surtout Howard (qui a connu une sale période face à lui), il a fait parler sa vitesse et son explosivité pour faire la différence."C’est un super joueur. Il a un premier pas vraiment rapide. Il est très explosif. S’il continue comme ça, il va devenir de plus en plus fort", a souligné Davis.
Le King garde bien sûr la couronne
Vous l’aurez compris, dans ce premier duel à distance entre les deux hommes, ils ont été tous les deux performants. Mais James a laissé la meilleure impression. Et après tout, c’est normal. A 35 ans, le King réalise une saison incroyable et maîtrise bien mieux son basket. Dans les grands rendez-vous, tout le monde sait qu’il est capable de monter encore en intensité. Et clairement, il avait coché ce rendez-vous vu son implication. Sa copie, au niveau des statistiques mais pas seulement, a été l’une de ses meilleures de l’année. En face, Williamson a donc perdu, mais a confirmé son potentiel. Face à l’une de ses idoles, il n’a pas perdu ses moyens et a affiché l’étendue de ses qualités. Le gamin fait mal, et peut déjà faire des différences de plusieurs façons. Il n’a que 19 ans et disputait son 13ème match NBA ! Il est déjà dans l’histoire de la Ligue, mais se trouve en apprentissage. L'intérieur n’est d’ailleurs même pas le "go-to-guy" des Pelicans (Ingram), mais parvient à être très productif. C’est très prometteur.« C’était une super expérience. C’est un joueur incroyable. Son CV parle pour lui… Il est venu et il a fait ce qu’il fallait pour faire gagner son équipe », a conclu Williamson.
Et effectivement ce premier duel sonne bel et bien comme une leçon pour l’avenir pour Zion.